Pages

mardi 16 mai 2017

L'appétit et la joie de vivre





L'appétit et la joie de vivre





   « Tu as le droit de tuer un animal pour t'en nourrir à condition que ta joie de le manger soit plus grande que la joie qu'il avait à vivre ».




   Je trouve qu'il est très juste quand on considère moralement le fait de manger de la viande ou du poisson de comparer la joie ou le plaisir que l'on retire de ce plat avec la joie ou le plaisir que l'animal pet avoir à vivre en ce monde. Il y a deux dimensions dans cette comparaison : l'intensité de cette joie ou de ce plaisir ainsi que la durée de cette joie ou de ce plaisir. Quand on mange un bon plat de viande, on peut être heureux de savourer un si bon plat. Mais franchement, est-ce que ce plaisir peut être sérieusement comparé au plaisir et à la joie de vivre une vie ? Est-ce que vous accepteriez un succulent plat de viande ou de poisson contre le sacrifice de votre vie ? Si on vous égorgeait directement après ce succulent repas, est-ce que vous trouveriez que le jeu en vaut la chandelle ? Est-ce qu'une vie vaut un plat de cadavres d'animaux ? Probablement pas !

      Par ailleurs, il y a aussi la durée. La durée d'un repas est de plus ou moins vingt minutes, une heure ou deux si vous allez au restaurant, mais encore, le plaisir est tout autant celui de converser avec ses convives que de manger proprement dit. Par contre, la joie de vivre pour un animal équivaut à la durée de sa vie ! Là encore , la comparaison penche nettement en faveur du fait de renoncer à son plat de viande favorite !

      Enfin, il faut prendre en compte toute la souffrance atroce aux animaux qu'on emmène se faire égorger dans un abattoir. Sans compter toutes les maltraitances que l'on inflige aux animaux tout le long de leur vie dans les élevages, a fortiori dans les élevages industriels. Cette exploitation des animaux pour les êtres humains est la source d'un grand nombre de souffrance pour les animaux ; et cela contribue fortement à désensibiliser l'humain de la souffrance des autres. Les nazis envoyaient les Juifs, les Tziganes et d'autres êtres humains vers les camps de concentration dans des wagons à bestiaux. Mais ces wagons à bestiaux servaient eux-mêmes à envoyer le bétail à l'abattoir. Je ne dis pas que tous les personnes qui mangent de la viande sont prêtes à envoyer certains de leurs congénères humains dans des camps d'extermination, mais que cette production de la viande est une ombre sur notre empathie envers la souffrance d'autrui. À partir du moment où les humains ont commencé à élever des animaux, ils ont développé des stratégies mentales pour considérer les animaux comme des êtres inférieurs, qui ne ressentent pas la douleur comme nous, qui ne pensent pas, qui sont des objets dotés de la capacité de se mouvoir, etc... Les humains se sont progressivement insensibilisé au sort des animaux ; et ce processus mental d'insensibilisation peut parfois s'appliquer à certains groupes d'êtres humains que l'on considère comme inférieurs ou dangereux....


       En conclusion, je dirais que nous vivons dans des sociétés où il est facile de s'abstenir de viandes ou de poissons. On peut même très bien vivre sans manger de produits animaux comme le lait, les produits laitiers ou les œufs. L'alimentation végétale peut très bien convenir à l'immense majorité des gens. On ne perd rien en plaisir et en joie. Pourquoi ne pas s'abstenir de manger des animaux et des produits issus des animaux dès lors que ces plats impliquent de priver les animaux de leur joie de vivre et qu'ils rapportent un plaisir très discutable ?











Voir aussi : 


        Le Bouddha  interrogé par Jîvaka sur la question de savoir si un moine mange ou non de la viande. Non-violence, amour, compassion, joie et équanimité sont la base morale qui guide le moine bouddhiste dans sa relation à la nourriture.





Les mauvaises justifications de l'exploitation animale :


1ère justification : les humains sont plus intelligents que les animaux.

2ème justification : les animaux ne ressentent pas la douleur.

- 3ème justification : la conscience des plantes.

-  4ème justification : les humains sont la priorité.

 5ème justification : Hitler était végétarien (sic!).





Plutarque:  -Pour quel motif ?
                     être sensible à la vie animale




Ovide : Vous avez le blé



Matthieu Ricard : - Un mouton n'est pas un tabouret qui de se déplace

                                  - "S'occuper aussi des animaux" ici.




Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la libération animale ici.




Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour du végétarisme et du véganisme ici




Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.



















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire