Commentaire au Soûtra des Kalamas
Le
Soûtra des Kālāmas est un texte important, car c'est là que se
manifeste de la façon la plus éclatante l'absence de dogmatisme du
Bouddha et sa confiance dans le libre-arbitre raisonné des hommes.
L'occasion dans laquelle le Bienheureux va pouvoir donner cet
enseignement est importante, car cela se passe dans un bourg de
l'Inde antique qui se trouve sur une route très fréquentée où de
nombreuses ascètes errants et d'érudits font une halte. Le peuple
des Kālāmas se voit donc souvent visité par toutes sortes de
prêcheurs et d'érudits qui exposent leurs thèses métaphysiques.
Or très souvent ces thèses s'opposent entre elles.
Emmanuel
Kant, dans les premières pages de sa Critique
de la Raison Pure, comparera la
métaphysique à un champ de batailles où se disputent les
dogmatiques de toutes sortes : ceux qui pensent qu'il y a un
Dieu, ceux qui pensent qu'il y a plusieurs dieux et ceux qui pensent
qu'il n'y a pas de dieu du tout, ceux qui pensent que Dieu est
immanent, d'autres qui le voient transcendant, certains qui
l'appellent Jéhovah ou Yahweh, ceux qui le nomment Allah, et
d'autres encore Ishvara, Shiva, Vishnu, sans oublier ceux qui
refusent catégoriquement de le nommer.... Il y a ceux qui croient à
un univers infini, ceux qui le voient au contraire tout à fait fini,
ceux qui le pensent éternel et ceux qui voient sa fin inexorable...
Il y a ceux qui séparent l'âme du corps et ceux qui pensent que le
corps et l'âme sont une seule et même chose. Voici quelques
exemples parmi d'autres d'incompatibilités métaphysiques qui
alimentent les disputes entre penseurs et religieux. Et souvent
l'attitude dogmatique consiste à prétendre détenir la Vérité
ultime qu'on ne saurait remettre en question. De cette Vérité
révélée et proclamée agressivement, on prétend posséder les
clefs du bien et du mal. On ne saurait être décemment dans le Bien
si on n'adhère pas à la bonne foi, à la véritable Vérité, si on
ne souscrit pas à l'orthodoxie (étymologiquement, « orthodoxie »
signifie d'ailleurs : l'opinion juste, droite).
Les
Kālāmas sont les témoins de ces disputes théologiques et
philosophiques et sont pour le moins perplexes : ils voient une
foule d'ascètes et de religieux qui se succèdent et qui disent tout
et leur contraire ! C'est pourquoi le Bouddha leur dit :
« Il est parfaitement normal que vous soyez dans le doute et la
perplexité, car vous naviguez précisément dans une matière qui
est douteuse et sujette à controverse ». Implicitement, le
Bouddha leur dit qu'ils peuvent déstresser. Souvent en effet, les
gens vivent dans l'angoisse lancinante de ne pas être dans le Vrai,
dans la Vérité transcendante, c'est pourquoi ils se rattachent si
facilement à ces religieux fondamentalistes qui ne doutent jamais de
leur croyance, même et y compris si elles s'avèrent manifestement
fausses. En fait, il n'est pas si important d'avoir le dernier mot
sur le Vrai en métaphysique. On n'encoure pas l'éternelle damnation
si on se trompe sur ce qui se dépasse largement l'entendement
humain. Il est beaucoup plus important de se concentrer sur le bien
et le mal que l'on peut faire ou ne pas faire dans l'existence.
C'est
pourquoi le Bouddha recentre son propos sur la dimension éthique et
leur conseille de ne pas croire aveuglément les gens qui essayent de
vous faire partager la même foi que la leur. C'est la raison d'être
d'un des plus conseils du Bouddha que je ne peux que conseiller
d'afficher dans sa chambre ou sa demeure, de lire et de relire,
d'écrire et de de réécrire, voire de retenir par cœur :
« Kālāmas,
ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par
les traditions religieuses. Ne vous laissez pas guider par l'autorité
des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations,
ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni
par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘ce religieux
est notre maître spirituel’ ».
L'acte
de raison est d'abord un acte de défiance envers tout ce qui se
présente un trop facilement comme une « autorité ».
Toutes les religions cherchent à imposer leur domination à grand
coup de dogmes et de certitudes imposées. Mais ce n'est parce qu'un
maître religieux parle fort et assène avec force ses convictions
qu'il faut le croire sur parole. Il est important d'examiner
minutieusement le bien-fondé de ses affirmations, même s'il a de la
prestance avec sa belle robe de brahmanes ou d'évêques, même s'il
a de l'éloquence ou de l'aplomb dans ses propos et qu'il a derrière
lui toute une institution prête à imposer ses croyances.
Tout
cela se base sur la révélation d'un prophète ou d'un messie qui
aurait vu Dieu et qui lui aurait parlé. Mais entre la prophétie et
l'hallucination, il n'y a malheureusement souvent qu'un pas trop vite
franchi... Dans une parabole célèbre, le Bouddha compare les
religieux qui croient à une révélation des textes sacrés à une
file d'aveugles se tenant les uns les autres, tous persuadés qu'au
bout de la file, il y a quelqu'un qui sait et qui voit la réalité
divine. Tout cela n'est pas une base très solide pour fonder une vie
juste !
Pareillement,
on ne peut pas se fier aveuglément à la tradition, à ce que tout
le monde croit ou fait depuis toujours sans se poser de questions.
Les traditions peuvent être très belles et très rassurantes par
leur côté répétitif et institué ; mais les traditions
peuvent aussi être absurdes, voire franchement malsaines, comme
l'excision par exemple. On ne peut pas suivre non plus aveuglément
l'opinion dominante ou les paroles de ceux qui se présentent comme
des experts et qui maintiennent leur emprise sur les gens grâce à
un langage sophistiqué et mystérieux.
Il
serait également très peu raisonnable de suivre la simple logique
et les vraisemblances probables. Une personne qui n'aurait aucune
éducation en astronomie pourrait regarder le soleil se lever, aller
tout en haut du ciel et puis se coucher chaque soir, et en conclure
que, forcément, le Soleil tourne autour de la Terre. Cela relèverait
du simple bons sens. Pourtant, le bon sens est, dans ce cas-là,
incapable d'envisager l'idée que la Terre tournant sur elle-même,
elle donne l'apparence illusoire d'un Soleil tournant chaque autour
de notre planète. Dans la vie courante, un homme bien habillé et
ayant de la prestance peut sembler quelqu'un de sérieux, mais tous
les escrocs savent qu'une bonne présentation est un atout essentiel
pour mettre les gens en confiance...
*****
Il
faut donc abandonner ces autorités morales, non parce qu'elles sont
fausses ou qu'elles ne sont pas dignes de respect. Ces autorités
pourraient dire le vrai en tout ou en partie. Mais le problème est
qu'il y a toujours une possibilité d'erreur et de méprise avec
elles. Le doute est toujours de rigueur dès lors que quelqu'un
proclame détenir la Vérité. Il faut examiner avec minutie leur
propos au moyen de notre raison aiguisée.
Cela
vaut aussi pour la doctrine du Bouddha. Cela n'a aucun sens de
prendre tout ce que dit le Bouddha au pied de la lettre sans fournir
un examen approfondi de ses affirmations. Il est juste et il est sain
d'envisager la doctrine du Bouddha à la flamme du doute, même et
surtout si on le considère comme le plus grands de tous les maîtres
spirituels.
*****
Une
fois que l'on a remis en question toutes ces autorités, on peut se
mettre à penser par soi-même et à se demander ce qu'il
conviendrait d'éviter pour éviter une vie malheureuse. Comme le dit
le Bouddha :
« Cependant,
lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses ne sont pas
justes, qu'elles sont blâmables, condamnées par les sages et que,
lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au mal et au malheur,
abandonnez-les ! »
On
peut évaluer soi-même ce qui est bon et ce qui nous est nuisible
par notre réflexion. On n'est pas obligé d'être comme un petit
enfant qui attend les ordres et les instructions d'un adulte. On peut
se mettre à réfléchir soi-même à ce qu'il conviendrait d'éviter.
Notez bien que ce n'est pas là une réflexion complètement
solitaire. On peut regarder les personnes sages autour de soi pour
évaluer notre action. L'héroïne peut sembler être une très bonne
chose à première vue ; puisque cela atténue nos souffrances
et que cela apporte très vite un voluptueux bien-être. Mais c'est
une illusion : les personnes sages évitent cette drogue parce
qu'elles savent que le paradis artificiel se mue très vite en enfer
de la dépendance. Mais en dernier recours, c'est à nous d'évaluer
ce qui est bon et ce qui est nuisible pour nous-mêmes et les autres.
Le
Bouddha prend l'exemple de l'avidité, de la haine et de l'égarement
(les trois poisons fondamentaux de l'esprit) et de l'impétuosité,
cette agitation constante dans l'esprit et dans notre comportement.
La question est : est-ce que ces choses nous amènent à adopter
de mauvaises conduites ? À
être violent envers autrui ? À
blesser ou à tuer ? À voler
le bien d'autrui et à condamner les autres à la misère et aux
privations ? À adopter une
forme de sexualité qui crée de la souffrance autour de soi ? À
mentir et à trahir la confiance que les autres ont placé en nous ?
Si ces choses provoquent ce genre de méconduites et de tourments,
c'est qu'alors il s'agit de tendances mauvaises qu'il faudrait ne pas
accueillir en soi.
À
l'inverse, quand des tendances bénéfiques se produisent en nous,
qu'elles créent du bonheur et du bien-être en soi et autour de soi,
on peut par notre réflexion accueillir positivement ces tendances,
les encourager et les renforcer. Comme dit le Bouddha :
« Cependant, Kālāmas, lorsque vous savez par
vous-mêmes que certaines choses sont justes, qu’elles sont
irréprochables, louées par les sages et que, lorsqu'on les met en
pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de
telles choses et pratiquez-les ! ».
*****
Ensuite,
le Bouddha fait l'apologie des quatre qualités incommensurables :
l'amour, la compassion, la joie et l'équanimité. Quelque soit notre
croyance ou les idées métaphysiques auxquelles on adhère, on peut
développer et faire rayonner ces qualités autour de nous. Cela ne
peut que faciliter les relations sociales et diminuer toute cette
malveillance, cette cruauté, cette avidité, cette discorde, cette
indifférence aux autres qui pourrissent tellement le monde.
Pour
le Bouddha, il s'agit de faire rayonner ces qualités dans toutes les
directions de l'espace, embrassant tout le monde de cette amour
bienveillant, de cette compassion, de cette joie et de cette
équanimité. Il s'agit de souhaiter du bien-être et les causes du
bien-être envers tous les êtres sensibles sans distinction, que ces
êtres nous soient aimables, qu'ils nous soient indifférents, et
même si ces êtres sensibles nous paraissent repoussants, voire
détestables. C'est l'amour bienveillant. Il s'agit aussi de
souhaiter que toutes les souffrances qui frappent les êtres soient
soulagées et que les causes qui contribuent à créer ces
souffrances soient définitivement dissipées. C'est la compassion.
Il s'agit de se réjouir des qualités des êtres et de leurs actions
bénéfiques. C'est la joie. Et enfin, il s'agit de souhaiter que les
êtres soient en paix, libérés de cette agitation qui les font
courir vers le plaisir et le bien-être et qui les font fuir la
douleur et le malheur. C'est l'équanimité.
« Kālāmas,
le disciple des nobles êtres éveillés, qui s'est ainsi libéré de
l'avidité, de la haine et de la compréhension erronée, fait
rayonner une conscience pleine de bienveillance dans la première
direction (l’est), et de même dans la deuxième, dans la
troisième, dans la quatrième, au-dessus, au-dessous, au travers, et
partout dans l'univers ; il demeure faisant rayonner une conscience
pleine de bienveillance, large, profonde, sans limites, libre de
toute haine et de toute malveillance.
Également,
le disciple des nobles êtres éveillés demeure, faisant rayonner
une conscience pleine de compassion dans la première direction et de
même dans la deuxième, dans la troisième, dans la quatrième,
au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans l'univers ; il
demeure faisant rayonner une conscience pleine de compassion, large,
profonde, sans limites, libre de toute haine et de toute
malveillance.
Également,
le disciple des nobles êtres éveillés demeure, faisant rayonner
une conscience pleine de joie altruiste dans la première direction
et de même dans la deuxième, dans la troisième, dans la quatrième,
au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans l'univers ; il
demeure faisant rayonner une conscience pleine de joie altruiste,
large profonde, sans limites, libre de toute haine et de toute
malveillance.
Également,
le disciple des nobles êtres éveillés demeure, faisant rayonner
une conscience pleine d'équanimité dans la première direction et
de même dans la deuxième, dans la troisième, dans la
quatrième, au-dessus, au-dessous, au travers, partout dans l'univers
; il demeure faisant rayonner une conscience pleine d'équanimité,
large, profonde, sans limites, libre de toute haine et de toute
malveillance. »
Il
est intéressant de noter que la pratique de répandre ces quatre
qualités incommensurables existe aussi dans le Yoga Sûtra
hindouiste de Patañjali et les textes sacrés du jaïnisme. Ainsi on
trouve cette strophe dans le Yoga Sûtra :
« La
sérénité du psychisme est issue de méditation
de
la bienveillance, la compassion, la joie et l'équanimité
avec
pour objets
le
plaisir, la douleur, le mérite et le démérite ». (I, 33)
Vyâsa commente ainsi
cette stance : « Le
yogin doit créer en lui la bienveillance à l'égard de tous les
êtres vivants qui sont arrivés à l'état de jouissance d'un
plaisir, la compassion à l'égard de ceux qui souffrent, la joie à
l'égard de ceux dont la nature est méritante, l'équanimité à
l'égard de ceux dont la conduite n'est pas méritoire. Chez celui
qui ainsi crée ces états en lui, il apparaît une vertu limpide. Et
grâce à cette vertu, son psychisme est rasséréné. Rasséréné,
fixé sur un seul objet, il obtient une position stable1 ».
Les bouddhistes
appellent cette pratique méditative des quatre qualités
incommensurables les « quatre
demeures de Brahmâ », car pratiquer ces quatre qualités
fait renaître dans les mondes divins de Brahmâ. Le Bouddha choisit
donc une pratique qui peut être partagée autant par des bouddhistes
que des hindouistes que des jaïns. Une pratique qui ne demande
d'adhérer à une quelconque croyance métaphysique.
*****
Enfin, le Bouddha
évoque les fruits d'une action juste pour le bien commun. Mais il ne
le fait pas en invoquant un principe métaphysique de rétribution
des actions bonnes comme dans la plupart des religions. Vous avez
intérêt à bien vous comporter, même si présentement cette bonne
action ne vous rapporte rien, voire vous cause des ennuis, et quel
que soit la réalité de ce qui se passe après la mort.
C'est que le Bouddha
appelle les quatre certitudes :
« Kālāmas,
le disciple des nobles êtres éveillés qui a une pensée ainsi
libre de toute haine, et de toute malveillance, qui a une pensée
irréprochable et pure, est quelqu'un qui trouve les quatre
certitudes, ici et maintenant, en pensant :
Supposons
qu'il y ait, après la mort, des conséquences pour les actes bons et
mauvais (accomplis avant la mort). En ce cas, il est possible, après
la dissolution du corps, après la mort, que je renaisse dans un
monde céleste. Telle est la première certitude.
Supposons
qu'il n'y ait pas, après la mort, de conséquences pour les actes
bons et mauvais (accomplis avant la mort). Dans ce cas, dans la vie
présente, je demeure, en tout état de cause, détendu, libre de
toute haine et de toute malveillance. Telle est la deuxième
certitude.
Supposons
que des conséquences négatives retombent sur l'individu qui a
commis des mauvaises actions. Quant à moi, je n’ai souhaité aucun
mal à personne. Alors comment se pourrait-il qu'une conséquence
négative retombe sur moi qui n’ai commis aucune action mauvaise ?
Telle est la troisième certitude.
Supposons
qu’aucune conséquence négative ne retombe sur l'individu qui
commet des actions mauvaises. Alors dans les deux cas, je peux
considérer que je suis pur. Telle est la quatrième certitude ».
Le Bouddha évoque quatre possibilités
après la mort. À cette époque
dans l'Inde antique, tout le monde croyait en la réincarnation. Donc
ces quatre possibilités se situe dans ce cadre ; mais il y
avait d'importantes différences par rapport aux modalités de cette
réincarnation : certains pensaient que les actions bonnes
étaient récompensées et les actions néfastes punies, c'est la loi
du karma. Certains pensaient que les actions bonnes n'étaient pas
récompensées, d'autres pensaient que les actions néfastes ne
laissaient pas de trace sur vos existences futures. D'autres enfin
pensaient que les réincarnations étaient une sorte de loterie :
le hasard décidait de votre sort à chaque nouvelle, une fois, on
tire une vie heureuse avec des richesses, une autre fois, une vie
malheureuse avec des tragédies et des maladies, sans que cela ait de
quelconques connexions avec nos comportements de cette vie-ci.
Plutôt
que d'imposer une quelconque croyance, le Bouddha essaye de réfléchir
le bien-fondé d'accomplir des actions justes selon chaque type de
croyance. Si la loi du karma se vérifie, eh bien tant mieux, on ira
revivre dans un le champ céleste des dieux ! Si la loi du karma
ne se vérifie pas, ce n'est pas si grave, je peux avoir la
conscience d'être droit dans mes bottes, d'accomplir mon devoir et
d'être un honnête homme. Je peux alors être en paix avec moi-même.
Comme le dit le Bouddha : « Dans ce cas, dans la vie
présente, je demeure, en tout état de cause, détendu, libre de
toute haine et de toute malveillance ». Si les actions
néfastes retombent sur l'individu dans une vie prochaine, alors
j'évite les enfers et les conditions de vie misérables. Si ces
actions néfastes n'ont pas d'impact sur les futures, au moins je
peux avoir la satisfaction d'être quelqu'un de pur dans cette
vie-ci.
La
conclusion de cela est que je devrais me demander comment bien me
comporter avant d'avoir des réponses sur les grands mystères
métaphysiques de l'existence : y a-t-il un Dieu ou des dieux ?
Qu'y a-t-il après la mort ? L'âme et le corps sont-ils
séparés ? Ou est-ce une entité unique ? Tout cela est
très nébuleux. Il vaut mieux réfléchir à ce qui apporte du
bien-être à soi-même et à ses semblables. L'éthique précède la
métaphysique dans l'ordre des priorités de l'existence. Comment
venir à bout du problème de la souffrance ? Voilà la question
centrale.
1 Yogabhâsya
de Vyâsa (sur le Yogasûtra de Patañjali), traduit par
Pierre-Sylvain Filliozat, éd. Âgamât, Palaiseau (France), 2005,
pp 97-99.
Voir le Soûtra des Kālāmas
Voir aussi :
- Ni autre, ni identique
- Croire en la réincarnation ?
- Rien de trop
- Croire en la réincarnation ?
- Rien de trop
Matthieu Ricard |
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