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jeudi 1 septembre 2016

Les mauvaises justifications - 5ème partie

Les mauvaises justifications de l'exploitation animale


5ème justification
« Hitler était végétarien » (sic).



     Nous vivons dans une société où le débat fait rage de savoir quel traitement nous devons accorder aux animaux. Ceux qui ont l'habitude de lire ce blog savent qu'en tant que végane, je désapprouve toute souffrance inutile exercée contre les animaux et contre toute exploitation cruelle à leur encontre. À partir du moment où l'on se rend compte que les animaux sont des êtres doués de sensibilité et de conscience, la seule attitude morale logique est de tout faire pour minimiser la violence et la cruauté dont les êtres humains sont capables à leur encontre. Cela implique au niveau individuel, le véganisme, le fait de ne pas consommer de produits animaux, et au niveau sociétal, le combat pour le bien-être et contre l'exploitation cruelle des animaux. Mais on entend toutes sortes de justifications qui minimisent l'intérêt de ce combat en faveur des animaux ou qui justifient carrément que l'humanité exploite les animaux. Ces justifications reviennent de manière cyclique et je voudrais les traiter une par une. A chaque article, j'essayerai de démonter les arguments de ces mauvaises excuses du statu quo par rapport aux animaux.







5ème justification : « Hitler était végétarien » (sic)






« Hitler était végétarien » (sic).


    Les végétariens et les véganes invoquent souvent le patronage de grands hommes de l'Histoire, des penseurs, de philosophes, d'artistes, de stars hollywoodiennes, de sportifs de haut niveau, de top-models, d'hommes de lettres ou de science comme exemple moral du bien-fondé d'une vie végétarienne ou végane. Citons en vrac : Pythagore, Voltaire, Einstein, Gandhi, Bill Clinton, l'ex-président des USA, Al Gore, Natalie Portman, Peter Dinklage (Tyrion Lannister dans Game of Thrones), Steve Jobs, le fondateur d'Apple, Martina Navratilova, Carl Lewis, Frank Medrano, Morrissey.... En général, les végétariens et les véganes mettent en exergue ces célébrités végétariennes ou véganes pour bien montrer qu'ils ne sont pas des cas marginaux qui vivent en-dehors de la société. Si des gens qui ont eu une réussite exemplaire dans leur domaine sont végétariens ou véganes, le fait pour un citoyen lambda de devenir végétarien ou végane ne fera pas nécessairement de nous un loser ou un alien dans la société d'aujourd'hui. Si, en outre, des sportifs de haut niveau sont véganes ou végétariens, cela veut dire qu'on peut rester en forme et en bonne santé tout adoptant un régiment purement végétal. On ne deviendra pas complètement rachitique et en mauvaise condition dès lors qu'on passera au véganisme.

    Tout cela est très bien. Mais quand un affreux devient végétarien ou végane, ne jette-t-il pas une ombre sur cette galerie de célébrités qui ont abandonné la viande et le poisson ? Et quand cet affreux est le pire criminel que l'humanité ait connu, l'incarnation moderne du mal ? Je veux parler bien entendu d'Adolf Hitler et de cette rumeur récurrente : Hitler aurait été un végétarien convaincu. Quand on débat avec des carnivores, le point Godwin est très vite atteint quand on évoque le végétarisme d'Hitler pour disqualifier d'office l'interlocuteur végane. (Soyons honnête : les véganes atteignent eux aussi assez facilement le point Godwin quand ils comparent les abattoirs et les élevages industriels aux camps de concentration comme Auschwitz ou Treblinka. Cette comparaison n'est d'ailleurs pas sans fondement, même s'il y a des différences très nettes aussi. Voir à ce sujet mon article : La notion de zoocide). Si Adolf Hitler était végétarien, alors les végétariens ne peuvent pas se prévaloir d'une quelconque supériorité morale puisqu'un salaud intégral était végétarien.

    Deux problèmes se posent par rapport à ce genre de raisonnements.

  • 1°) Hitler n'était pas végétarien, comme je vais le montrer. Cela rend tout de suite l'argument beaucoup moins pertinent !
  • 2°) Même s'il avait été végétarien, ce prétendu végétarisme d'Hitler ne peut en aucun cas rejaillir sur l'ensemble des végétariens qui, pour la très grande majorité d'entre eux, n'ont aucune sympathie pour lui et ne l'ont jamais pris pour modèle.






1°) Hitler n'était pas végétarien


    Je me baserai essentiellement ici sur deux textes qui éclairent la question : d'un part, l'essai « Un éternel Treblinka » du professeur d'Histoire américain Charles Patterson (université de Columbia, New-York, éd. Calmann-Lévy pour la traduction française, Paris, 2008, pp. 185-192), d'autre par le texte « Hitler était-il végétarien ? » d'André Méry qui a été président de l'Association Végétarienne de France. Ces deux textes fournissent une abondante bibliographie et permettent de faire la part des choses sur le prétendu végétarisme d'Adolf Hitler.

    Tout d'abord, de témoignages de différentes sources convergent pour dire qu'Hitler, même s'il faisait profession de ne pas manger de viande ou de poisson, mangeait fort régulièrement toutes sortes de plats carnés. L’édition du 30 mai 1937 du New York Times contenait un article intitulé « Dans l’intimité du Führer » (à l'époque, Hitler n'était encore qu'un dictateur parmi d'autres et avec lequel les USA avaient de bonnes relations) : « Il est bien connu qu’Hitler est végétarien et ne boit pas ni ne fume non plus. C’est ainsi que son déjeuner et son dîner consistent principalement en une soupe, des œufs, des légumes et de l’eau minérale. Occasionnellement, il savoure une tranche de jambon, et rehausse l’ennui de son régime par quelque douceur comme du caviar ». Un végétarien qui savoure à l'occasion des tranches de jambon et du caviar. Voilà qui ne correspond pas exactement à une définition rigoureuse du végétarisme. C'est le moins qu'on puisse dire ! Évidemment en 1937, cela ne choquait pas. Les gens avaient une conception pour le moins floue du végétarisme, et ce n'est pas quelques tranches de jambon qui allaient faire figure de fausse note dans le végétarisme du Führer allemand !

     Charles Patterson explique pour sa part : « Jamais Hitler ne renonça complètement à ses plats préférés de viande, surtout pas aux saucisses bavaroises, aux boulettes de foie et au gibier farci. La cuisinière Dione Lucas, qui travaillait comme chef dans un hôtel de Hambourg avant la guerre, se souvient qu'on l'appelait souvent pour qu'elle prépare le plat préféré de Hitler. « Je ne veux pas vous gâcher l'appétit pour les pigeonneaux farcis, écrivit-elle dans son livre de recette, mais cela vous intéressera peut-être de savoir que c'était un grand favori de Hitler qui dînait souvent à l'hôtel. Mais n'en tenons pas rigueur à cette belle recette ! (sic) ». 1 »

    Tous ces exemples montrent que Hitler n'était pas végétarien au sens strict du terme. En fait, selon les catégories actuelles, Hitler devrait être plutôt rangé dans la catégorie des « flexitariens ». Ce sont les gens qui diminuent fortement leur consommation de viande, mais en consomment occasionnellement. Comprenez-moi : je ne dis pas ça pour jeter l'opprobre sur les flexitariens ! Je ne vais pas aller trouver l'un ou l'autre flexitarien en lui disant : « Tu savais qu'Adolf Hitler était flexitarien ? Non ? Alors deviens végane si tu ne veux pas être associé à l'idéologie nazie ! ». Loin de moi, cette intention ! Mais il est vrai que le comportement alimentaire de Hitler s'apparente au flexitarisme, et pas au végétarisme. Cela mérite d'être dit.

     Maintenant, quelle était la motivation de ce comportement alimentaire ? Ce n'était certainement pas un idéal de non-violence et de compassion qui animait Hitler. En fait, il essayait surtout de trouver un remède à ses problèmes de digestion et de flatulence. Charles Patterson explique que : « Hitler souffrait d’indigestion et de douleurs stomacales depuis son adolescence,  ainsi que de flatulences excessives et de transpiration incontrôlables. Il a découvert que s’il réduisait sa consommation de viande, il ne transpirait pas autant et qu’il y avait moins de taches dans ses sous-vêtements. Hitler fut aussi bientôt convaincu que manger des légumes améliorait l'odeur de ses flatulences, un problème qui l'ennuyait terriblement et lui causait bien d'embarras 2 ». Ce sont donc des raisons de santé qui ont poussé Hitler à végétaliser son alimentation, et pas un quelconque considération bienveillante et égalitaire envers les animaux.

      En outre, il y a aussi un fond culturel propre à l'Allemagne de la fin du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle, qui explique cette image positive du végétarisme chez Hitler. On cite souvent l'influence de Richard Wagner sur Hitler. Hitler a toujours dit sa totale admiration pour le compositeur. Or celui-ci avait fait la promotion d'un régime végétarien, même s'il ne le suivait pas vraiment lui-même (voire pas du tout selon ses biographes, il s'est même disputé avec Nietzsche à ce sujet). En 1933, Hitler, s’adressant à Hermann Rausching en ces termes : « Saviez-vous que Wagner a attribué à la consommation de viande la majeure partie du déclin de notre civilisation ? C’est en grande partie à cause de ce que dit Wagner à ce sujet que je ne touche pas à la viande ; et ce qu’il dit est, je crois, parfaitement vrai. En grande partie, le déclin de notre civilisation a son origine dans l’abdomen – constipation chronique, empoisonnement des humeurs, et conséquences des excès de boisson. Il [Wagner] ne touchait ni à l’alcool ni à la viande, et ne se laissait pas non plus aller à cette sale habitude de fumer ; mais la raison de cela n’avait rien à voir avec des considérations diététiques, c’était une affaire de conviction absolue. Seulement, le monde n’était pas mûr pour cette avancée... 3».

    Il faudrait aussi parler du mouvement des Wandervögel dans l'Allemagne du début du XXème siècle. Les Wandervögel (en français, oiseaux errants ou oiseaux migrateurs) étaient une association de jeunesse allemande extrêmement populaire, fortement imprégnée de romantisme allemand et de culte de la Nature. Les jeunes des Wandervögel partaient pour de longues randonnées à travers la nature et pratiquaient le naturisme, l'exercice physique et le yoga. Au niveau de l'alimentation, ils pratiquaient volontiers le végétarisme et le crudivorisme. L'idée était d'avoir une vie saine et pure, exempte d'alcool, de tabac et de viande pour se purifier de toute la pollution de la civilisation moderne et industrielle. Après la première guerre mondiale, le mouvement éclate en différentes branches à connotation politique : une partie auront un discours nationaliste et völkisch et finiront par adhérer aux jeunesses hitlériennes, d'autres fractions iront au contraire vers la gauche et l'extrême-gauche. Les idées des Wandervögel ont donc imprégné l'ensemble de la société allemande.








    Joseph Goebbels, le très influent ministre de la propagande du régime nazi, l'avait très bien compris. C'est lui qui a forgé ce mythe d'un Adolf Hitler ascétique, abstinent et végétarien pour entrer en résonance avec des thèmes que les Wandervögel avaient largement contribué à répandre dans toutes les couches de la population allemande. Selon l'historien Robert Payne : « L'ascétisme de Hitler joua un rôle important dans l'image qu'il projetait sur l'Allemagne. Selon une légende à laquelle beaucoup croyaient, il ne fumait ni ne buvait, il ne mangeait pas non plus de viande et n'avait aucune liaison. La première affirmation seule est vraie. Il buvait de la bière et souvent du vin coupé d'eau, il aimait tout particulièrement les saucisses bavaroises, et il avait une maîtresse, Eva Braun, qui vivait avec lui discrètement au Berghof – entre autres aventures discrètes avec des femmes. Son ascétisme était une fiction inventée par Goebbels pour faire croire au don total de sa personne, au contrôle qu'il exerçait sur lui-même, à la distance qui les séparait des autres hommes. En faisant publiquement étalage de son ascétisme, il pouvait prétendre être tout dévoué au service de son peuple 4 ».

     Le végétarisme de Hitler était donc une composante de la fiction de son ascétisme pour impressionner les masses et prouver sa pureté hors du commun. Ce végétarisme était tellement une blague qu'il n'a jamais essayé de servir de modèle pour qui que ce soit dans le régime nazi, même pas sa nièce chérie Geli ou sa maîtresse Eva Braun. En fait, Hitler a fait interdire les organisations végétariennes dès 1933. Comme l'explique Charles Patterson : « Quelles qu'aient été ses préférences culinaires, Hitler montra peu de sympathie pour la cause végétarienne en Allemagne. Quand il arriva au pouvoir en 1933, il interdit les sociétés végétariennes, arrêta leurs chefs et fit fermer la rédaction du principal magazine végétarien publié à Francfort. Les persécutions nazies contraignirent même les végétariens allemands, petite minorité dans une nation de carnivores, soit à fuir le pays, soit à sa cacher. Pacifiste et végétarien allemand, Edgar Kupfer-Koberwitz s'enfuit à Paris, puis en Italie, où la Gestapo l'arrêta et l'envoya au camp de concentration de Dachau. Pendant la guerre, l'Allemagne nazie interdit toutes les organisations végétariennes dans les territoires occupés, alors même qu'elles auraient aidé à soulager la pénurie de nourriture en temps de guerre 5 ».

        On comprend donc bien que pour toutes ces raisons, il est difficile d'accepter la proposition selon laquelle Adolf Hitler aurait été végétarien. Tant au niveau de son comportement réel, que de ses motivations qui n'avaient rien à voir avec une compassion pour les animaux ou que de son attitude vis-à-vis des mouvances végétariennes, on ne peut le qualifier sérieusement de « végétarien ».





2°) Et si Hitler avait été végétarien quand même, qu'est-ce que cela changerait ?


    Imaginons un instant que Hitler ait réellement été végétarien, est-ce que ce serait pour autant un argument en notre défaveur que les mangeurs de viande pourraient faire valoir pour disqualifier notre discours en faveur d'une alimentation plus végétale ? Ce serait effectivement un contre-modèle un peu encombrant, mais pas un argument en défaveur du végétarisme ou du véganisme. On peut être végétarien ou végane pour toutes sortes de raisons et de motivations, ce qui fait qu'il y a des gens qui ne partagent absolument pas mes idées politiques, éthiques ou philosophiques qui sont véganes ou végétariens. Cela signifie pas que j'ai quoi que ce soit à voir avec ces gens-là. L'idée que je me fais du véganisme et beaucoup de végétariens et de véganes se font du végétarisme ou du véganisme est qu'il faut diminuer la violence dans le monde, notamment à l'encontre des animaux. Cela va complètement en contradiction avec ce que pensait et ce que faisait Adolf Hitler : ce dernier n'hésitait pas à battre avec sauvagerie son propre chien, Blondi, qu'il prétendait pourtant adorer. Toute son idéologie est axée sur la violence et le culte de la puissance contre les plus faibles. Autant dire, que moi et la plupart des véganes/végétariens, nous n'avons strictement rien à voir avec ce genre d'individus.

      Personnellement, je rêve d'un monde végane, un monde où tout le monde aurait cessé de manger des produits animaux. Plus la cause végane se répandra pacifiquement dans le monde, mieux ce sera. Dans cette optique, il faut bien admettre qu'il y aura tôt ou tard, toute une série d'affreux ou de salauds qui deviendront eux-mêmes véganes, parce que dans notre monde, il y aura malheureusement toujours de mauvaises personnes. Il y aura en outre des personnes qui se convertiront au végétarisme ou au véganisme qui ne seront pas du même bord politique : on peut citer le cas célèbre de Brigitte Bardot (NB : je ne sais pas si Brigitte Bardot est elle-même végane ou végétarienne, mais la fondation Brigitte Bardot fait activement l'apologie du véganisme). J'en parlais récemment avec un ami qui pensait qu'elle était une honte pour les mouvements de libération animale du fait de ses propos haineux et racistes, et de sa sympathie proclamée pour le Front National. Je pense que tout est relatif : c'est une honte pour les gauchistes que nous sommes, qui ne nous reconnaissons absolument pas dans ses dérapages racistes. Mais pour un électeur du Front National (qui représente actuellement 15% à 25% de l'électorat français tout de même) ? Il est probable que cet électeur frontiste verra les choses autrement et qu'il verra en Brigitte Bardot un modèle à suivre. Le fait que Brigitte Bardot défende les animaux tout en ayant des propos inacceptables sur les étrangers ne fait pas de moi un fasciste pour la cause, pas plus que le prétendu « végétarisme » du Führer.

    Rappelons pour terminer que le véganisme (ou le végétarisme dans une moindre mesure) est un acte moral ; mais ce n'est pas parce qu'on pose cet acte moral dans la vie de tous les jours qu'on est soi-même un être parfait, irréprochable à tout point de vue. Un végane fait quelque chose de bien quand il s'abstient de consommer des produits animaux, mais il peut très bien continuer à tromper sa femme, à boire plus que de raison, à être pingre, avare et égoïste... Le véganisme en soi n'est pas une preuve de sainteté. Par ailleurs, le véganisme peut continuer à avoir des idées politiques regrettables et des préjugés racistes et violents. Certes, le véganisme inscrit en nous un courant de paix et de non-violence, mais un effort est encore à fournir pour développer un pacifisme réel et de la douceur dans les rapports sociaux.
















1 Charles Patterson, Un éternel Treblinka, éd. Calmmann-Lévy, Paris, 2008, pp. 188-189. Patterson cite à l'appui de ses dire l'ouvrage de Fritz Redlich, Hitler : Diagnosis of a Destructive Prophet, New-York, Oxford University Press, 1999, ainsi que celui de Dione Lucas, The Gourmet Cooking School Cookbook, New-York, Bernard Geis Associates, 1964, p. 89.

2 Charles Patterson, Un éternel Treblinka, éd. Calmmann-Lévy, Paris, 2008, pp. 188. Patterson s'appuie sur Robert G. L. Waite, The psychopathic god Adolf Hitler, New-York, Basic Books, 1977.

3 Janet Barkas, The vegetable passion, Routledge & Kegan Paul, 1975, cité dans : André Méry, « Hitler était-il végétarien ? » d'André Méry, Association Végétarienne de France, p. 10.

4 Robert Payne, The life and death of Adolf Hitler, Praeger, New-York, 1973, p. 346, cité dans Charles Patterson, Un éternel Treblinka, op. cit. pp. 189-190.

5 Charles Patterson, Un éternel Treblinka, op. cit. p. 189. 






Evgueni Khaldei, Le Drapeau rouge sur le Reichstag, Berlin, 2 mai 1945             






Voir les textes qui abordent les autres mauvaises justifications :

1ère justification : les humains sont plus intelligents que les animaux.

2ème justification : les animaux ne ressentent pas la douleur.

- 3ème justification : la conscience des plantes.

- 4ème justification : la priorité aux humains









Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la libération animale ici.



Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour du végétarisme et du véganisme ici




Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.












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