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mercredi 20 avril 2016

Le Pont Neuf de la modernité

     Suite à mon article « Modernité et spiritualité », Degun a émis quelques objections (voir dans les commentaires). Je voudrai ici y répondre.

mercredi 13 avril 2016

Modernité et spiritualité





     Il y a quelques mois,  José Le Roy avait défendu sur son blog « Éveil et philosophie » la modernité à l'encontre de bien des gens qui se revendiquent de la spiritualité. Effectivement, parmi les gens qui s'intéresse à une ou plusieurs traditions philosophiques, beaucoup font profession de mépriser la modernité. Je souviens un livre paru dans les années '90 « Le cercle des anciens » qui relatait une rencontre inter-religieuse entre un centre de bouddhisme tibétain en France et des religions dites « primitives », des chamanes venus d'Amazonie ou des steppes bouriates, des hommes-médecines amérindiens, etc... Une réflexion d'un bouddhiste très connu et respecté m'avait énormément frappé : « La modernité, cette aberration... ». Cela m'avait beaucoup interpellé parce que je ne vois pourquoi je devrais détester tout ce qui moderne sous prétexte que j'étudie et pratique la Voie du Bouddha. Je peux rêver vivre à l'époque du Bouddha parce que le Bouddha y était et que cela aurait quelque chose de profiter de sa présence rayonnante, mais pas du tout que l'époque était mieux.

    José Le Roy dit dans son article : « j'aime les sociétés modernes, et je pense même qu'il n'y a jamais eu dans l'histoire de société aussi spirituelle. Car qu'est-ce que la spiritualité ? Certainement pas la religion et la théocratie fantasmée (qu'elle soit hindoue ou égyptienne ou islamique) à laquelle Guénon voulait revenir. Non la spiritualité c'est exactement ce que nous lisons au fronton des mairies françaises : liberté, égalité, fraternité ». C'est très osé de dire cela ! La devise française est un héritage en ligne directe de l'esprit des Lumières, qui se caractérise notamment par le culte du progrès et la critique des religions. Face au séisme des Lumières et de la révolution française, le romantisme s'est replié sur la nostalgie de l'ancien régime, des vieilles pierres, des ruines d'église recouvertes de lierre, et contre l'universalisme des Lumières, le retour au terroir, l'attachement sentimental aux forces ancestrales de la tradition. (Je n'ai pas envie de mettre un T majuscule à tradition comme a pu le faire René Guénon).