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mercredi 6 décembre 2017

S'habituer






      En tibétain, méditer se dit par le mot « gompa » (sgom pa) qui signifie littéralement « habituer ». L'idée est que la méditation consiste à s'habituer à un autre mode de pensée, de comportement et de concentration de l'esprit. Mais s'habituer à quoi exactement, voilà l'objet de cet article. En fait, s'habituer dans le contexte de la méditation signifie plusieurs choses, des choses qui peuvent très différentes les unes des autres, voire qui peuvent sembler contradictoires. Et c'est ces différentes significations et implications, parfois contradictoires, mais toujours complémentaires de ce processus d'habituation qu'est la méditation que je voudrais aborder ici.



         Tout d'abord, s'habituer dans la méditation, cela signifie s'habituer à répandre en nous l'attention juste. D'ordinaire, l'esprit humain est en proie à l'agitation et à la distraction. Développer l'attention permet de ne plus voir l'esprit balayé aux contraires des émotions et parfois renversé par les tempêtes des conflits émotionnels. Mais cette attention n'apparaît pas d'un coup, un peu comme on allume la lumière dans sa chambre en appuyant sur l'interrupteur. Il faut que cette attention se fraie une chemin dans la jungle de notre ignorance et les enchevêtrements d'inattention, de distraction et de déni de la réalité. En un mot, il faut s'habituer encore et encore à une attention soutenue à tout ce qui se passe en nous. Et pratiquer encore et encore les quatre établissements de l'attention tel que le Bouddha les a enseigné : attention au corps, attention aux sensations, attention à l'esprit et attentions aux objets de l'esprit.


     Progressivement, on peut répandre l'attention à ces différents aspects de l'existence. Avoir pour commencer une perception de plus en plus fine de ce qui se passe dans notre corps. Le corps a l'air d'être une évidence, mais ce sont dix mille milliards de cellules qui fonctionnent conjointement pour rendre possible la vie dans l'organisme qu'est notre corps. Cela mérite bien une plus grande attention ! Cette attention doit pouvoir se prolonger dans la durée sans que cela crée de tensions au niveau du mental, ce qui demande déjà un long processus d'habituation ; mais aussi cette attention doit pouvoir devenir de plus en plus profonde : se rendre apte à percevoir des phénomènes de plus en plus subtils en nous. Si on prend le corps, on peut détailler toutes les parties de corps de nos doigts de pieds à la racine de nos cheveux en passant par le ventre et la colonne vertébrale. Il y a tellement de parties de notre corps qui reste dans l'ombre de notre conscience : on n'en prend conscience que quand une douleur se fait jour.


       Un autre exercice consiste à prendre conscience selon la consistance des différents éléments de notre corps : les éléments « terre » pour tout ce qui est solide dans notre corps, les os, les tendons, les muscles, la peau, etc... Les éléments « eau » pour tout ce qui est liquide comme le sang ou la salive... Les éléments « feu » pour la chaleur interne de notre corps... L'élément « air » pour tout ce qui est gazeux comme l'air qui rendre et qui sort en permanence de nos poumons, mais aussi pour les énergies qui circulent dans notre corps. On peut gagner une perception de plus en plus subtile de notre corps : ce que j'appellerais « l'anatomie subjective », une connaissance intérieure et une exploration de ce qu'est le corps du point de notre conscience et de la vision pénétrante. Cette « anatomie subjective » s'oppose à « l'anatomie objective » qui est simplement l'anatomie qu'on enseigne dans toutes les facultés de médecine du monde. Cette anatomie objective est une discipline absolument fascinante, mais elle n'est jamais qu'une connaissance intellectuelle du corps. Un médecin sait certainement où se trouve l'os iliaque, mais il ne fait pas plus l'expérience de l'os iliaque que n'importe qui dans la société. Ce même médecin sait situer les muscles deltoïdes ou les triceps, et vous expliquer comment ces muscles permettent les mouvements de bras, mais quand il saisit un objet, même lourd, il ne sent pas ces muscles deltoïdes ou ces triceps en action. Il y a un effort de prise de conscience du corps qui est à faire pour vraiment sentir la musculature se contracter ou se détendre pour opérer telle ou telle mouvement.


       Cette imprégnation de l'attention peut se faire dans le domaine des sensations. En observant encore et encore les sensations qui naissent, se développent et puis disparaissent dans notre champ d'expérience d'instants en instants, on habitue l'esprit à l'attention aux sensations. Ici il n'y a pas à juger ces sensations : on observe autant les sensations déplaisantes que les sensations neutres ou plaisantes. On ne rejette rien, on ne saisit rien, on observe comme un scientifique peut observer une réaction chimique dans son laboratoire. Il faut donc s'habituer aussi à ce non-jugement, cette « suspension du jugement » pour reprendre l'expression des sceptiques grecs de l'Antiquité. La pratique de l'attention juste a besoin de cette suspension du jugement pour pouvoir vraiment observer, et ne pas être aveuglé par des concepts d'approbation et de rejet qui produisent très vite une énergie pleine d'émotions conflictuelles.


        L'attention à l'esprit doit aussi s'accompagner de cette suspension du jugement. On peut connaître toutes sortes d'états mentaux. Bien sûr, quand on est sur un chemin spirituel, on appelle de nos vœux des états mentaux élevés, lumineux, profonds et subtils. Mais ce n'est pas toujours le cas : même un pratiquant confirmé de la méditation peut parfois être confronté à une très forte distraction, de la torpeur ou un manque complet de concentration. On peut parfois être animé par la colère, le ressentiment ou l'avidité : toutes sortes d'états qui font désordre quand on prétend mener une vie spirituelle ! Néanmoins, il faut observer sans juger ces états mentaux, les laisser apparaître dans le champ de la conscience, mais les laisser disparaître aussi comme le ciel laisse passer les nuages.


       Il faut s'habituer à reconnaître ces états mentaux et comprendre de mieux en mieux le fonctionnement de notre mental. Comprendre aussi pourquoi on se retrouve dans tel ou tel état mental. S'habituer à analyser notre esprit non comme la bulle du moi close sur elle-même, mais comme une succession de moments de conscience qui peuvent être disparates, sans unité. Il s'agit aussi de s'habituer à ce qui reste habituellement dans les limbes du subconscient, les parties cachées de notre esprit.


            Il faut aussi s'habituer à prêter attention à tout dont on prend conscience dans la vie, tout en sachant et en se rappelant que ce sont des objets de la conscience. Si je vois un pommier dans le jardin devant moi, le pommier est peut-être là dans la jardin, mais il est surtout un objet mental, un objet qui se dessine dans ma conscience visuelle. En méditation, je ne dois pas tellement interroger le pommier réel comme le ferait un botaniste qui étudie les pommiers, mais je dois le voir comme un objet de la conscience qui se manifeste présentement et qui disparaîtra du champ de la conscience. Peut-être même que le pommier n'est pas réel : peut-être est-ce une illusion, un hologramme de pommier ? Ou peut-être est-ce un pommier que je vois en rêve ? Mais dans la méditation, la question de savoir si le pommier est réel n'est pas la question essentielle : il me suffit qu'il se manifeste dans le champ de la conscience pour que j'y prête attention en tant que tel.


            On peut s'habituer à prêter attention à l'impermanence de tous ces objets de l'esprit : voir encore et encore la fluidité avec laquelle se succèdent les objets de l'esprit dans le champ de la conscience. Voir comment ces objets de l'esprit apparaissent, voir comment ils évoluent et se transforment, voir comment ils disparaissent enfin... Ce faisant, on peut s'insérer progressivement dans la dynamique du monde : l'impermanence qui transforment d'instants en instants tous les phénomènes du monde.




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     Voilà pour l'habituation à l'attention et la pleine conscience dans la méditation. C'est là une dimension essentielle, mais ce n'est pas la seule : en méditation, on peut s'habituer à répandre en nous des qualités morales qui nous font souvent défaut dans la vie quotidienne, à commencer par les quatre qualités incommensurables : l'amour bienveillant, la compassion, la joie et l'équanimité. À propos de l'amour bienveillant, le Bouddha recommande de l'insuffler dans toutes les directions pour tous les êtres sensibles indistinctement et indépendamment de nos attachements, de nos sympathies ou de nos antipathies : « Le méditant demeure faisant rayonner la pensée d'amour bienveillant dans une direction de l'espace et de même dans une deuxième, dans une troisième, dans une quatrième, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans sa totalité, en tout lieu de l'univers, il demeure faisant rayonner la pensée d'amour bienveillant, large, profonde, sans limite, sans haine et libérée d'inimitié ». La même pratique s'applique à la compassion, à la joie et et à l'équanimité avec le même fonctionnement : petit à petit, on peuple de sentiments bienveillants et apaisés plutôt que des réponses émotionnelles habituelles de colère, de peur ou de rancœur...


      De manière générale, la méditation peut être le lieu privilégié pour reconnaître et mettre en l’œuvre ce qu'on appelle dans le Dharma « l'effort juste ». Cet effort juste peut se résumer en quatre points :

  • 1° ) s'appliquer à diminuer et à faire disparaître toutes les tendances négatives en nous qui créent de la souffrance pour nous-mêmes et autrui.
  • 2°) s'appliquer à empêcher que d'autres tendances négatives n'apparaissent dans le futur.
  • 3°) s'appliquer à faire apparaître toutes les tendances positives qui procurent du bien-être pour nous-mêmes et autrui.
  • 4°) une fois que ces qualités positives sont apparues, faire en sorte qu'elles se développent en nous encore et encore jusqu'à atteindre à atteindre une forme de perfection.


         On notera que ces quatre formes de l'effort juste suppose un jugement puisqu'on discrimine entre les tendances positives et négatives ; on cherche à cultiver les premières, à s'exercer à les développer encore et encore tandis qu'on s'oppose aux tendances négatives en les empêchant de se produire et en les coupant à la racine quand elles sont apparues en nous. C'est là une contradiction dont je parlais en début d'article : quand je parlais d'attention, j'exprimais l'idée que cette attention devait être détachée de tout jugement ; et ici, je réintroduis le jugement. Néanmoins, cette contradiction n'est qu'apparente : quand je parle d'attention, il s'agit de regarder ce qui est, d'avoir un regard neutre et objectif sur ce que nous sommes avec nos qualités, mais aussi nos parts d'ombre. Quand je parle d'effort juste, il s'agit de refuser de ce complaire sur ce que nous sommes et se demander sur ce que nous devrions être et ce que nous pouvons faire pour nous améliorer et changer nos défauts en qualité. Si vous êtes alcoolique et que vous vivez dans le déni de votre alcoolisme, il y a peu de chance que vous arriviez à dépasser un jour cet alcoolisme. Pareillement, il faut prêter attention à ce que nous sommes pour que l'effort de se transformer soi-même soit plus efficace.




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      Cet effort juste peut aussi apparaître comme en contradiction avec une chose à laquelle il faut s'habituer en méditation : le détachement et le lâcher-prise. En méditation, il faut pouvoir s'autoriser à arrêter de saisir les événements, de s'y accrocher émotionnellement : on peut se détendre et lâcher prise, abandonner le fardeau de l'existence. Imaginez que vous teniez un livre en main. Ce n'est pas très lourd, et même si nous n'êtes pas très fort, c'est un effort que vous pouvez accomplir. Pourtant, imaginez que vous deviez tenir ce livre à bout de bras sans pouvoir le relâcher : tenir ce livre deviendrait une torture. C'est ce que vous faites avec les problèmes et les stress quotidiens : vous êtes en prise avec eux toute la journée, vous en parlez sans cesse, vous y pensez continuellement et cela crée une tension énorme. La méditation, c'est le moment où l'on peut se laisser être et relâcher la pression. Abandonnez le problème, laissez reposer le stress et soyez assis dans l'instant présent et lâchez prise.


            Comme le dit Shāntideva 1 :

« S'il y a une solution,
Pourquoi s'inquiéter ?
S'il n'y a pas de solution,
Pourquoi s'inquiéter ? »


     Ce lâcher-prise et ce non-agir peut sembler en contradiction avec l'effort juste, mais je pense que les deux sont nécessaires : par moment, il faut faire effort pour améliorer les choses ou s'améliorer soi-même, par moments, il faut abandonner le poids du monde et lâcher prise, se détendre dans le flux du monde. Toute la question délicate est de savoir comment articuler l'agir et le non-agir, l'effort et le non-effort: ne pas tomber dans l'extrême de la paresse et de la complaisance envers ses mauvais penchants et l'extrême d'une grande tension. Je pense que c'est dans la pratique elle-même qu'on peut trouver l'équilibre juste. Au fur et à mesure qu'on s'habitue à la méditation, l'intuition juste nous permet de savoir l'attitude à avoir. La méditation n'est pas un chemin tout tracé, mais c'est avant tout un art.




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       Enfin, s'habituer en méditation, cela signifie aussi s'habituer aussi à la présence de l’Éveil. Concrètement, cela implique de s'imprégner des trois refuges, le Bouddha, le Dharma et la Sangha et s'imprégner de l'esprit d’Éveil, bodhicitta en sanskrit. Quand on parle des trois refuges dans le bouddhisme, on parle de l'acte de ralliement à la religion bouddhiste en prenant refuge et en faisant allégeance aux « Trois Joyaux » que sont le Bouddha, le Dharma et la Sangha. Mais dans la méditation, il s'agit d'un acte plus spirituel et plus philosophique : dans les tourments de l'existence, se créer un refuge existentiel avec le Bouddha, le Dharma et la Sangha. Sentir la présence du Bouddha dans la méditation, faire en sorte que nous soyons un avec le Dharma dans chaque moment de notre vie et comprendre que ce chemin du Dharma s'est incarné, s'incarne et s'incarnera encore longtemps dans toutes sortes de personnes réelles et que nous sommes connectées avec toutes ces personnes dans la communauté des pratiquants, la Sangha.


          En outre, l'esprit d’Éveil ou bodhicitta est le souhait ardent que tous les êtres connaissent le plein Éveil des Bouddhas et soient définitivement et intégralement libérés de la souffrance. C'est la motivation fondamentale qui doit animer chacun de nos actes dans le Dharma. Et il faut s'habituer encore et encore à engendrer cet esprit d’Éveil ou bodhicitta dans tous les moments de notre vie. Cultiver sans cesse cette aspiration envers l'infinité des êtres sensibles.





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              Pour finir, il s'agit aussi de s'habituer à la révélation de la véritable nature de l'esprit. S'ouvrir à la réalité absolue. Les textes du Grand Véhicule ainsi que les textes du Tantra et du Dzogchen parlent de la nature de l'esprit comme étant espace vide, luminosité et dynamique de compassion. Il faut cesser d'être obnubilé par les apparences fugaces des consciences sensorielle où on est conscient de telle ou telle chose, tel ou tel bruit, telle ou telle sensation, mais pas de la conscience elle-même qui est à la source de cette prise de conscience.


            Maintenant, cela suppose deux problèmes : le premier est le doute que certains philosophes bouddhistes ont sur la possibilité de prendre conscience de sa propre conscience. Les tenants de l'école du Milieu, les mādhyamika, pensent que la conscience ne peut pas prendre conscience d'elle-même de la même façon que l’œil peut tout voir, mais ne peut pas se voir directement lui-même. Les tenants de l'école idéaliste, les cittamātrin, pensent que c'est possible de la même façon qu'une lampe peut rendre visible tous les objets dans une pièce, y compris elle-même : ceux-ci parlent de la « conscience qui se connaît et s'illumine elle-même ». Mais accéder à cette véritable nature suppose un basculement existentiel total : ne plus entretenir de dualité entre le sujet (la conscience) et l'objet (le monde).


             Le deuxième problème est un débat entre pratiquant de la méditation qui a surtout eu lieu entre adeptes du Zen. Accède-t-on à la véritable nature de l'esprit en progressant lentement, lentement, lentement ? Ou au contraire prend-on conscience de cette véritable nature de l'esprit en y sautant d'un bond ? C'est le débat entre Éveil graduel et Éveil soudain. Dans cet article, je suis clairement un tenant de l'Éveil graduel : la méditation est un long processus d'habituation et d'accoutumance au calme, à l'attention, aux qualités du cœur et enfin à l’Éveil. Les tenants de l’Éveil soudain font valoir que des efforts qui s'inscrivent dans le temps donneront des résultats qui s'inscrivent eux aussi dans le temps. Ce n'est pas faux, mais faire ce bond dans la réalité absolue suppose de multiplier des occasions propices dans ce monde conditionné de faire ce bond vers l'inconditionné. Et on ne pourra multiplier ces occasions favorables que s'en habituant à la méditation. Dans le Dzogchen, on enseigne que si on perçoit la nature primordialement pure de l'esprit, on n'a qu'à s'éveiller soudainement à cette nature. Rentrer d'un coup dans la Grande Perfection. Mais si on ne perçoit pas immédiatement cette véritable nature, alors il est recommandé de pratiquer une voie plus graduelle faite de discipline, d'étude, de réflexion et de méditation, jusqu'au moment où l'on prendra la liberté de faire le grand saut dans la réalité absolue.











1 Shāntideva, « L'Entrée dans la Conduite des Bodhisattvas » (Bodhisattvacaryāvatāra), VI, 10. « Vivre en Héros pour l’Éveil », traduction de Georges Driessens, Points / Sagesses, Paris, 1993.













Paul Oscar Droege (Allemagne, 1898 - 1983)















Sur la méditation de manière générale : 





Pour un commentaire beaucoup plus détaillé des pratiques du Soûtra de l'Attention au Va-et-Vient de la Respiration, voir : 

En compagnie du souffle :  

     










Sur la méditation des Quatre Qualités Incommensurables :




Les différentes formes de l'amour et comment concilier ces différentes formes avec sagesse.


Les Quatre Demeures de Brahmā : amour illimité, compassion illimitée, joie illimité et équanimité illimitée



        On pense parfois que la compassion consiste à s'affliger soi-même de la détresse des autres, mais, dans la philosophie du Bouddha, rien de tout cela : la compassion est définie comme le souhait ardent que les autres soient libérés de la souffrance et des causes de la souffrance.




Joie 

   Qu'est-ce que la joie spirituelle prônée par le Bouddha ?





    L'équanimité dans la méditation, l'apaisement des remous de la vie. Comment la pratiquer ? Comment la mettre en œuvre dans la vie de tous les jours ?




- Méditation avec et sans objet






Voir également : 

- Commentaires sur « L’Art de la Méditation » de Matthieu Ricard : voir le texte

     Pourquoi les enseignements du Bouddha sont-ils si rarement cités par les lamas du bouddhisme tibétains ? Est-ce que la méditation sur la nature de l'esprit n'occulte pas l'établissement de l'attention portée sur le corps (telle que le Bouddha l'enseigne dans le Soutra des Quatre Etablissements de l'Attention) ? Les soutras du Petit Véhicule ont-ils un intérêt dans la méditation sur la vacuité telle que l'expriment les soutras de la Perfection de Sagesse ? Comment intégrer les différents Véhicules du bouddhisme ?




Slowly, slowly, slowly.... : voir le texte
       Le progrès lent et graduel de la méditation. Comment arriver à la pleine conscience ?




- Méditation marchée





       Beaucoup de gens aiment faire quelques longueurs à la piscine pour se relaxer. C'est effectivement quelque chose de délassant de se baigner dans l'eau et d'activer l’entièreté de son corps. Mais je trouve que la piscine est aussi excellent endroit pour pratiquer la méditation et l'attention. 







On m'a récemment posé la question : je ne peux pas pratiquer la méditation de l'attention portée à la respiration, puisque je suis asthmatique. Que dois-je faire ? Il se trouve que je suis, moi aussi, asthmatique. En fait, le fait de respirer bien ou mal n'a rien à voir avec la pratique de l'attention telle qu'est enseignée par le Bouddha. Il s'agit de prêter attention à la respiration, pas de la réguler à tout prix. Même pendant une crise d'asthme, on continue à inspirer et expirer. Vous le faites difficilement du fait de la crise, mais vous le faites, sinon vous seriez mort. Il faut seulement prendre conscience de cette conscience de cette respiration et laisser l'esprit se calmer et se libérer de lui-même.












Voir aussi à propos du Dzogchen : 










Wat Phra Mahathat -Ayutthaya en Thaïlande.








Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la philosophie bouddhique ici.

Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.



1 commentaire:

  1. Merci.
    Un enrichissement sont aussi les vidéos de Ajahn Brahm sur youtube et les conférences de Joseph Goldstein sur le site Dharmaseeds http://www.dharmaseed.org/teacher/96/

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