L'appétit et la joie de vivre
« Tu
as le droit de tuer un animal pour t'en nourrir à condition que ta
joie de le manger soit plus grande que la joie qu'il avait à
vivre ».
Je
trouve qu'il est très juste quand on considère moralement le fait
de manger de la viande ou du poisson de comparer la joie ou le
plaisir que l'on retire de ce plat avec la joie ou le plaisir que
l'animal pet avoir à vivre en ce monde. Il y a deux dimensions dans
cette comparaison : l'intensité de cette joie ou de ce plaisir
ainsi que la durée de cette joie ou de ce plaisir. Quand on mange un
bon plat de viande, on peut être heureux de savourer un si bon plat.
Mais franchement, est-ce que ce plaisir peut être sérieusement
comparé au plaisir et à la joie de vivre une vie ? Est-ce que
vous accepteriez un succulent plat de viande ou de poisson contre le
sacrifice de votre vie ? Si on vous égorgeait directement après
ce succulent repas, est-ce que vous trouveriez que le jeu en vaut la
chandelle ? Est-ce qu'une vie vaut un plat de cadavres
d'animaux ? Probablement pas !
Par
ailleurs, il y a aussi la durée. La durée d'un repas est de plus ou
moins vingt minutes, une heure ou deux si vous allez au restaurant,
mais encore, le plaisir est tout autant celui de converser avec ses
convives que de manger proprement dit. Par contre, la joie de vivre
pour un animal équivaut à la durée de sa vie ! Là encore ,
la comparaison penche nettement en faveur du fait de renoncer à son
plat de viande favorite !
Enfin,
il faut prendre en compte toute la souffrance atroce aux animaux
qu'on emmène se faire égorger dans un abattoir. Sans compter toutes
les maltraitances que l'on inflige aux animaux tout le long de leur
vie dans les élevages, a fortiori dans les élevages
industriels. Cette exploitation des animaux pour les êtres humains
est la source d'un grand nombre de souffrance pour les animaux ;
et cela contribue fortement à désensibiliser l'humain de la
souffrance des autres. Les nazis envoyaient les Juifs, les Tziganes
et d'autres êtres humains vers les camps de concentration dans des
wagons à bestiaux. Mais ces wagons à bestiaux servaient eux-mêmes
à envoyer le bétail à l'abattoir. Je ne dis pas que tous les
personnes qui mangent de la viande sont prêtes à envoyer certains
de leurs congénères humains dans des camps d'extermination, mais
que cette production de la viande est une ombre sur notre empathie
envers la souffrance d'autrui. À
partir du moment où les humains ont commencé à élever des
animaux, ils ont développé des stratégies mentales pour considérer
les animaux comme des êtres inférieurs, qui ne ressentent pas la
douleur comme nous, qui ne pensent pas, qui sont des objets dotés de
la capacité de se mouvoir, etc... Les humains se sont
progressivement insensibilisé au sort des animaux ; et ce
processus mental d'insensibilisation peut parfois s'appliquer à
certains groupes d'êtres humains que l'on considère comme
inférieurs ou dangereux....
En
conclusion, je dirais que nous vivons dans des sociétés où il est
facile de s'abstenir de viandes ou de poissons. On peut même très
bien vivre sans manger de produits animaux comme le lait, les
produits laitiers ou les œufs. L'alimentation végétale peut très
bien convenir à l'immense majorité des gens. On ne perd rien en
plaisir et en joie. Pourquoi ne pas s'abstenir de manger des animaux
et des produits issus des animaux dès lors que ces plats impliquent
de priver les animaux de leur joie de vivre et qu'ils rapportent un
plaisir très discutable ?
Voir aussi :
Le Bouddha interrogé par Jîvaka sur la question de savoir si un moine mange ou non de la viande. Non-violence, amour, compassion, joie et équanimité sont la base morale qui guide le moine bouddhiste dans sa relation à la nourriture.
- 1ère justification : les humains sont plus intelligents que les animaux.
Dza Patrül Rimpotché : la compassion envers les êtres sensibles, et notamment les animaux
Voltaire : Que la gourmandise a d'affreux préjugés. Extrait du Dialogue du chapon et de la poularde
Les mauvaises justifications de l'exploitation animale :
- 1ère justification : les humains sont plus intelligents que les animaux.
- 3ème justification : la conscience des plantes.
- 4ème justification : les humains sont la priorité.
- 5ème justification : Hitler était végétarien (sic!).
Plutarque: -Pour quel motif ?
- être sensible à la vie animale
Ovide : Vous avez le blé
Matthieu Ricard : - Un mouton n'est pas un tabouret qui de se déplace
- "S'occuper aussi des animaux" ici.
- être sensible à la vie animale
Ovide : Vous avez le blé
Matthieu Ricard : - Un mouton n'est pas un tabouret qui de se déplace
- "S'occuper aussi des animaux" ici.
Dza Patrül Rimpotché : la compassion envers les êtres sensibles, et notamment les animaux
Voltaire : Que la gourmandise a d'affreux préjugés. Extrait du Dialogue du chapon et de la poularde
Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour du végétarisme et du véganisme ici.
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