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jeudi 23 août 2018

La boîte de Pandore




La boîte de Pandore




     Voilà un des mythes les plus célèbres de la mythologie grecque. Tout commence avec Prométhée qui, décidément, agissait un peu trop en faveur des humains aux yeux de Zeus, le roi de l'Olympe. Quand Prométhée et son frère Épiméthée avaient été chargés de créer et d'ordonner le monde des mortels, alors qu'Épiméthée avaient oublié de donner des dons et des qualités aux êtres humains tel qu'il l'avait fait pour le reste des animaux, Prométhée avait rattrapé le coup en allant voler le feu dans la forge d'Héphaïstos, le dieu forgeron, et les savoirs techniques dans la bibliothèque d'Athéna. Pour éviter que l'utilisation du feu et des armes ne se retournent contre les humains, il avait intercédé auprès de Zeus et Hermès pour inscrire dans le cœur des hommes le sens de la justice et le sens de la honte afin que les mauvaises actions ne prolifèrent pas et rendent impossible toute fondation d'une Cité, un État politiquement organisé qui permet aux hommes de dépasser leurs faiblesses individuelles.

mercredi 18 octobre 2017

La question du libre-arbitre (1ère partie)



La question du libre-arbitre (1ère partie)




    Suite à mon article « Choix et liberté », il y a eu toutes sortes de commentaires, questions et objections auquel je voudrais répondre ici partie par partie. Pour commencer, Tara disait : « Nous sommes ici face à un véritable paradoxe dans le bouddhisme. Le bouddhisme affirme à la fois le déterminisme de l’esprit avec la loi du karma et en même temps le pouvoir de transformer ce karma dans le présent. Si nous sommes déterminés à chaque moment par les empreintes de nos actions (karma antérieur), comment est-il possible de s’en affranchir pour transformer nos actes présents ? Car si la totalité de l'existence est conditionnée, relative et interdépendante, comment seule, la volonté, elle même conditionnée pourrait-elle être libre ?

mercredi 5 avril 2017

Libre-arbitre et déterminisme




Notes sur les dialogues du cerveau


4ème partie






Je voudrais m'arrêter sur « Cerveau & Méditation » l'ouvrage de dialogue entre le moine bouddhiste Matthieu Ricard et le neurobiologiste Wolf Singer. Je voudrais ici rédiger dans ces notes les quelques commentaires épars que m'inspire ce livre.


MATTHIEU RICARD


     Lorsque tu affirmes que l'agent qui délibère est un réseau neuronal, on pourrait alors se dire : « Ce n'est pas moi qui ai pris la décision, c'est mon réseau neuronal ». De cette façon, tu te dissocies de tes propres actes et tu ne peux plus en assumer la responsabilité au niveau de la perspective de la première personne (« Je suis responsable de ce que j'ai fait »). Une telle position est loin d'être neutre puisqu'elle risque de peser lourdement sur notre prise de décision et sur notre propre comportement. Des études ont montré que de sujets qui lisent un texte affirmant que notre comportement est totalement déterminé par le fonctionnement cérébral ont un comportement très différent de ceux qui lisent un texte défendant l'existence du libre-arbitre1. Il est intéressant de constater que les gens à qui l'on a inculqué la connaissance du libre-arbitre se comportaient de façon beaucoup plus intègre que ceux que l'on a convaincus de l'existence d'un déterminisme cérébral. Ces derniers avaient davantage tendance à bafouer les règles morales et à tricher. Ce qui s'explique sans doute sans doute par le fait qu'ils estimaient qu'après tout, ils n'étaient pas vraiment responsables.


Matthieu Ricard et Wolf Singer, « Cerveau & Méditation », éd. Allary, Paris, 2017, pp. 307-308.



samedi 10 octobre 2015

Un bien véritable

 « Après que l’expérience m’eut appris que tout ce qui arrive d’ordinaire dans la vie commune est vain et futile, ayant vu que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte n’avait en soi rien de bon ou de mauvais, mais dans la seule mesure où mon âme en était émue, je me décidai enfin à chercher s’il n’existait pas un bien véritable, communicable, et tel que mon âme, rejetant tout le reste, pût être affecté par lui seul ; bien plus, s’il n’y avait pas quelque chose dont la découverte et l’acquisition me ferait jouir pour l’éternité d’une joie continue et souveraine. »


Spinoza, « Traité de la Réforme de l’Entendement », traduction du latin par Séverine Auffret, éd. Mille et une nuits, Paris, 1996, p. 7.

dimanche 11 janvier 2015

Penser l’homme et l’animal au sein de la Nature - 3ème partie

1ère partie - 2ème partie - 3ème partie - 4ème partie - 5ème partie - 6ème partie - 7ème partie 


         Voilà donc : je me rallie à David Olivier et Yves Bonnardel sur ce point du refus de l’idée de Nature comme un ordre hiérarchique émanant d’elle-même, la Nature, ou émanant de Dieu, ordre qui imposerait une conduite et une attitude aux êtres humains (« il est naturel d’agir ainsi », « tel acte est contre-nature ; donc il faut l’éviter à tout prix »), ordre qui assignerait une place déterminée aux êtres sensibles (à la tête de la société pour les hommes blancs de classe supérieure, au foyer pour les femmes, dans le champ ou dans la mine pour l’esclave, dans l’enclos ou à l’abattoir pour les animaux). La Nature n’est pas un ordre immuable et parfait ; ce sont les hommes qui interprètent de manière intéressée la Nature pour fonder un ordre social déterminé uniquement par des consciences humaines.


lundi 1 décembre 2014

Rien n'est plus utile

Rien n'est plus utile à l'homme que l'homme.

Baruch Spinoza, L’Éthique, IV,35, Corollaire I.


mardi 24 décembre 2013

Spinoza, comprendre les actions humaines

En ce qui concerne les actions humaines, ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas même détester, mais comprendre.

Humanas actiones, non ridere, non lugere, neque destestare, sed intelligere. 


Baruch Spinoza, Traité politique, I, 4.