tag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post4780698569759783134..comments2023-10-19T06:47:36.672-07:00Comments on Le Reflet de la Lune: Il faut beaucoup aimer les hommesUnknownnoreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-85928915541162986162015-12-28T11:26:59.089-08:002015-12-28T11:26:59.089-08:00En fait, je dirais que répandre l'amour bienve... En fait, je dirais que répandre l'amour bienveillant et la compassion dans toutes les directions est au début comme vouloir éteindre un feu de forêt avec son seau d'eau. Il est humain, très humain de se sentir dans le désarroi face à l'ampleur des tourments des humains autant que des animaux. C'est pourquoi il faut s'entraîner encore et encore à éprouver ce sentiment de bienveillance tout autour de soi, partout, dans toutes les directions, dans toutes les situations, pour des gens que l'on connaît ou pour des inconnus, pour des êtres que l'on aime ou que l'on déteste. Il faut s'entraîner encore et encore pour que cette bienveillance gagne en force et en puissance. <br /><br /> Mais même avec la bienveillance incommensurable d'un Bouddha, on ne peut pas éteindre tous les tourments de ce monde. Les êtres sont trop enfoncés dans les illusions et les conflits. Une métaphore bouddhiste compare la pratiquant qui cultive la compassion et la bienveillance à une mère privée de bras et de jambes, qui verrait son unique enfant se noyer dans la rivière. Sa détresse serait immense autant que son impuissance. Il faut en passer par là : par ce stade où on fait l'expérience d'un désarroi abyssal comme vous dites. Et pour dépasser ce désarroi abyssal, il faut adjoindre à l'amour bienveillant et à la compassion la joie et l'équanimité. La joie car tous les êtres ont le potentiel de s'améliorer et de se transformer, l'équanimité pour en paix face à tout ce qui peut nous troubler. Ce faisant, on se transforme progressivement. C'est comme si on regagnait des bras et des jambes pour pouvoir vraiment agir en ce monde et apporter des solutions aux êtres sensibles.Bai Wenshuhttps://www.blogger.com/profile/14636309152016498144noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-86743734154833563812015-12-24T15:07:28.835-08:002015-12-24T15:07:28.835-08:00Cela me fait penser à l'ouvrage de André Comte...Cela me fait penser à l'ouvrage de André Comte-Sponville De l'autre côté du désespoir : introduction a la pensée de Svami Prajnanpad que j'avais lu il y a un bon moment et qui m'avait beaucoup marqué. En effet, agir sans espérer, aimer sans attendre en retour, répandre dans toutes les directions les rayons d'amour, comme le soleil avec les arbres, les fleurs... c'est magnifique. <br />Il n'y a pas si longtemps, je prenais conscience plus facilement qu'aujourd'hui que souhaiter ou se réjouir qu'autrui souffre parce qu'il ou elle a commis, ou commet, des actes néfastes n'est assurément pas le meilleur moyen pour que cette personne devienne moins nuisible et plus généralement pour que le monde s'apaise. En souhaitant la souffrance, on ne fait que renforcer les réactions habituelles, les automatismes acquis et ce n'est bon ni pour soi ni pour autrui.<br />Une amie me dit aussi qu'il est bon d'essayer de voir ce qu'il y a de meilleur en chacun. Hé bien, y a encore du boulot en ce qui me concerne non que je souhaite la souffrance d'autrui mais alors, qu'est-ce que les actes de cruauté d'autrui peuvent m'affliger, particulièrement lorsque cela concerne les plus faibles, les animaux en particulier, et me plonger dans un désarroi abyssal.JCnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-7608379080658754432015-12-24T01:27:36.449-08:002015-12-24T01:27:36.449-08:00Oui, c'est effectivement souvent très décourag... Oui, c'est effectivement souvent très décourageant de voir l'état du monde et de devoir encore supporter cette « horreur humaine » comme vous dites. Mais dans la méditation, il faut sans cesse faire retour à l'amour, réalimenter le monde avec cette énergie bienveillante. À notre modeste échelle, ce n'est peut-être qu'un modeste scintillement d'étoiles dans un océan de ténèbres et d'obscurité, mais c'est ce à quoi on doit s'appliquer chacun et chacune avec l'espoir que cela réveille d'autres personnes de par le monde. En fait, comme dit Marguerite Dumas, il faut aimer les hommes pour les aimer. En général, on aime les personnes pour être aimé en retour, pour recevoir un peu de chaleur humaine, pour être accepté dans la communauté des hommes. C'est une attitude fondamentalement humaine, mais en attendant toujours quelque chose en retour, on court le risque d'être déçu. C'est pourquoi il faut cultiver sans espoir de réponse, aimer sans stratégie, en pure perte, comme un soleil qui répand sa lumière dans l'espace intersidéral sans attendre que vous le saluiez en retour. <br /><br /> Comme le dit Shântideva : <br />« Si ce n'est le parfait esprit d’Éveil, <br />Quelle autre vertu <br />Pourrait-elle vaincre <br />Cette puissante force du mal ? »<br /><br /> Avec cet amour, il faut cultiver la joie sacrée car elle nous donne la force d'aller au-delà du désespoir : tous les êtres ont le potentiel de d'éveiller et de se libérer du cycle de la violence et de l'attachement à ce qui est néfaste. La joie nous fait comprendre que les effets de l'amour bienveillant sont toujours imprévisibles, et même si la plupart on ne les voit pas, il n'en existe pas moins partout à travers le monde. Le soleil ne sait sûrement pas que les arbres, les herbes et les fleurs de notre bonne vieille Terre poussent et s'épanouissent grâce à lui...Bai Wenshuhttps://www.blogger.com/profile/14636309152016498144noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5363574383662971141.post-57835916795312489412015-12-23T12:46:37.404-08:002015-12-23T12:46:37.404-08:00Merci beaucoup pour cette pensée, ça fait vraiment...Merci beaucoup pour cette pensée, ça fait vraiment du bien de l'entendre encore et encore parce que j'ai bien du mal au jour le jour à me le rappeler et parfois, je ne supporte plus mes congénères, momentanément en tous cas, je ne supporte plus l'horreur humaine. Pourtant, dans la prise de refuge, on souhaite le bien de tous les êtres mais, au quotidien, je suis sûrement trop exigeant, trop empreint d'idéal, mais ouf, je tombe aussi sur des êtres qui me réconcilient avec les humains.JCnoreply@blogger.com