De
ton enfance au gré des voyages,
de
tes rixes, de tes trépas minimes,
de
l'oubli de soi-même,
il
te restera le bleu, dont on fait les poèmes.
Jacques
Izoard, Le Bleu et la Poussière, 1998.
Georgia O'Keeffe |
Jacques
Izoard (1936 – 2008) était un poète de Liège. Je ne le
connaissais pas personnellement, mais nous habitions la même rue. Je
le voyais souvent de ma fenêtre monter la pente escarpée de la rue
Chevaufosse. J'aime ce que ce court poème suggère : cette
couleur qui subsiste au fond de nous après nos errements, nos
troubles, nos confrontations, nos crises, ce bleu qui est dans le
vaste ciel et dans tout ce qui nous dépasse, ce bleu qui est là
derrière les nuages et les tempêtes, ce bleu qui nous envahit quand
on s'oublie soi-même.
Jacques Izoard sur l'escalier de la rue Thier de la Fontaine à Liège |
Lire également :
- Nanti d'un seul œil (Jim Harrison)
- Fleurs de la contemplation (Bashō / Alfred Tennyson)
- Le contemporain des roses (Rainer Maria Rilke)
- Un vol de grues dans le ciel
- Spéculation
- Clair de lune à travers les hautes branches (Fernando Pessoa)
- Qu'est-ce que contempler ? (Marcel Conche)
- l'envers et l'endroit d'une feuille (Ryōkan)
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