tag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post2426431957295143398..comments2023-10-19T06:47:36.672-07:00Comments on Le Reflet de la Lune: Le bonheur, un état ou une compétence ?Unknownnoreply@blogger.comBlogger13125tag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-69498893095827770082016-08-09T13:20:05.725-07:002016-08-09T13:20:05.725-07:00Chez un philosophe comme Levinas, la jouissance es...Chez un philosophe comme Levinas, la jouissance est à la base de la subjectivité et c'est elle qui nous pousse vers l'Autre et qui du coup va faire l'expérience de la responsabilité. En langage bouddhiste on dirait que l'avidité propre à l'homme est de n'être jamais satisfaite et c'est lorsqu'il en prend conscience qu'il peut s'engager sur la voie. <br /><br />Du coup la puissance est d'abord une puissance sur soi même comme lorsque le bouddha dit : "« Conquerrait-il mille fois mille hommes sur le champ de bataille, vraiment, il est le victorieux le plus noble s'il se conquiert lui-même »<br /><br />Nietzsche fait souvent de l'homme individuel une sorte de parlement de forces où la plus forte décide. Chez Nietzsche l'individuel est collectif.<br /><br />Parfois chez moi c'est le moralisme qui l'emporte parfois c'est l'hédonisme mais dans les cas il s'agit de faire les meilleurs choix au moment opportun en tenant compte des Autres. La réalité est plus fluide qu'on ne l'imagine. Le pouvoir pour le pouvoir n'a de sens que dans la durée... A quoi bon conquérir avec tant de mal un château si c'est pour le perdre le lendemain... Pareil pour l'hédonisme. La responsabilité est aussi là pour introduire de la durée et rendre la société viable.Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-51429396234637263222016-08-09T03:24:05.991-07:002016-08-09T03:24:05.991-07:00Ok mais là, on est donc dans quelque chose qui res...Ok mais là, on est donc dans quelque chose qui ressemble à une prise de responsabilité, de l'ordre du devoir, qui peut tout à fait être déconnecté de toute jouissance, pas dans une conquête du pouvoir pour avoir le pouvoir, non ?Degunhttps://www.blogger.com/profile/15429679926575878704noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-74849562322478293192016-08-09T02:04:33.112-07:002016-08-09T02:04:33.112-07:00Il suffit de lire Tristes Tropiques de Levi Straus...Il suffit de lire Tristes Tropiques de Levi Strauss qui montre comment les chefs deviennent des chefs sur une base individuelle qui dépasse la sociologie. Dans ces sociétés que Levi Strauss considère comme les plus primitives. Le chef devient chef en faisant preuve de générosité et en prenant soin de sa tribu et en organisant la vie de la collectivité et en trouvant et connaissant la bonne distance avec les autres tribus amis et ennemis. <br />La vie de chef est loin d'être la plus cool car la responsabilité est lourde et repose sur le consentement mutuel des autres qui peuvent se détourner à tout instant de ce chef pour partir auprès d'une autre tribu et donc d'un autre chef. La seule contre partie du pouvoir qui implique de de ne rien posséder (du fait de la générosité du chef) c'est la polygamie alors que les autres de la tribu sont monogames... (la description que fait Levi Strauss de cette polygamie consentie par la tribu fait envie)<br /><br />De cela découle le fait que non la puissance ne s'oppose pas à la jouissance mais qu'elle a des contre-partie autant en terme de responsabilité mais qu'en dernier ressort elle repose sur une base individuelle ce qui semble le plus surprendre Levi-strauss. Certains seraient plus fait pour commander et diriger et d'autres pour obéir. Ceci explique que tous le monde ne recherche pas la puissance et inversement tout le monde ne recherche pas à obéir. En revanche tout le monde recherche un équilibre dans lequel il a sa place. Ce qui est le plus remarquable c'est la fluidité de ces sociétés... qu'hélas nos sociétés occidentales ont détruites...<br /><br /> Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-2656720010864225492016-08-08T09:55:17.121-07:002016-08-08T09:55:17.121-07:00Sincèrement, j'ai du mal à comprendre comment ...Sincèrement, j'ai du mal à comprendre comment on peut détacher l'idée de puissance de celle de jouissance. Tous les êtres ont bien un instinct de survie et fuient le danger, non ? Au delà même, ils cherchent à reproduire les expériences plaisantes et à rejeter les expériences déplaisantes. Cette constatation de base (en est-ce une?) me semble être une condition déterminée par notre biochimie (est-elle universelle néanmoins ? Est-elle réfutable ? A vrai dire, je n'en sais rien et n'ai pas tout le bagage philosophique et/ou biologique pour le dire). Ainsi, la fuite des expériences déplaisantes et la recherche de celles plaisantes ne correspond pas nécessairement à une recherche de bonheur mais cela ressemble malgré tout singulièrement à une recherche de plaisir au moins dans sa seconde partie (même dans la première en fait). Je vais faire dans l'opposition grossière et galvaudée sans doute mais l'hédonisme me semble lié à la recherche éperdue du plaisir (finalement, c'est très déterminé biologiquement si on suit mon raisonnement) quand l'épicurisme serait lié au plaisir dans l'instant présent si et seulement si il n'entraine pas de nuisance à venir pour soi voire pour autrui (si l'altruisme entre en jeu), en bref s'il accroît mon expérience globale de bonheur et ne recherche pas seulement à reproduire les expériences a priori agréables comme le ferait un accro à une drogue finalement (les hormones et autres facteurs biologiques ne sont-ils pas des drogues à vrai dire ?). Vous l'aurez compris, je me détache nettement de l'hédonisme qui, au contraire de l'épicurisme me semble une recherche vaine et très égoïste, en ce sens qu'on peut aller jusqu'à légitimer de nuire à autrui pour avoir une expérience agréable, souvent nuisible à soi et à autrui. Maintenant, la culture est capable de (ré)conditionner tout ça dans un sens ou dans un autre et il ne faut pas s'étonner de voir des gens se faire sauter s'ils espèrent un hypothétique avenir de jouissance.<br />Enfin pour revenir à mon interrogation du début, à quoi bon la puissance en soi si elle ne permet pas d'empêcher sa propre souffrance et d'éprouver une jouissance ? Je n'en vois pas l'intérêt et je ne vois pas finalement ce qui la motiverait chez les assoiffés de pouvoir ? (mais peut-être me manque-t-il une réflexion qu'on voudra bien m'apporter, merci).Degunhttps://www.blogger.com/profile/15429679926575878704noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-89255171598106845772016-08-03T00:38:53.534-07:002016-08-03T00:38:53.534-07:004°) Discute avec un témoin de Jehovah et tu verras...4°) Discute avec un témoin de Jehovah et tu verras qu'il y a un lien très fort entre son bonheur présent dans sa communauté et l'espérance d'une vie après la résurrection des corps. L'espérance est un ressort très fort de l'eudémonisme et des religions. Évidemment la position bouddhiste par rapport au bonheur est très décalé et très critique vis à vis de l'espérance qui nie l'impermanence. Tu sais ça mieux que moi. Je suis eudémoniste à condition d'avoir une vision pluraliste du bonheur et non moniste. Le paradis présent et futur des Témoins de Jehovah serait pour moi un enfer. Je préfère encore le monde tel qu'il est avec ses contradictions.<br /><br />5°) A. mouis, je trouve quand même que les terroristes ont une étrange manière de chercher le bonheur et de fuir le malheur. Ils ne sont pas eudémonistes? Le califat ne represente-t-il pas le bonheur auquel ils aspirent?<br /><br />B. Je choisis la puissance car la puissance est la condition de la justice. Qui, en tant que bouddhiste, ne rêverait de reproduire l'expérience d'Ashoka?<br /><br />Je dis ça mais j'ai tout fait, dans ma vie, pour me tenir éloigné de toute forme de pouvoir. Je place la liberté au dessus du bonheur. Peut-être que je n'ai jamais recherché le pouvoir parce qu'en France nous vivons dans une société relativement libre. <br /><br />"La quête du pouvoir amène conflits, luttes et affrontements." <br /><br />Oui et non. L'idée de Nietzsche n'est pas de légitimer la violence qu'impliquerait la volonté de puissance. L'idée c'est plutôt de voir les forces qui sont à l’œuvre dans le monde et d'y consentir (je l'entends au sens bouddhiste d'harmonie avec le cosmos)<br /><br />Je déplore tout autant l'abus de puissance de la Chine sur les pays qui lui sont frontaliers que le défaut de puissance de l'ONU pour faire respecter le droit international (notamment face à la chine). Mon consentement a malgré tout ses limites. <br /><br /> <br /><br />Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-75395843980895320792016-08-02T23:53:13.779-07:002016-08-02T23:53:13.779-07:00Pendant mon cursus universitaire dans le départeme...Pendant mon cursus universitaire dans le département de philosophie Nietzsche est le philosophe sur lequel j'ai eu le pus de cours : 4 cours d'une année entière. Je souviens d'un prof qui disait que si Nietzsche est un poète c'est un piètre poète (sous entendu c'est un grand philosophe). Sur la folie, j'écoutais une émission hier "http://plus.franceculture.fr/un-nouveau-regard-sur-les-troubles-psychiques" qui mettait l'accent sur les discriminations et les violences faites aux personnes fragiles psychologiquement. Disqualifier la pensée de Nietzsche sous prétexte qu'il a sombrer à la fin de sa vie dans la folie est un peu facile. A l'inverse je me souviens d'un prof qui disait que même les plus fous des fous sont parfois d'une grande cohérence. De fait je trouve la pensée de Nietzsche très cohérente même dans les billets dit "de la folie". Encore faut-il avoir les clefs de lecture.<br /><br />Pour l'avoir étudié d'assez près, il n'y a pas de contradiction qui ne trouve une explication. Je rappelle que Nietzsche dit lui-même qu'il ne reconnais pas le principe de non-contradiction car il se veut "libre-penseur". Nous sommes également libre de ne pas suivre Nietzsche dans ses facéties à partir du moment où nous faisons l"effort de chercher à comprendre ce qu'il dit. <br /><br />La pensée de Nietzsche comme celle de Dogen d'ailleurs est une pensée qui pense et qui incite à penser... Ce n'est pas un corpus de thèses qu'il faudrait apprendre par cœur et dans lequel on n'aurait qu'à puiser pour ne pas penser. <br /><br />Onfray rappelle que la sœur de Nietzsche a beaucoup fait pour rendre inintelligible la pensée de Nietzsche notamment en publiant "La volonté de puissance" dans le but de mettre Nietzsche au service des nazis. Il faut donc rester prudent. <br /><br />Sur le 3°) je suis d'accord... mon jugement était un peu rapide <br /> Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-40611700844013949382016-08-02T15:43:07.064-07:002016-08-02T15:43:07.064-07:004°) L'eudémonisme et les religions n'ont g...<br />4°) L'eudémonisme et les religions n'ont généralement rien à voir. Quand j'ai défini l'eudémonisme dans mon article, j'ai été beaucoup trop succinct. J'ai juste dit que c'est un courant philosophique qui met le bonheur comme but central de son cheminement. Il faudrait ajouter que c'est un bonheur ici et maintenant, dans cette vie ici-bas que l'eudémonisme vise ! C'est le contraire des religions qui prônent qu'il faut souffrir le martyr dans cette vie-ci pour pouvoir aller au paradis et être heureux après la mort. Il faut être heureux dans cette vie, et il faut l'être le plus tôt possible.<br /><br />5°) Sur la citation de Nietzsche proprement dit, il y a des choses à en dire et je reviendrai peut-être dessus dans un prochain article. Mais très rapidement, deux remarques : <br /><br /> A. L'eudémonisme n'est pas un impératif moral. On ne doit pas être heureux, on n'est pas obligé de vouloir être heureux. Si vous préférez être malheureux et déprimé, libre à vous de l'être ! Simplement, la plupart des gens cherchent le bonheur et fuient le malheur. L'eudémonisme prend simplement compte de cette dimension du psychisme humain. <br /><br /> B. Donc, si si vous cherchez le pouvoir plutôt que le bonheur, pourquoi pas ? Mais est-ce satisfaisant ? Imaginez que, par un coup de baguette magique, je puisse transformer vos existences selon cette alternative : soit vous devenez un empereur surpuissant, mais malheureux comme un chien, soit vous avez une vie humble, sans pouvoir, sans gloire, mais extrêmement heureuse et satisfaisante. Quelle vie choisissez-vous ? Le pouvoir ou le bonheur. Je ne sais pas les autres, mais moi, je prends le bonheur sans hésiter.<br /><br /> Si on succombe à la volonté de puissance, c'est généralement parce qu'on se dit que la puissance va nous protéger des personnes malveillantes. Par exemple, un esclave (quelqu'un qui n'a aucun pouvoir dans la société) risque beaucoup plus d'être malheureux qu'un seigneur. Les gens cherchent le pouvoir pour se rassurer. Mais c'est souvent une grossière illusion. La quête du pouvoir amène conflits, luttes et affrontements. Bai Wenshuhttps://www.blogger.com/profile/14636309152016498144noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-42078723155189377642016-08-02T15:40:54.207-07:002016-08-02T15:40:54.207-07:00Quelques brefs commentaires :
1°) Je ne suis pas...Quelques brefs commentaires : <br /><br />1°) Je ne suis pas sûr que Nietzsche soit une référence en la matière. Je rappelle qu'il était quand même cinglé.<br /><br />2°) Reste chez lui des intuitions poétiques très fortes. Nietzsche est plus pour moi un poète qu'un philosophe à proprement parler. Il est souvent passionnant, mais j'ai quand même du mal à prendre ce qu'il dit totalement au sérieux, surtout qu'il dit tout et son contraire sur tous les sujets.<br /><br />3°) Les critiques contre l'eudémonisme ne sont pas rares, surtout au sein des facultés universitaires de philosophie. C'est même pour cela que Matthieu Ricard a cru bon d'écrire un « Plaidoyer pour le bonheur ». Bai Wenshuhttps://www.blogger.com/profile/14636309152016498144noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-56417199057313269382016-08-02T06:50:05.661-07:002016-08-02T06:50:05.661-07:00J'ai même anticipé le cours de notre philosoph...J'ai même anticipé le cours de notre philosophe national et populaire:<br />http://www.franceculture.fr/emissions/breve-encyclopedie-du-monde/botanique-de-la-volonte-de-puissance<br />Lui n'hésite pas à dire que les plantes ont une conscience. En même temps Onfray à la mauvaise habitude de ne pas faire dans la nuance.<br />C'est en tous cas, ce que je lui reproche le plus. Il défend également une position hédoniste et eudémoniste à laquelle je ne souscris pas.<br /><br />A qui souscris-je d'ailleurs?<br />Je placerais la sagesse au dessus du bonheur. La sagesse n'est pas le moyen d'atteindre le bonheur mais le bonheur un moyen d'atteindre la sagesse. Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-8426113405373913412016-08-01T13:04:46.972-07:002016-08-01T13:04:46.972-07:00Aucun philosophe n'est l'alpha ni l'om...Aucun philosophe n'est l'alpha ni l'oméga. Il me semble que les critiques de l'eudémonisme sont assez rares et je préfère celle de Nietzsche à celle de Kant. <br />Mais il est vrai qu'il est curieux d'opposer la volonté de puissance au bonheur. Je pense que l'idée de Nietzsche est peut-être de montrer l'hypocrisie qui se cache derrière le mot bonheur qui n'est peut-être qu'une expression de la volonté de puissance et on sait que toute les religions se démarquent les unes des autres par leur proposition d'un paradis à chaque fois différent et différé pour après la mort.<br /><br />On remarquera, et c'est ce qui m'interpelle le plus dans l'argumentation de Nietzsche qu'il prend la plante pour modèle de ce qui veut quelque chose et qui a des sensations de déplaisir. Qu'une plante soit susceptible de souffrir semble donc également une évidence pour Nietzsche. Comme quoi, nous sommes quand même nombreux, à travers les ages, à partager cette évidence.<br /><br />Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-90214619480979703812016-07-29T15:29:46.337-07:002016-07-29T15:29:46.337-07:00Il y aurait beaucoup à dire mais difficile de nier...Il y aurait beaucoup à dire mais difficile de nier que l'humain et le vivant n'aspire en tous cas pas à souffrir (par instinct de survie ?), voire aspire à jouir (mais peut-être seulement pour une part ; puissance, jouir, n'est-ce pas similaire au fond ?). Et s'il existe une seule direction ou logique (j'évite "sens" qui est malheureusement biaisé) au sein du vivant - cela n'implique absolument aucune volonté pour autant - il me semble que cela concerne le fait de se perpétuer (j'ai lu des trucs sur les gènes égoïstes qui vont dans ce sens) mais bon, rien n'est sûr.<br />Quant à Nietzsche, il n'est pas non plus l'alpha et l'omega bien que passionnant, mais je lui ai toujours préféré Schopenhauer, enfin, ça n'engage que moi.Degunhttps://www.blogger.com/profile/15429679926575878704noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-86809905711673684302016-07-29T08:04:24.687-07:002016-07-29T08:04:24.687-07:00D'ailleurs c'est drôle de voir à quel poin...D'ailleurs c'est drôle de voir à quel point la lecture de Nietzsche a influencé ma propre pensée : tiens regarde cette critique Nietzschéenne de l'eudémonisme:<br /><br />"Comment se fait-il que les articles de foi fondamentaux, en psychologie, sont tous la pire déformation et le plus odieux faux monnayage ? « L’homme aspire au bonheur », par exemple – qu’est-ce qui est vrai là-dedans ? Pour comprendre ce que c’est que la vie, quelle sorte d’aspiration et de tension exige la vie, la formule doit s’appliquer aussi bien à l’arbre et à la plante qu’à l’animal. « A quoi aspire la plante ? » – Mais là nous avons déjà imaginé une fausse unité qui n’existe pas. Le fait d’une croissance multiple, avec des initiatives propres et demi-propres, disparaît et est nié si nous supposons d’abord une unité grossière, « la plante ». Ce qui est visible avant tout, c’est que ces derniers « individus », infiniment petits, ne sont pas intelligibles dans le sens d’un « individu » métaphysique et d’un « atome », et que leur sphère de puissance se déplace sans cesse ; mais chacun de ces individus, s’il se transforme de la sorte, aspire-t-il au bonheur ? – Cependant toute tendance à s’étendre, toute incorporation, toute croissance, est une lutte contre quelque chose qui est accompagnée de sensations de déplaisir : ce qui est ici le motif agissant veut certainement autre chose en voulant le déplaisir et en le recherchant sans cesse. – Pourquoi les arbres d’une forêt vierge luttent-ils entre eux ? Pour le « bonheur » ? – Pour la puissance !… L’homme devenu maître des forces de la nature, l’homme devenu maître de sa propre sauvagerie et de ses instincts déchaînés (les désirs ont appris à obéir, à être utiles) – l’homme comparé à un pré-homme représente une énorme quantité de puissance – et non pas une augmentation de « bonheur ». Comment peut-on prétendre qu’il a aspiré au bonheur ?"Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-2200775794700885532016-07-29T04:24:18.048-07:002016-07-29T04:24:18.048-07:00Je sais bien que c'est un contre-argument un p...Je sais bien que c'est un contre-argument un peu facile mais il me semble que l'usage du mot compétence par Mathieu Ricard est un moyen habile. Que cela l'expose à la critique est une bonne chose. Personnellement je ne reconnais pas le principe d'autorité et ce n'est pas parce que j'aime beaucoup Mathieu Ricard que tout ce qu'il dit est nécessairement vrai. Par conséquent le reconnais la validité du danger que tu pointes derrière le mot compétence. <br /><br />Néanmoins je ne suis pas d'accord avec le fait que le mot compétence est un mot réservé au monde de l'entreprise et du Business. Je n'aime pas beaucoup Wikipedia parce qu'on y trouve tout et son contraire mais jettes y un œil quand même. Le sens premier est juridique et désigne des capacités.<br /><br />Bref pour faire court l'idée derrière le mot compétence est celui d'une maitrise possible de son destin par des pratiques et des exercices.<br /><br />On peut considérer le bonheur à la manière d'Epicure, c'est à dire de manière négative comme absence de souffrance par une sobriété raisonné ce en quoi il se rapproche beaucoup du bouddhisme qui pose comme possible la cessation de la souffrance. <br /><br />Par conséquent dire que le bonheur est seulement un état est beaucoup trop faible. <br /><br />Je pense que l'on est en grande partie, mais pas totalement, responsable de notre malheur, même si cette responsabilité est en grande partie collective. et c'est bien la raison pour laquelle nous passons notre temps à nous sermonner. Il ne faut pas confondre responsabilité et culpabilité. La responsabilité implique que nous pouvons agir et que nous sommes tous potentiellement compétant pour ce faire.Sbhttps://www.blogger.com/profile/11516826862739476076noreply@blogger.com