Il
y a une semaine, Bruxelles était frappé par les attentats. En
Belgique, on n'a parlé que ça. Mais depuis une semaine,
l'organisation terroriste État Islamique a ensanglanté d'autres
points du globe, notamment Al-Asriya, un village au sud de Bagdad et
à Lahore au Pakistan. Je suis Belge : il est donc normal que je
me sente préoccupé de ce qu'il se passe de grave dans la capitale.
Mais il n'est pas normal que l'on passe sous silence d'autres
attentats aussi graves, voire plus graves que ceux qui se sont
produits dans des endroits où je suis déjà allé. L'attentat
d'Al-Asriya a été commis dans un stade de football et a frappé
principalement des jeunes. C'était là une violence répugnante et
elle doit nous dégoûter autant que nos morts. Ces jeunes ne
méritaient en rien ce sort horrible.
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lundi 28 mars 2016
Cette semaine dans le monde
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samedi 26 mars 2016
Faut-il arrêter de bombarder Daesh ?
Je
suis tombé ce matin par la grâce des réseaux sociaux sur
cette page de la télévision suisse RTS qui donnait la parole à
Jacques Baud, spécialiste suisse du renseignement et du terrorisme.
Selon lui, « si l'on arrêtait les bombardements sur la Syrie,
les attentats cesseraient probablement ». Jacques Baud prend
l'exemple de l'attentat à la gare d'Atocha de Madrid en 2004 pour
appuyer ses dire. Quelques jours après les attentats, les élections
avaient balayé les partis de droite au pouvoir, et l'Espagne avait
retiré ses troupes d'Irak. Plus aucun attentat islamiste n'a été
perpétré dans ce pays depuis lors. Jacques Baud fait valoir aussi
que quand Daesh revendique les attentats de Bruxelles, de Paris ainsi
que les autres sur le sol européen, il le fait en donnant comme
cause explicite les bombardements occidentaux. Jacques Baud
rappelle que ceux-ci ont fait entre 2000 et 4000 victimes civiles,
soit plus que les victimes civiles de tous les attentats perpétrés
sur le sol européen (mais moins que la somme totale des victimes du
terrorisme de Daesh si l'on considère les attentats commis au
Moyen-Orient, en Afrique ou Asie, plus de dix mille morts au total).
C'est un fait que les médias et les experts invités à longueur de
journée sur les plateaux de télévision passent généralement sous
silence.
Je
trouve que cela mérite réflexion. On ne peut pas sans cesse voir
uniquement l'aspect des pays européens frappés par un terrorisme
que l'on ne comprend pas et de l'autre ce qui passe en Syrie et en
Irak et qui est complètement occulté par les médias européen avec
cette idée que les bombardements européens frapperaient uniquement
les méchants barbares terroristes, barbus et tout de noir vêtus,
sans toucher le moindre cheveu d'un civil innocent. C'est la vieille
idéologie des « frappes chirurgicales » qui est
constamment remise sur le tapis. On ne peut pas vivre dans le déni
de cette violence-là. Pour autant, est-il vraiment judicieux pour
les pays occidentaux de cesser de combattre l'idéologie haineuse de
Daesh ? Peut-on vraiment arrêter les jihadistes avec des
fleurs ?
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