Tels les oiseaux qui s'assemblent
Au
sommet des arbres la nuit,
Et
s'éparpillent dans toutes les directions, l'aube venue,
Les
phénomènes sont impermanents
Souviens-t'en
et pratique le saint Dharma.
Shabkar
(1781-1851), Autobiographie d'un yogi tibétain, éd.
Padmakara, Plazac, France, 2014, p. 62.
La
méditation de l'impermanence des phénomènes est au cœur de la
Voie enseignée par le Bouddha et de sa philosophie. Constamment se
rappeler que les choses que nous expérimentons dans cette vie sont
instables et vouées à la disparation. L'image qu'emploie Shabkar,
ce yogi tibétain du XIXème siècle, est, je pense, assez
saisissante. Dans l'analyse des phénomènes, toutes les choses ne
sont que des assemblements d'éléments divers. Le concept que l'on
surimpose sur cette chose pour la nommer et l'identifier ne
correspond à aucune entité réelle, mais n'est qu'une désignation
commode pour nommer la chose et indiquer son utilité ; ce
concept ne doit pas ou plutôt ne devrait pas nous donner l'idée
d'une entité séparée et indépendante de la chose. En termes
bouddhistes, on parle du « non-soi des phénomènes ».
Pour Shabkar, les phénomènes sont comme ces oiseaux migrateurs qui
se rassemblent pour la nuit sur les branches d'un arbre et se
séparent le jour revenu. Rien ne sert donc de s'y attacher. La
conscience juste des phénomènes nous pousse dès lors à ne pas
entretenir ces attachements et à lâcher prise par rapport à eux.
Trouver la sérénité par le détachement qui naît de la conscience
de l'impermanence et de la fluidité de tout ce que nous vivons.
Merci, je m'en souviendrai....
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