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mercredi 18 octobre 2017

La question du libre-arbitre (1ère partie)



La question du libre-arbitre (1ère partie)




    Suite à mon article « Choix et liberté », il y a eu toutes sortes de commentaires, questions et objections auquel je voudrais répondre ici partie par partie. Pour commencer, Tara disait : « Nous sommes ici face à un véritable paradoxe dans le bouddhisme. Le bouddhisme affirme à la fois le déterminisme de l’esprit avec la loi du karma et en même temps le pouvoir de transformer ce karma dans le présent. Si nous sommes déterminés à chaque moment par les empreintes de nos actions (karma antérieur), comment est-il possible de s’en affranchir pour transformer nos actes présents ? Car si la totalité de l'existence est conditionnée, relative et interdépendante, comment seule, la volonté, elle même conditionnée pourrait-elle être libre ?

lundi 14 août 2017

Tragique




Tragique




     Quant à Pascal, Kierkegaard ou Camus, j'en ai moins retenu ce qui annonce ou rejoint l'existentialisme qu'une certaine orientation tragique de leur pensée : le refus de se consoler trop vite ou trop facilement, une sensibilité intacte à la souffrance, à l'angoisse, au malheur, à tout ce qui, dans notre vie, est à peu près le contraire de ce qu'on pourrait espérer. Loin d'être l'affirmation joyeuse de tout, comme le veulent Nietzsche ou Rosset, le tragique, au sens où je prends le mot, est plutôt la prise en compte inconsolée de ce qu'il y a d'effrayant, de décevant ou de désespérant dans la condition humaine : la mort, la solitude, l'insatisfaction – trois formes de la finitude, qui ne sont tragiques que par la conscience, en l'homme, d'un infini au moins pensable. Misère de l'homme sans Dieu... Cette tradition-là fut bien la mienne, dès le départ. Je crus un temps y échapper, par le matérialisme (Épicure et Marx), le rationalisme (Spinoza), peut-être par la sagesse... Montaigne et la vie n'ont cessé de m'y ramener. Si nous étions des sages, aurions-nous besoin de philosopher ?


André Comte-Sponville, « C'est chose tendre que la vie » (Entretiens avec François L'Yvonnet), Albin Michel, Paris, 2015, chap. I, pp. 62-63.







Dorothea Lange - Florence Owens Thompson, camp de Nipomo, en Californie - 1936








        Ce passage que je viens de lire dans un des derniers livres d'André Comte-Sponville m'a rappelé tous les doutes et les réticences envers le concept de « sagesse tragique » que l'on retrouve sous la plume de plusieurs philosophes français assez divers, mais qui ont tous en commun d'être des adeptes de Friedrich Nietzsche. Cela comprend notamment pour les plus connus Clément Rosset, Michel Onfray ou Marcel Conche. La sagesse tragique, c'est la pleine acceptation du caractère douloureux et désespérant de l'existence, c'est le fait de dire joyeusement « oui » à la vie, quand bien même la vie serait faite de douleurs et de déchirements. On reconnaît là l'amor fati de Nietzsche, l'amour du destin quoiqu'il arrive. C'est une approche très viriliste et assez romantique des choses.

mardi 23 février 2016

Carpe diem

Carpe diem quam minimum credula postero.

Cueille le jour en étant le moins crédule possible par rapport au lendemain.

Horace, Les odes, I, 11, 8 .


Marsel van Oosten - Baobabs à Madagascar



   Carpe Diem est une formule célébrissime qu'on traduit habituellement par : « Profite du moment présent, vis au jour le jour sans se préoccuper du lendemain ». Une philosophie de vie où il faut préférer la fête exubérante d'aujourd'hui à l'étude austère en vue de réussir son examen de demain. Il y a néanmoins une confusion sur cette formule épicurienne. S'il y a effectivement un appel à savourer les fruits qu'offre le moment présent, à accepter les plaisirs quand ils viennent, ce n'est certainement pas un appel à courir après tous les plaisirs sans réfléchir aux conséquences pour le lendemain. Si ce soir, je bois plus que de raison, je vais peut-être m'amuser (ou, complètement saoul, me battre avec le premier venu ou vomir toutes mes tripes...), mais le lendemain, j'aurai un mal de tête carabiné. Et il est difficile de « cueillir le jour » quand on est tout vaseux et enlisé dans sa gueule de bois. Les plaisirs consommés à l'excès ou au mauvais moment peuvent se retourner en souffrances. C'est pourquoi il est important de faire preuve de sagesse quand on cueille les fruits du moment présent. Certains de ces fruits peuvent s'avérer pourris ou gâteux. Il faut preuve de discernement, de modération et de sens de la mesure.

samedi 21 novembre 2015

Suave mari magno




      Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister du rivage à la détresse d’autrui ; non qu’on trouve si grand plaisir à regarder souffrir ; mais on se plaît à voir quels maux vous épargnent. Il est doux aussi d'assister aux grandes luttes de la guerre, de suivre les batailles rangées dans les plaines, sans prendre sa part du danger. Mais la plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pensée des sages, ces régions sereines d’où s’aperçoit au loin le reste des hommes, qui errent ça et là en cherchant au hasard le chemin de la vie, qui luttent de génie ou se disputent la gloire de la naissance, qui s'épuisent en efforts de jour et de nuit pour s’élever au faîte des richesses ou s'emparer du pouvoir.

         Ô misérables esprits des hommes, ô cœurs aveugles! Dans quelles ténèbres, parmi quels dangers, se consume ce peu d'instants qu'est la vie! Comment ne pas entendre le cri de la nature, qui ne réclame rien d'autre qu'un corps exempt de douleur, un esprit heureux, libre d’inquiétude et de crainte ?
Lucrèce, De Natura rerum, II, 1-19





Näutil, The Eye, Siouville-Hague, Basse-Normandie (France)
Photographie de Cécé






        C'est un passage très beau de « La Nature des Choses » du philosophe antique, hédoniste et épicurien, Lucrèce, qui commence par les vers latins « Suave mari magno... ». En même temps, c'est un des textes les plus déconcertants de l'histoire de la philosophie. Lucrèce y exprime la sérénité du sage face aux tourments qui frappent les êtres ordinaires empêtrés dans leurs passions et leur ignorance. De la même manière que l'on peut regarder du haut d'une falaise une tempête qui déchaîne les flots sur la mer et qui précipite les marins dans la détresse et le désarroi, et se sentir rassuré sur la terre ferme parce qu'on n'a pas à subir la terreur d'être en perdition sur son navire. Le sage, lui, vit calmement ; il voit la souffrance de ceux qui sombrent dans la folie et les relations conflictuelles, mais comme il n'a pas part à cette folie, il peut d'autant plus savourer sa tranquillité et sa sérénité.

       Pour autant, cette manière de voir et d'opposer le sage et la personne immature a des résonances quelque peu tragiques. Est-il si doux de réjouir de ne pas être dans la tourmente quand on voit d'autres y être ? Est-il si doux de se savoir en sécurité quand, au loin dans la vallée, la bataille fait rage avec son lot de désolation, de blessés et de morts ? Peut-on être à ce point insensible face aux tragédies qui frappent les hommes quand bien même ces tragédies sont le fait de la folie aveugle des hommes et que ces tragédies auraient pu être évitées avec une gestion de la situation, plus efficace et plus équilibrée ? Peut-on vraiment être aussi insensible ? Est-ce que la sage est un être si peu concerné des affaires du monde ? Est-il si retranché de ce qui affecte les hommes, leurs peines, leurs blessures, leurs sentiments, leurs peurs, leurs colères, leurs égarement ? Je veux bien que Lucrèce nous explique que  : « la plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pensée des sages, ces régions sereines d’où s’aperçoit au loin le reste des hommes, qui errent ça et là en cherchant au hasard le chemin de la vie ». Mais ces hautes tour fortifiées de l'âme sont-elles si imperméables aux pleurs, aux cris, aux élans de désespoir des gens tout autour de nous ? Est-on vraiment une île ? Une forteresse inexpugnable que rien ne pourrait affecter ? Réfugiés dans nos hautes tours bâties avec les pierres de la sagesse, serions-nous si intouchables ?

         Cette figure du sage comme complète indépendance par rapport aux mondes et aux fous qui composent ce monde me paraît être un fantasme. S'il y a un sage en ce monde, et je ne prétends pas être un sage en ce monde, je ne pense pas qu'il soit sourd aux émotions des hommes. Il entend la colère quand les gens sont meurtris, il entend la joie quand tout le monde est à la fête, il entend la détresse qui frappent les hommes et il entend les rêves fous que ceux-ci peuvent inventer les nuits sans lune. La différence réside à mon sens dans ce que le sage ne va alimenter toutes ces émotions et il va les apaiser, les transformer, les sublimer. Il pourra être affecté par la colère, mais il ne laissera pas la colère le dominer ; il verra l'offense, mais il ne suivra pas sans réfléchir sa pulsion de vengeance. Il cherchera des réponses, des solutions que les autres n'avaient pas ou ne voulaient pas envisager.

            Bien sûr, le sage ne suivra pas le sentier de ce monde qui vont vers la recherche avide de richesse et de pouvoir, le sentier de ces hommes, comme le dit Lucrèce, « qui s'épuisent en efforts de jour et de nuit pour s’élever au faîte des richesses ou s'emparer du pouvoir ». Le sage se montre indifférent à ces buts mondains insensés et est en paix par rapport à cela ; mais il est en paix en lui-même, et non point parce qu'il se compare aux autres qui ont emprunté ce chemin cahoteux et tortueux. L'avidité des hommes nous affectent tous, même si vous n'en prenez pas part. Regardez l'avidité que les hommes ont pour le pétrole. Le pétrole fait tourner le moteur de nos voitures, le pétrole fait tourner l'économie des puissances industrielles, le pétrole fait tourner la tête des traders dans les bourses du monde entier, le pétrole fait tourner les guerres au Moyen-Orient et ailleurs. Et enfin de compte, nous sommes tous affectés par cette folie ! La Terre tourne de plus en plus mal, le climat se réchauffe, les mers sont polluées de ces nappes d'hydrocarbures ; et même nous qui nous croyons dans des pays riches en paix, le terrorisme vient frapper à nos portes et apporter son lot de désolation.

        Dans ce monde, tout est interconnecté, ainsi de même le fou et le sage sont interconnectés. Un lien profond d'interdépendance les relie. Le sage ne peut pas s'isoler du monde. Quand bien même, il vivrait sur une montagne, loin de tout, il saurait et il verrait les liens de causalité qui, de toute part, l'unirait et le rapprocherait des êtres. Le sage s'éloigne de la folie des hommes pour connaître la douceur comme le dit Lucrèce, mais cette douceur, il la laisse se diffuser partout, en lui et en-dehors de lui pour le bien des êtres sensibles qui peuplent le monde. Il aura ainsi dans chaque minute de sa vie le souhait profond de sortir les êtres des ténèbres dont parle Lucrèce : « Dans quelles ténèbres, parmi quels dangers, se consume ce peu d'instants qu'est la vie! »






Edouard Boubat, Portugal, 1954





Suave, mari magno turbantibus aequora ventis
E terra magnum alterius spectare laborem;
Non quia vexari quemquamst jucunda voluptas,
Sed quibus ipse malis careas quia cernere suavest.
Suave etiam belli certamina magna tueri
Per campos instructa tua sine parte pericli;
Sed nihil dulcius est, bene quam munita tenere
Edita doctrina sapientum templa serena,
Despicere unde queas alios passimque videre
Errare atque viam palantis quaerere vitae,
Certare ingenio, contendere nobilitate,
Noctes atque dies niti praestante labore
ad summas emergere opes rerumque potiri.
O miseras hominum mentes, o pectora caeca!
Qualibus in tenebris vitae quantisque periclis
Degitur hoc aevi quod cumquest.
Nonne videre nil aliud sibi naturam latrare, nisi ut qui
Corpore seiunctus dolor absit, mensque fruatur
Jucundo sensu cura semota metuque?




William Turner - Tempête de Neige - 1842 (Tate Gallery de Londres)


Autre texte de Lucrèce : 

le veau que la mère reconnait entre tous (De rerum natura, II, 372)



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Morgan Maassen






lundi 19 octobre 2015

Méditer sur ce qui procure le bonheur

 Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur, puisque quand on l’a, on a tout, et lorsqu’il manque, nous faisons tout pour l’avoir.

Épicure, Lettre à Ménécée.




Antonio Dominguez, Iris total.



  Voilà une belle profession de foi d’Épicure dans l'eudémonisme. Qu'est-ce que l'eudémonisme ? Ce terme désigne toute philosophie qui privilégie le bonheur comme but suprême de l'existence et qui envisage les moyens de parvenir à ce bonheur stable et durable. L'épicurisme est un eudémonisme, le stoïcisme est un eudémonisme également, même si les moyens de parvenir au bonheur sont très différents des épicuriens. Le bouddhisme est par excellence puisque, dans son tout premier enseignement, le Bouddha envisage les Quatre Nobles Vérités : la souffrance, l'origine de la souffrance, la cessation de la souffrance et le chemin qui mène à la cessation de la souffrance. Toute la question du Dharma est de remédier à cette souffrance qui traverse l'existence comme une malédiction tenace, et donc en creux de trouver le bonheur que l'on désigne par sa négation : « l'extinction de la souffrance », le mot « extinction » se dit en sanskrit « nirvâna ».

dimanche 18 octobre 2015

Épicure, amitié et sagesse

  De tous les biens que peut procurer la sagesse, le plus précieux est l'amitié.

Épicure, Maximes Capitales, XXVI.


Matthieu Ricard



   Pour Épicure, la sagesse nous rend plus tolérants, plus agréables et plus justes envers les autres. C'est pourquoi la sagesse facilite et permet une véritable amitié avec les gens qui nous entourent. Il ne s'agit pas d'une amitié qui s'effondre à la moindre discorde, à la moindre crise de jalousie ou qui cède sous le poids des mondanités ou des ambitions personnelles. Les relations humaines sont fondamentales aux yeux d'Épicure, car ce sont dans ces relations que l'on peut trouver l'entraide, la solidarité, le partage, mais aussi la joie, les plaisirs, le bien-être, la dimension festive de l'existence. Certes, les relations humaines sont souvent frappées du sceau de la déception, des tromperies, des querelles. Mais justement la sagesse est là pour favoriser notre empathie à l'égard des autres, la compréhension. Elle crée cette véritable amitié qui accroît et célèbre la jouissance d'exister.

vendredi 16 octobre 2015

Jouir d'une vie simple

     C'est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l'abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons, bien persuadés que ceux-là jouissent le plus vivement de l'opulence qui ont le moins besoin d'elle, et que tout ce qui est naturel est aisé à se procurer, tandis que ce qui ne répond pas à un désir naturel est malaisé à se procurer.


     En effet, des mets simples donnent un plaisir égal à celui d'un régime somptueux si toute la douleur causée par le besoin est supprimée, et, d'autre part, du pain d'orge et de l'eau procurent le plus vif plaisir à celui qui les porte à sa bouche après en avoir senti la privation. L'habitude d'une nourriture simple et non pas celle d'une nourriture luxueuse, convient donc pour donner la pleine santé, pour laisser à l'homme toute liberté de se consacrer aux devoirs nécessaires de la vie, pour nous disposer à mieux goûter les repas luxueux, lorsque nous les faisons après des intervalles de vie frugale, enfin pour nous mettre en état de ne pas craindre la mauvaise fortune.


Épicure, Lettre à Ménécée.




Photographie : Un jour, une photo




      Pour Épicure, une vie heureuse réside dans les plaisirs que l'on peut expérimenter tout au long de sa vie. Pour autant, il ne s'agit pas de prôner une vie dissolue qui serait une orgie permanente. En fait, pour le Sage, les plaisirs les plus précieux sont le fruit d'une vie simple et paisible. Cela va à l'encontre d'une idée reçue : quand on dit de quelqu'un qu'il est épicurien, on imagine quelqu'un qui aime bien manger, bien boire, avoir le plus de maîtresses possibles, jouir du luxe et du confort. Mais les plaisirs les plus puissants et les plus profonds ne sont pas nécessairement là où on les imagine. Une vie inspirée par la sagesse et la raison procure plus de plaisirs et de bien-être qu'une vie guidée par notre avidité et notre agitation. Les plaisirs que l'on tire du luxe et de la richesse, des propriétés et des biens matériels, du pouvoir et de la gloire, tous ces plaisirs sont difficiles à se procurer, sont instables et se révèlent en général très décevant.


   Un Sage, par contre, tirera le plus grand plaisir d'une promenade en forêt, du clapotis du ruisseau en contrebas, du paysage qui s'ouvre à lui, de l'air et du vent. Les plaisirs naturels sont les plus faciles à obtenir. Ils s'offrent à nous ou, en tous cas, demandent moins d'effort et de travail que les plaisirs plus sophistiqués. Par ailleurs, celui qui contente de peu craint moins les épisodes de pauvreté et de disette où la richesse et les biens viennent à manquer. Celui qui est habitué à la surabondance par contre sera excessivement malheureux quand viendra ces heures sombres où la roue tourne. En outre, celui qui est habitué à vivre de peu de choses appréciera d'autant plus les fastes et le luxe qu'il lui est donné de vivre de temps en temps, tandis que la personne qui baigne constamment dans l'opulence se trouve blasée de celles-ci.


    Toute la philosophie d’Épicure est un appel à simplifier sa vie. Si on sait modérer ces besoins en nourriture, on goûtera d'autant mieux une nourriture très frugale, voire rudimentaire. Celui qui a été privé de nourriture et de boisson est celui qui apprécie le mieux même du pain sec et de l'eau ! C'est ainsi les épicuriens accomplissaient souvent des jeûnes, non pas pour mortifier le corps dans certaines religions, mais au contraire par volonté d'apprécier les plaisirs de la vie !


  Épicure dit aussi qu'une nourriture très simple est meilleure pour entretenir la santé. La science semble lui donner raison aujourd'hui, puisqu'on se rend compte que les gens qui ont une alimentation très peu calorique, avec très peu de viande, de graisse et de sucre qui ont une espérance bien supérieure à la moyenne. Les habitants des îles d'Okinawa sont réputés ainsi au Japon pour leur très longue espérance de vie et le nombre important de centenaires qui peuplent l'île. Or leur alimentation est précisément une alimentation très sobre et légère.


    Tout cela va à l'encontre de la société de consommation qui nous incite à consommer, consommer, consommer sans cesse et toujours plus. Il en résulte une gigantesque insatisfaction ainsi qu'une frustration tout aussi énorme. Le bonheur n'est pas au rendez-vous malgré l'aisance incroyable dont nous bénéficions par rapport aux personnes qui vivaient dans l'Antiquité à l'époque d'Épicure. En ce sens, Épicure est un précurseur des mouvements de simplicité volontaire qui veulent quitter ce train fou de la société de consommation et l'idéologie de la croissance à tout prix pour renouer avec une vie plus simple, plus naturelle et des valeurs plus humaines.



Épicure




Autres citations d'Épicure :




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