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lundi 29 juin 2015

Traduction du Dīgha Nikāya et du Majjhima Nikāya


    Je voudrais saluer ici la traduction intégrale du Dīgha Nikāya et du Majjhima Nikāya par Môhan Wijayaratna parue aux éditions LIS. C'est un travail conséquent (près de 3000 pages) qui demandait d'être accompli dans l'intérêt des études bouddhiques en langue française. En effet, la traduction complète et pertinente des enseignements du Bouddha n'a pas encore été réalisée ; et c'est un point important dans la propagation du Dharma.




    Le corpus des enseignements du Bouddha se divise en trois « corbeilles » (le Tripitaka) : les Soûtras, l'Abhidharma et le Vinaya. Les soûtras développent la philosophie et la doctrine du Bouddha ; l'Abhidharma consiste en une analyse poussée des phénomènes matériels et des phénomènes mentaux ; le Vinaya se concentre surtout sur la discipline et les règles de conduite que doivent suivre les moines bouddhistes. La corbeille des soûtras se divise elle-même en 5 catégories : Dīgha-Nikāya, Majjhima-Nikāya, Anguttara-Nikāya, Samyutta-Nikāyas et Khuddaka-Nikāya. Le Dīgha-Nikāya regroupe les soûtras longs ; le Majjhima-Nikāya regroupe les soûtres moyens ; l'Anguttara-Nikāya regroupe les soûtras qui sont classés par série croissante, c'est-à-dire qu'ils énumèrent des éléments de doctrine qui vont par 2 (les deux vérités,...), par 3 (les trois Joyaux, les trois portes de la sagesse, les trois caractéristiques des phénomènes...), par 4 (les Quatre Nobles Vérités, les quatre types d’Êtres Nobles, les quatre établissements de l'attention....), par 5, par 6 et ainsi de suite.... Le Samyutta Nikāya regroupe des textes regroupés par thèmes tandis que le Khuddaka Nikāya regroupe des textes plus courts et plus disparates comme le très célèbre Dhammapada ou encore le Thera-Gatha (les poèmes des Anciens, les moines vénérables) et le Theri-Gatha (les poèmes des Anciennes, les nonnes vénérables).



     Môhan Wijayaratna a donc traduit deux des cinq catégories de soûtras. C'est loin d'être l’entièreté corpus bouddhiques des origines (sans même parler du corpus des soûtras du Grand Véhicule) ; mais c'est un grand pas en avant qu'il faut saluer. Le métier de traducteur est un métier long et labourieux, souvent ingrat et insatisfaisant : la formule italienne « Traduttore, traditore » (traduire, c'est trahir) est là pour en témoigner. Ceux qui s'adonnent à ce travail méritent amplement nos louanges car cela permet d'approfondir la philosophie du Bouddha et c'est une tâche utile au bonheur et au bien-être d'un grand nombre d'êtres.




Les 3 Corbeilles (Tripitaka en sanskrit ou Tipitaka en pâli) et leurs subdivisions


Autre traductions par Môhan Wijayaratna des Soûtras du Bouddha: 
  • Le Bouddha et ses disciples, éditions du Cerf, 1990.
  • Au-delà de la mort, éditions LIS, 1996.
  • Le dernier voyage du Bouddha, (Avec la traduction du Maha-Parinibbana-sutta), éditions LIS, 1998.
  • La Philosophie du Bouddha, 2000.
  • Les Entretiens du Bouddha, Seuil, 2001.
  • Sermons du Bouddha, Seuil, 2005.
  • Dīgha Nikāya (3 tomes), éditions Lis, 2007-2008.
  • Majjhima Nikāya (5 tomes), éditions Lis, 2009-2011.

Les éditions LIS : http://www.editionslis.org/

Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la philosophie bouddhique ici.


Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.

3 commentaires:

  1. ... mille mercis...

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  2. Savez-vous si les deux livres ont été traduits à partir des Nikayas palis ou des Amagas chinois ? Merci pour votre réponse

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  3. Heu... il me semble que la réponse est sur la couverture du livre XD

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