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mercredi 26 novembre 2014

Ce cosmos dont tu es une partie


Les œuvres des dieux sont pleines de providence, celles de la fortune ne vont pas sans la Nature, sans une trame et un entrelacement d’événements gouvernés par la providence. Tout découle de là. Il y a de surcroît le nécessaire et l’utilité à l’ensemble du cosmos dont tu es une partie. Or pour toute partie de la nature, le bien est ce que comporte la nature du Tout et ce qui contribue à sa conservation. (…) Que ces considérations te suffisent, si ce sont des principes de vie.

Marc-Aurèle, Pensées à soi-même, livre II, 3.



dimanche 23 novembre 2014

Un mouton n'est pas un tabouret qui se déplace




Un mouton n'est pas un tabouret qui se déplace.
Matthieu Ricard.





Obscurcir cette obscurité

Le Tao que l'on tente d'énoncer n'est pas le Tao lui-même ;
le nom qu'on veut lui donner n'est pas son nom adéquat.

Sans nom, il représente l'origine de l'univers ;
Avec un nom, il constitue la mère de tous les êtres.

Par le non-être, saisissons son secret ;
Par l'être, abordons son accès.

Non-être et être sortent d'un fond unique
Ne se différencient que par leurs noms.
Ce fond unique s'appelle Obscurité.

Obscurcir cette obscurité,
Voilà la porte de toute merveille.

Lao-Tseu, Tao-Të King, I
(En pinyin : Laozi, Dàodéjīng , I)





mercredi 19 novembre 2014

Ce que tu donnes

Ce que tu donnes est à toi pour toujours, personne jamais ne pourra te le reprendre.
James Joyce


dimanche 16 novembre 2014

Je ne suis pas un amoureux des animaux...

Je ne suis pas un amoureux des animaux,
Et pourtant je suis vegan...

Extrait de la préface de 1975 de la « Libération animale » de Peter Singer.
(éd. Grasset, traduit par Louise Rousselle, 1993, pp. 9-11)

Peter Singer
    J'avais depuis peu entrepris cet ouvrage lorsque nous fûmes invités, mon épouse et moi, à prendre le thé - nous vivions à l'époque en Angleterre - par une dame qui avait entendu que je projetais d'écrire au sujet des animaux. Elle-même s'intéressait beaucoup aux animaux, nous dit-elle, et elle avait une amie qui avait déjà écrit sur eux et qui serait si heureuse de nous rencontrer.

   Quand nous arrivâmes, l'amie de notre hôtesse nous attendait, et elle était très impatiente effectivement de parler des animaux. « Je les aime tant, commença-t-elle. J'ai un chien et deux chats et savez-vous qu'ils s'entendent à merveille ? Vous connaisez Mrs Scott ? Elle tient un petit hôpital pour chiens et chats malades... » - et la voilà lancée. Elle s'interrompit lorsqu'on servit les rafraîchissements, prit un sandwich au jambon, et nous demanda quels animaux nous avions.

lundi 3 novembre 2014

Textes et essais sur la philosophie antique gréco-romaine

Textes et essais 
sur la philosophie antique gréco-romaine
Le Reflet de la Lune





  • La notion de sagesse selon les philosophes grecs
       Quelles sont les différentes acceptation du terme "sagesse" dans la philosophie grecque. "Sophia", "phronésis" et "sophrosyné" dans les textes de Platon, Aristote et Epicure.



       Quand un ami tombe à l'eau, convient-il de lui venir en aide ou peut-on le laisser en plan ?





         Pyrrhon, le philosophe scpetique, est allé en Inde avec les armées d'Alexandre le Grand. Quelle est l'influence possible de la philosophie indienne (bouddhisme, hindouisme, jaïnisme) sur sa propre pensée ?





samedi 1 novembre 2014

La notion de sagesse - 1ère partie : Introduction

La notion de sagesse 

chez les philosophes grecs.






La notion de sagesse - 2ème partie : Le Banquet



            Au début du texte, Aristodème qui accompagnait Socrate au banquet organisé en l’honneur d’Agathon explique aux convives que Socrate l’a laissé en chemin et l’esclave envoyé le chercher ne peut que constater que celui-ci reste immobile, sourd à tout appel. Il est comme absorbé dans une mystérieuse contemplation. Quand Socrate se décide enfin à se présenter au banquet, Agathon l’interpelle : « Viens ici Socrate, prends place à mes côtés, que je puisse à mon tour, rien qu’en te touchant, bénéficier des sages pensées qui te sont venues dans le vestibule. Nul doute en effet, tu as trouvé le fil, tu le tiens ! Sinon tu y serais encore. » La réponse de Socrate est cinglante : « Quel bonheur se serait si le savoir était chose de telle sorte que, de ce qui est le plus plein, il put couler dans ce qui est le plus vide[1]. » Le message est clair : la sagesse ne se transmet pas, que ce soit par l’intermédiaire d’un discours bien tourné ou comme une maladie contagieuse. La sagesse est le fruit d’une démarche personnelle. C’est par le souci de soi et une transformation intérieure, en faisant l’effort d’abandonner ses propres préjugés que l’on peut espérer trouver la sagesse. Socrate ne prétend pas d’ailleurs posséder cette sagesse et ironise sur la « sagesse » d’Agathon, « resplendissante et promise au plus bel avenir », cette sagesse qui « éclatait aux yeux de trente mille Grecs » (le jour de la victoire d’Agathon au concours de tragédie). Socrate se moque de la sagesse profane, mondaine, cette simple gloire intellectuelle qui n’a rien à voir avec la sagesse véritable. Agathon calme alors le jeu : « Tout doux, Socrate ! Nous porterons cette affaire de sagesse tout à l’heure devant le tribunal, toi et moi, et Dyonisos en sera le juge[2]. » Implicitement, Agathon reconnaît là la sagesse comme capacité de contrôle de soi. Et c’est d’ailleurs Socrate qui restera éveillé quand tout le monde aura cédé au sommeil, et qui calmement entamera une nouvelle journée comme s’il avait passé une nuit ordinaire.