5ème
partie
3ème groupe :
l'attention à l'esprit dans l'esprit
« 9.
‘J’inspire et je suis conscient de mon esprit. J’expire et je
suis conscient de mon esprit’. Ainsi pratique-t-il.
10.
‘J’inspire et je rends mon esprit heureux. J’expire et je rends
mon esprit heureux’. Ainsi pratique-t-il.
11.
‘J’inspire et je concentre mon esprit. J’expire et je concentre
mon esprit’. Ainsi pratique-t-il.
12.
‘J’inspire et je libère mon esprit. J’expire et je libère mon
esprit’. Ainsi pratique-t-il. »
Le
troisième groupe d'exercices d'attention de l'Ānāpānasati Sutta
se rapporte à l'esprit. La connaissance de l'esprit est évidemment
centrale dans la quête spirituelle. Sans esprit, il n'y aurait pas
d'expérience du tout. C'est l'esprit qui sommeille dans les ténèbres
de l'illusion et de l'ignorance ; mais c'est aussi l'esprit qui
a la possibilité de s'éveiller, d'accéder à la bouddhéité. Pour
autant, cette attention à l'esprit dans l'esprit n'est pas la
première des quatre établissements de l'attention. Le Bouddha donne
la priorité au corps. Ce n'est pas un hasard. Pour le Bouddha, il
faut que l'attention s'ancre dans l'expérience concrète du monde.
Certains courants philosophiques, je pense notamment au
néo-platonisme dans la pensée occidentale, ont tout misé sur
l'esprit. Sôma
sèma,
disait déjà Platon : Le corps est un tombeau. Tombeau de l'âme
qui est emprisonnée dedans et se voit entravée dans sa marche vers
la Vérité tant que l'âme ne sera pas libérée de ce corps. Dans
le Phédon,
Platon envisage la dualité entre le corps et l'esprit :
« […]
Tant que nous aurons le corps associé à la raison dans notre
recherche et que notre âme sera contaminée par un tel mal, nous
n’atteindrons jamais complètement ce que nous désirons. Et nous
disons que l’objet de nos désirs, c’est la Vérité.
Car
le corps nous cause mille difficultés par la nécessité où nous
sommes de le nourrir; qu’avec cela des maladies surviennent, nous
voilà entravés dans notre chasse au réel. Il nous remplit
d’amours, de désirs, de craintes, de chimères de toutes sortes,
d’innombrables sottises, si bien que, comme on dit, il nous ôte
vraiment et réellement toute possibilité de penser. Guerres,
dissensions, batailles, c’est le corps seul et ses appétits qui en
sont la cause; car on ne fait la guerre que pour amasser des richesses
et nous sommes forcés d’en amasser à cause du corps, dont le
service nous tient en esclavage.
La
conséquence de tout cela, c’est que nous n’avons pas de loisir à
consacrer à la philosophie. Mais le pire de tout, c’est que, même
s’il nous laisse quelque loisir et que nous nous mettions à
examiner quelque chose, il intervient sans cesse dans nos recherches,
y jette le trouble et la confusion et nous paralyse au point qu’il
nous rend incapables de discerner la Vérité. Il nous est donc
effectivement démontré que, si nous voulons jamais avoir une pure
connaissance de quelque chose, il nous faut nous séparer de lui et
regarder avec l’âme seule les choses en elles-mêmes. Nous
n’aurons, semble-t-il, ce que nous désirons et prétendons aimer,
la sagesse, qu’après notre mort, ainsi que notre raisonnement le
prouve, mais pendant notre vie, non pas1 ».
Platon
pose dans le Phédon
l'idée que le corps est un obstacle à la connaissance. D'une part,
parce qu'il exige un temps considérable à être entretenu. Il faut
manger, il faut dormir, il faut se vêtir et se loger pour se
protéger des conditions climatiques. Tout cela prend du temps et de
l'énergie, mais il faut passer un temps considérable pour se
procurer les ressources nécessaires à cela. Il faudra travailler,
cultiver un champs.... Mais en plus, le corps étant avide de
toujours plus de biens pour le satisfaire, il entre nécessairement
en guerre avec d'autres corps animés par la même avidité. Il faut
alors passer un temps tout aussi considérable à se protéger, à
s'armer, à s'entraîner au combat ou à payer des soldats ou des
mercenaires pour voir sa protection assurée. Tout cela parce que le
corps nous tient en son esclavage.
Mais
ce n'est pas tout : quand bien même on trouverait du temps pour
se consacrer à la contemplation philosophique, le corps ne nous
laisserait quand même pas en paix et viendrait troubler notre
méditation en y induisant le trouble et la confusion. Le corps est
comme une enclume auquel l'âme serait attachée et qui l'empêcherait
de s'élever vers la Vérité. La conclusion pour Platon est qu'il
faut que l'âme se sépare du corps pour pouvoir accéder à la
sagesse et à la Vérité, la mort étant un opportunité incroyable
de le faire. « Philosopher,
c'est apprendre à mourir »
disait d'ailleurs Platon.
Les
néo-platoniciens comme Plotin ou Porphyre ont exacerbé cette
dichotomie entre le corps et l'esprit. Plotin disait détester son
corps. Son expérience mystique consistait précisément à sortir de
son corps pour contempler l'esprit : « Souvent
lorsque je m'éveille à moi-même en sortant de mon corps, et qu'à
l'écart des autres choses, je rentre en moi, je vois une beauté
d'une force admirable2 ».
Le chercheur de Vérité doit donc s'extirper du corps pour
contempler les « trois hypostases » : par ordre
ascendant, l'Âme
du Monde, l'Intelligence et l'Un. L'Âme
du Monde est le principe qui régit le monde sensible. Toutes les
lois de la Nature sont comprises dans l'Âme
du Monde. L'Âme
du Monde trouve son principe dans l'Intelligence. L'Intelligence se
compose dans la multitude des Idées au sens platonicien : tout
ce qui est pensable, tout ce qui est intelligible se trouve dans
l'Intelligence. Mais derrière la multiplicité des Idées se trouve
un principe qui relie toutes ces Idées en un Tout cohérent et
harmonieux : c'est l'Un, le principe suprême de l'Univers. L'un
est sa propre cause ainsi que la cause de l'existence de toutes les
autres choses au sein de l'Univers. La mystique de Plotin consiste à
s'abstraire du corps pour que l'esprit puisse progresser par étapes
dans la compréhension et contempler la Vérité Ultime de l'Un.
Ce
mouvement de dénigrement du corps se retrouve dans toutes sortes de
philosophies, de spiritualités ou de religions, que ce soit
l'hindouisme, le christianisme, le judaïsme ou l'islam. Néanmoins,
le bouddhisme ne se retrouve pas dans cette dualité entre le corps
et l'esprit. Certes, le Bouddha a critiqué l'attachement au corps :
le corps est voué à connaître tôt au tard la maladie, la
vieillesse et la mort, toutes choses qui sont pénibles et
douloureuses. Il est donc vain et inutile de s'attacher de manière
inconsidérée à ce corps. Néanmoins, le corps n'y est pas
considéré seulement comme un obstacle, un empêchement à la
connaissance. La recherche de la Vérité passe par un examen
minutieux du corps, par le fait de cultiver de manière répétée et
approfondie l'attention au corps dans le corps.
En
fait, si le corps est un vecteur d'illusions, l'esprit aussi !
L'esprit peut même générer plus d'illusions et de confusions que
le corps. Dans l'Assutavā
Sutta,
le Bouddha critique la position philosophique de ceux qui, comme
Platon et les néo-platoniciens, voient l'impermanence et la
faiblesse du corps, mais pas l'impermanence et la faiblesse de
l'esprit :
« Ô
moines, un être ordinaire non-instruit pourrait avoir du dégoût à
propos de son corps matériel composé des quatre éléments
principaux. Pourquoi ? Parce qu'il peut voir le changement, la
détérioration et la destruction arrivant à ce corps matériel
composé
des quatre éléments principaux. Ainsi il pourrait avoir du dégoût
à propos de son corps ; il pourrait arrêter son attachement à
son corps ; il pourrait se libérer de son corps. Cependant, ô
moines, un être ordinaire non-instruit est incapable d'avoir du
dégoût à propos de ce qui est appelé l'« esprit », le
« mental » ou la « conscience ». Pourquoi ?
Parce que, depuis longtemps, l'être ordinaire non-instruit a
l'habitude de chérir, d'admirer cette idée et de s'y attacher :
« Ceci est à moi, je suis ceci, ceci est mon Soi ».
Pourtant,
ô moines, il vaut mieux que cet être ordinaire non-instruit concède
comme son Soi ce corps matériel composé des quatre éléments
principaux. Pourquoi ? Parce que ce corps matériel composé des
quatre éléments principaux persiste un an, deux an, trois ans,
quatre ans, vingt ans, trente ans, quarante ans, cinquante ans, et
aussi il peut persister encore cent ans ou même encore plus.
Cependant, ce qui est appelé l'« esprit », le « mental» ou la « conscience » change sans cesse jour et nuit, se
produit comme une chose et se disperse comme une autre chose. Tout
comme, ô moines, un singe dans une forêt ou dans une jungle, se
jetant d'arbre en arbre, saisit une branche, puis la laisse, et en
saisit une autre, de même, ce qui est appelé l'« esprit »,
le « mental » ou la « conscience » se produit comme
une chose et se disperse comme une autre chose3 ».
Pour le Bouddha, le corps
est impermanent mais il peut subsister un certain temps qui se compte
en années, voire en dizaine d'années. Si vous vous endormez, le
lendemain, vous avez le même corps. Il évolue bien sûr, le corps
se transforme, mais garde une apparence similaire. Quand vous
ressortez de la méditation, vous avez le même corps que quand vous
y êtes entré ! C'est un avantage considérable par rapport à
l'esprit. Nous sommes trompés par la dualité corps/esprit qui
attribue généralement l'impureté au corps et la pureté à
l'esprit. L'esprit est en fait beaucoup plus trompeur que le corps
car il change et se transforme du tout d'instant en instant. Vous
pouvez penser à votre maison un instant et le suivant penser à ce
qui se passe en Chine. Votre esprit est constamment entraîné dans
des transformations incessantes. Changement de pensées, changement
d'humeurs, changement d'états. Rien n'est durable au sein de la
conscience qui passe d'un objet à l'autre, d'un paysage émotionnel
à un autre sans qu'on puisse y trouver ni consistance, ni logique.
C'est pourquoi le Bouddha
commence par enseigner l'attention au corps : pour ancrer le
méditant dans l'expérience physique du réel, prêter attention est
ce qu'il y a de mieux. Le corps est certes faible, voués à toutes
sortes de maux, des douleurs ou des maladies, il déforme notre
vision du monde ; mais pour autant, il a l'avantage d'être là.
Si vous vous êtes perdus dans vos pensées, ce n'est pas grave :
retournez à la conscience du corps en se focalisant sur la
respiration. Et une fois, que votre méditation aura trouvé son axe
dans l'attention au corps, alors on a une base beaucoup plus ferme
pour observer l'esprit. Sans l'attention au corps, on risque de
s'égarer dans toutes sortes de pensées qui peuvent même être très
belles, mais qui nous éloignent de notre être véritable sans que
l'on s'en rende compte.
C'est dans cet esprit qu'il
faut comprendre l'invitation donnée par le Bouddha à prêter
attention à ce qui se produit au sein de la conscience :
« ‘J’inspire et je suis conscient de mon esprit.
J’expire et je suis conscient de mon esprit’. Ainsi
pratique-t-il. » Non pas comme la recherche d'une
séparation radicale entre le corps et l'esprit, mais comme la
volonté de comprendre la non-dualité essentielle entre corps et
esprit, voir comme l'un interagit sur l'autre et vice-versa.
J'insiste sur le fait qu'il s'agit bien là d'une observation
empirique de ce qui se passe ici et maintenant dans l'esprit, et non
pas de la volonté dogmatique de poser un jugement dogmatique sur la
nature de l'esprit. Le Bouddha a refusé régulièrement dans ses
enseignements de se prononcer sur le fait de savoir si le corps et
l'esprit était une seule et même chose ou si, au contraire, le
corps et l'esprit était deux entités séparées et distinctes,
indépendantes l'une de l'autre. C'est là une question de
métaphysique qui, comme d'autres questions de métaphysiques (est-ce
que l'univers est éternel ou non ? Est-ce qu'il est fini ou
fini ?...), ne sont pas utiles pour se délivrer du problème
universel de la souffrance. Donc on pratique l'exercice de méditation
« J’inspire et je suis conscient de mon esprit. J’expire
et je suis conscient de mon esprit » pour observer cet
esprit qui se révèle à nous dans l'expérience de la vie de tous
les jours, constamment changeant dans ses pensées, ses émotions,
traversés de souvenirs et d'espérances, comme le ciel peut voir des
nuages et des ondées passer et disparaître bientôt.
Il faut observer tel qu'il
est. Voir un esprit agité comme un esprit agité, voir une pensée
mesquine comme une pensée mesquine... Il faut être le plus honnête
avec soi-même. Il ne s'agit pas de se bercer d'illusions et de ne
voir que le côté lumineux et vaste de son esprit. Le problème dans
la spiritualité est qu'on veut à tout prix correspondre à un
idéal : on imagine un Saint empli de bonté ou un Sage aux
pensées perspicaces et élevées. Mais si on pense à remplir sa
fiche d'impôt, cela aussi est une pensée. Si on est colère ou
jaloux de son voisin, ce sont là aussi des pensées dont il faut
prendre conscience. Vouloir correspondre à tout prix à un idéal
risque d'engager une dynamique de violence envers soi-même et
autrui. On veut être parfait, mais on ne l'est pas. Comme tout le
monde, nous avons notre part d'ombre, nos méandres, nos
contradictions.
Nous avons une tendance
certaine à nous juger de manière implacable dès lors qu'on ne
correspond pas à notre idéal. Mais au lieu de viser un idéal de
toute façon impossible et nous dénigrer nous-mêmes à l'aune de
cet idéal, nous ferions mieux de voir notre conscience dans son
entièreté et s'améliorer doucement mais sûrement à partir de
cette base imparfaite. Dans le Genjōkōan,
le maître zen japonais Dōgen
disait : « Quand
le Dharma n'a pas encore pris toute la place dans le corps et
l'esprit, on l'estime déjà suffisant. Mais, lorsque le Dharma a
complètement rempli le corps et l'esprit, il parait manquer quelque
chose ». Un esprit qui ne
serait habité que par de belles pensées est un très bel idéal ;
mais voilà, nous sommes aussi traversés par de mauvaises pensées.
La malveillance, le ressentiment, l'avidité, le manque de confiance,
des pensées tristes ou désespérées peuvent aussi nous hanter. Un
premier éveil consiste justement à les reconnaître et à les
accepter. C'est cela la complétude, et non pas le fait de n'accepter
que la part idéalisée de nous-mêmes. Dans cet état de
perfectionnisme, comme le dit Dōgen
Zenji, « il
parait manquer quelque chose ».
*****
L'exercice
suivant est : « J’inspire
et je rends mon esprit heureux. J’expire et je rends mon esprit
heureux ». On a vu quand on a
parlé de l'attention aux sensations dans les sensations qu'on
pouvait ressentir un bonheur qui n'était pas simplement le produit
des sensations agréables et plaisantes que l'on aurait la chance
d'expérimenter dans cette existence, mais qui naissait de la
méditation. Ici, dans cet exercice, il s'agit d'agir sur un plan
plus rationnel et psychologique que vraiment affectif. Souvent, on
ressasse des pensées telles que « j'ai perdu mon boulot »,
« ma femme ou mon époux m'a quitté », « hier,
c'était le dernier épisode de ma série préférée, mais que
vais-je faire maintenant ? », et cela nous rend
malheureux. Le présent exercice tend à nous recentrer sur la
respiration et d'insuffler un nouvel état d'esprit. Nos pensées
suivent une certaine logique et, parfois, nous nous enfermons dans
cette logique. Nous traçons toujours le même sillon et nous restons
fermés à une autre façon de voir les choses. Les pensées n'ont
pas d'existence concrète, elles sont même complètement
inconsistantes. Pourquoi devrions-nous nous laisser accaparer par ces
pensées ?
On
peut transformer ses pensées et voir les choses sous un meilleur
jour. Cela nous rend plus souples dans les situations de la vie de
tous les jours. Si, par exemple, la personne que l'on aime nous a
quitté, on peut plus facilement se délivrer du chagrin et du
désespoir, dépasser plus aisément le ressentiment et la rancune. À
un niveau politique aussi, il serait que les gens cessent de
s'enfermer dans des logiques haineuses et soient plus disposés à
avoir des pensées orientées vers de solutions plutôt que des
pensées ranimant perpétuellement les vieilles animosités. On
éviterait ainsi beaucoup de conflits larvés, voire des conflits
armés ou des guerres civiles comme en Syrie présentement, où les
mêmes haines, les mêmes schémas de vengeance et de violence se
reproduisent sans cesse. Il faut suivre le souffle de vie et laisser
l'esprit s'orienter de lui-même vers le bonheur et vers une relation
plus apaisée aux autres.
*****
Les
exercices 11 et 12 font référence à deux orientations possibles
dans la méditation : soit focaliser l'esprit en un seul point
afin d'augmenter son énergie et son pouvoir, soit libérer libérer
dans un champ vaste et infini. Ces deux orientations ont leurs
avantages et leurs désavantages. Ainsi l'exercice qui appelle à la
concentration en un point : « J’inspire
et je concentre mon esprit. J’expire et je concentre mon esprit ».
Son avantage est de permettre de se doter de capacités hors-normes.
Les soûtras mentionnent même des pouvoirs surnaturels comme
manipuler la matière à distance, lire dans l'esprit d'autrui, voir
dans ses vies antérieures, etc... Le désavantage est de fermer
l'esprit à des influences extérieures. À
l'inverse, l'exercice qui appelle à la liberté « J’inspire
et je libère mon esprit. J’expire et je libère mon esprit »
ouvre l'esprit vers un champ de perception vaste comme ciel et permet
de mieux communiquer avec le monde. On comprend mieux le monde et on
fait preuve de plus d'empathie à l'égard d'autrui. Le désavantage
est que l'on aura plus facilement tendance à se disperser à cause
de la multitude des choses qui peuvent attirer notre attention.
On
comprend bien sûr qu'il ne faut pas nécessairement faire un choix
tranché entre les deux. On cultivera tantôt l'un, tantôt l'autre.
Selon les goûts et la psychologie des uns et des autres, on aura
plutôt tendance à rechercher la concentration en un point ou plutôt
la liberté qui embrasse la vastitude du monde. Dans les grands
disciples du Bouddha, on compte Maudgalyāyana
qui
était très versé dans la pratique de la concentration et qui a
développé, dit-on, de grands pouvoirs psychiques ; et il y
avait aussi Śhāriputra dont l'esprit très vaste lui a permis le
premier des disciples du Bouddha par la sagesse. L'idéal serait de
pouvoir joindre une entière concentration avec une totale ouverture
d'esprit. C'est là la qualité suprême d'un Bouddha parfaitement
accompli !
Lire dans son intégralité l'Ānāpānasati Sutta, le Soûtra de l'Attention au Va-et-vient de la Respiration
3Assutavā
Sutta,
Samyutta Nikāya, II, 94-95, traduction de Môhan Wijayaratna,
dans : « Les
entretiens du Bouddha »,
éd. Le Seuil / Points Sagesse, Paris, 2001, pp. 198-199.
Olivia Fraser, Mille pétales. |
Voir aussi sur le Reflet de la Lune :
- "Commentaires sur « L’Art de la Méditation » de Matthieu Ricard" (voir le texte) dont un des thèmes est : Est-ce que la méditation sur la nature de l'esprit dans le bouddhisme tibétain n'occulte pas l'établissement de l'attention portée sur le corps (telle que le Bouddha l'enseigne dans le Soûtra des Quatre Etablissements de l'Attention) ?
- "Demeurer dans la nature de l'esprit" (voir le texte) dont le thème est similaire: Est-ce que l'injonction propre au bouddhisme tibétain à demeurer dans la nature de l'esprit n'occulte pas l'établissement de l'attention au corps prônée par le Bouddha ? L'analyse de la conscience empirique selon l'Abhidharma par opposition au postulat métaphysique de la nature de l'esprit prôné par l'école idéaliste du Cittamâtra.
Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la philosophie bouddhique ici.
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