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dimanche 17 septembre 2017

Le carnisme intériorisé



Le carnisme intériorisé




    La psychologue américaine Melanie Joy a développé le concept de carnisme dans un ouvrage important : « Pourquoi on aime les chiens, on mange du cochon et on porte de la vache 1 » (Why we love dogs, eat pigs and wear cows). Le carnisme, c'est l'idéologie qui fait que nous trouvons normal, naturel et nécessaire de manger de la viande et des autres produits animaux. La particularité de cette idéologie, c'est qu'elle ne se présente jamais comme une idéologie. Elle se présente comme une évidence. On demande à un végétarien ou à une végane pourquoi il est devenu végétarien ou végane. Cette question suppose que ce végétarien ou végane a du trouver des raisons idéologiques ou de santé pour cesser de manger de la viande ; alors que le mangeur de viande ne se demande pas pourquoi il continue à manger de la viande, alors même qu'il éprouve un profond dégoût moral devant des images d'un abattoir ou d'un élevage industriel. C'est là qu'intervient le carnisme : légitimer la consommation de viande et de produits animaux, et faire taire les appels de notre propre conscience quand on a l'idée que le sort que les humains réservent aux animaux.

jeudi 17 décembre 2015

Éviter l’humiliation et le dogmatisme



    Je suis tombé hier sur un article de Melanie Joy intitulé « Humilier les véganes nuit aux animaux », publié sur le site de Tobias Leenaert, The Vegan Strategist, en anglais le 5 octobre 2015, et traduit ensuite en français sur le site Peuvent-ils souffrir ?. Melanie Joy est une psychologue sociale américaine surtout connue pour sa réflexion autour de la notion de « carnisme ». On lui doit un livre « Why  We Love Dogs, Eat Pigs, and Wear Cows: An Introduction to Carnism » ( titre que l'on pourrait traduire par : « Pourquoi nous aimons les chiens, mangeons des cochons et portons de la vache : une introduction au carnisme ») . Melanie Joy y souligne les contradictions morales de la plupart des gens qui disent sincèrement aimer les animaux, leur chien notamment, mais qui n'ont aucun scrupule à manger de la viande ou porter des vestes en cuir.


Melanie Joy


     Dans l'article « Humilier les véganes nuit aux animaux », Melanie Joy évoque une conférence donnée en faveur de la libération animale où l'orateur, un végane, a été pris à partie par d'autres véganes qui lui ont reproché de faire le jeu de l'exploitation animale parce que les méthodes qu'ils prônaient n'étaient pas suffisamment radicales à leur goût. Melanie Joy ne le dit pas, mais on imagine assez bien que ce sont des adeptes de Gary Francione qui ont ainsi cherché à humilier l'orateur pour imposer leur vision dogmatique de la libération animale et du véganisme. Melanie Joy concentre alors son analyse sur ce que signifie le fait d'humilier les gens dans nos sociétés :