à fêter la vision, cet œil un peintre,
cet œil une monstrueuse caméra charnue
incapable de s’arrêter de tourner dans l’obscurité
où il voit son imagination privée.
L’œil minuscule voit le cosmos supérieur.
Jim Harrison (1937-2016), A la recherche des
petits dieux (In Search of Small Gods, 2009)
Voilà
un poème intéressant de Jim Harrison. Œil. Vision. Célébration
de la vision. Perception & imagination. Perception &
création. Perception & re-création. Perception &
impression. Comme une caméra qui ne peut pas s'arrêter de tourner
et de figer les ombres incessantes sur sa pellicule dans l'obscurité
du monde. L’œil, cette chose, cette organe, brillante apothéose
de l'évolution millénaire des espèces avec le cerveau qui
l'accompagne dans la vision. L’œil pourtant minuscule globe qui
imprime sur sa rétine infinitésimale l'immensité de l'univers, qui
donne à contempler le souffle coupé la voûte céleste, le cosmos
et le chaos.
Michael Shainblum |
With only one eye I’ve learned
to celebrate vision, the eye a painter,
the eye a monstrous fleshy camer
which can’t stop itself in the dark
where it sees its private imagination.
The tiny eye that sees the cosmos overhead.
J'ai trouvé ce poème de Jim Harrison ici
Voir aussi :
- Trésor de l'Œil du Véritable Dharma de Dôgen
Jim Harrison - photographie d'Erik Petersen |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire