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samedi 2 juillet 2016

Les mauvaises justifications - 3ème partie



Les mauvaises justifications de l'exploitation animale

3ème justification




   Nous vivons dans une société où le débat fait rage de savoir quel traitement nous devons accorder aux animaux. Ceux qui ont l'habitude de lire ce blog savent qu'en tant que végane, je désapprouve toute souffrance inutile exercée contre les animaux et contre toute exploitation cruelle à leur encontre. À partir du moment où l'on se rend compte que les animaux sont des êtres doués de sensibilité et de conscience, la seule attitude morale logique est de tout faire pour minimiser la violence et la cruauté dont les êtres humains sont capables à leur encontre. Cela implique au niveau individuel, le véganisme, le fait de ne pas consommer de produits animaux, et au niveau sociétal, le combat pour le bien-être et contre l'exploitation cruelle des animaux. Mais on entend toutes sortes de justifications qui minimise l'intérêt de ce combat en faveur des animaux ou qui justifie carrément que l'humanité exploite les animaux. Ces justifications reviennent de manière cyclique et je voudrais les traiter une par une. A chaque article, j'essayerai de démonter les arguments de ces mauvaises excuses du statu quo par rapport aux animaux.



3ème justification : les plantes et les légumes, eux aussi, ressentent la douleur, donc manger les animaux ou les produits animaux est autant un mal que manger des fruits et des légumes.



Les plantes et les légumes, eux aussi, ressentent la douleur, donc manger les animaux ou les produits animaux est autant un mal que manger des fruits et des légumes.


     Quand les mangeurs de viande sont à court d'argument, ils vous resservent inévitablement l'argument de la conscience des plantes : mangeurs de viande, végétariens et véganes seraient à égalité puisque les plantes seraient elles aussi dotées d'une conscience et donc seraient en capacité d'éprouver la douleur quand on les coupe et qu'on les passe au mixer. C'est plus communément l'argument dit du « cri de la carotte ». Notez bien que cet argument répond en quelques sortes à l'argument de la 2ème mauvaise justification : les animaux n'ont pas de conscience. Si on doit reculer sur le fait de priver les animaux d'une conscience, pourquoi ne pas attribuer dès lors une conscience aux plantes ? Les mêmes gens qui avaient des difficultés à attribuer une conscience aux animaux sont soudain très prompts à accorder des sensations aux végétaux.

     Mon premier argument sera simplement de dire à mes contradicteurs : mais croyez réellement à cet argument de la conscience des plantes ? Croyez vraiment que les fleurs de votre jardin pensent et ressentent de le douleur si vous arrachez leurs pétales ? En fait, tout cela ressemble très fort en un argument de pure rhétorique. Pour mettre en difficulté des véganes et des végétariens, rien de tel que l'argument de la conscience des plantes, même si dans un autre contexte, on serait le premier à considérer comme pure fadaise l'idée d'accorder un esprit aux végétaux. En fait, je pense que 99,99 % de ceux qui utilisent l'argument de la conscience pour mettre mal à l'aise à un dîner de famille le neveu ou la nièce végétarienne ne croient pas un seul instant que les plantes éprouvent réellement la douleur comme un être humain ou un chien ou une vache. Ce n'est qu'un argument purement sophistique pour mieux neutraliser les arguments éthiques qui condamnent la douleur faite aux animaux et qui menacent l'exploitation animale.

     Sur le fond maintenant de la question « les plantes ont-elles une conscience ? », tout d'abord, il me semble nécessaire de rappeler que les végétaux n'ont pas de système nerveux. Et les plantes n'ont pas non plus d'organe sensoriel. Il est donc extrêmement difficile de leur accorder la capacité d'éprouver des sensations de douleur. On pourrait s'arrêter là. Les plantes n'ont pas de système nerveux et d'organes sensoriels ; elles n'ont donc pas de conscience. Fin du débat.



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        Mais je vais quand même aborder les arguments des gens qui pensent que les plantes sont douées de conscience. Ils sont de deux types : les arguments émanant de différentes spiritualités (les croyances notamment de certains Indiens vivant en Amazonie et celles des Jaïns en Inde) et les arguments de certains scientifiques (ou plutôt pseudo-scientifiques pour être tout-à-fait exact). Pour les Achuar d'Amazonie, les arbres et les végétaux sont comme des parents doués d'une âme au même titre que les humains ou les animaux. Comme le dit l'anthropologue Philippe Descola : « Pour les Achuar, les plantes, les animaux partagent avec nous une « intériorité ». Il est donc possible de communiquer avec eux dans nos rêves ou par des incantations magiques qu'ils chantent mentalement toute la journée. A ceci s'ajoute que chaque catégorie d'être, dans l'animisme, compose son monde en fonction de ses dispositions corporelles : un poisson n'aura pas le même genre de vie qu'un oiseau, un insecte ou un humain. C'est l'association de ces deux caractéristiques, « intériorité » et « dispositions naturelles », qui fondent l'animisme1 ». Les Achuar utilisent l'ayahuasca, un puissant hallucinogène, pour entrer en communication avec les plantes et le monde végétal très dense de la forêt amazonienne.

       Est-ce une preuve que les plantes ont une conscience ? On peut sérieusement douter de la pertinence de quelqu'un qui parle aux arbres et aux lianes quand il se trouve sous l'emprise d'un puissant hallucinogène. On se gausserait sans hésiter d'un paumé qui prendrait du LSD et qui considérait l'arbre de son jardin comme son cousin ou son beau-frère ; pourquoi devrait s'empêcher de sourire quand un shaman fait la même chose au fin fond de le jungle amazonienne avec de l'ayahuasca ?

      Néanmoins, cette expérience animiste des Achuars n'est pas sans éveiller quelque chose en nous, une sorte de lien perdu avec la Nature. Quand j'étais petit, je parlais aux arbres. J'aimais bien leur parler. Je trouvais très apaisant de leur parler et de leur confier mes secrets ou mes questionnements. Et puis un adulte m'a surpris à parler aux arbres et s'est moqué. Depuis, je n'ai plus jamais parlé aux arbres. J'ai évolué dans une culture où le sujet pensant humain doit se penser lui-même indépendamment de la Nature. Donc dans une culture où on ne parle pas aux arbres et aux plantes ! C'est certainement une erreur. Non pas de ne pas considérer un arbre ou une fleur comme une personne, puisqu'il est très probable que l'arbre ou la fleur ne sont pas doués de conscience, donc ne sont effectivement pas des personnes. Mais dans chaque arbre, chaque fleur, coule une énergie propre de vie. Dans chaque plante la vie croît et suit son propre parcours. En tant qu'organisme vivant, microcosme qui dépend du macrocosme pour vivre et s'épanouir, chaque plante, chaque arbre, chaque fleur a quelque chose à nous dire, à nous apprendre, non pas évidemment pas par des mots, un langage, une pensée, mais par un dialogue silencieux, par une présence plus attentive à notre corps, lui-même organisme vivant, microcosme qui dépend du macrocosme pour vivre et s'épanouir. La Nature n'est peut-être pas cette chose inerte et mécanique qu'une certaine vision de la science a voulu imposer au sein de la culture occidentale.

      Les Jaïns en Inde, eux, considèrent qu'en tant qu'être vivant, les plantes et les végétaux ont également une âme, tout comme les hommes et les animaux. Le jaïnisme est une religion de l'ahimsa, la non-violence, apparue sensiblement à la même époque que le bouddhisme. Les jaïns sont nettement plus stricts que les bouddhistes sur la question du végétarisme. Néanmoins, manger végétarien ou même végane ne peut pas être considéré pour les jaïns comme une bonne chose car il y a pour eux une violence inhérente au fait de manger des végétaux. Manger est toujours pour eux un acte de prédation, les plantes étant doués de conscience. Cette conscience est limitée, c'est donc moins mal de manger des végétaux que manger le cadavre d'un animal, mais cela reste néanmoins un mal certes nécessaire, mais un mal quand même. C'est pourquoi les jaïns font l'apologie du jeûne, et pour les adeptes les plus zélés, ils recommandent quand on a un certain âge de ne plus du tout s'alimenter et se laisser mourir de faim pour ne plus causer de mal en mangeant quoi que ce soit2.

     Pour les bouddhistes, cette conception n'est pas acceptable, car seuls les êtres sensibles sont doués de conscience. Seuls les humains et les animaux sont doués de conscience (et éventuellement les dieux ainsi que les créatures infernales si on veut bien croire à leur existence). Les végétaux sont donc exclus de la roue des renaissances. On m'a déjà objecter que le Bouddha avait recommandé aux moines de ne pas détruire ou dégrader les arbres ou les graines. C'est vrai, mais je ne crois pas qu'il fasse cette recommandation en vertu des plantes elles-mêmes, mais plutôt par respect pour l'environnement et parce que ces plantes sont une ressource pour d'autres humains ou pour les animaux. Dégrader ces plantes revient à faire souffrir d'autres êtres sensibles, animaux ou humains, en les privant de nourriture ou en dégradant leur qualité de vie. Nous avons besoin des végétaux pour notre survie ainsi que la survie de l'espèce. Quand les hommes déboisent et pratiquent la déforestation en Amazonie ou en Indonésie, la tragédie de ces arbres qui sont coupés à la tronçonneuse, abattus, arrachés ou brûlés à grande échelle n'est pas une tragédie pour les arbres, mais bien pour les hommes et animaux qui perdent des ressources naturelles colossales en terme de production d'oxygène, d'habitats et de nourriture. En faisant cela, l'humanité coupe la branche sur laquelle elle est assise.








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         Mais du côté de la science, on entend parfois les sons de la cloche qui prêtent une conscience aux plantes, voire même une intelligence à celles-ci. Souvent, cela vient de la pseudo-science ou en tous cas, de sciences qui sont très largement contestées par la science dominante. Mais parfois, on entend ces échos de la conscience dans la science disons plus mainstream. Du côté d'abord de ce qui est considéré comme de la « pseudo-science », on retrouve souvent la figure de Cleve Backster. Cleve Backster étant agent de de la CIA, spécialiste du détecteur de mensonges ; et il a eu un jour la lumineuse idée d'attacher les électrodes de son appareil aux feuilles d'une plante verte présente dans son bureau, pour voir, par curiosité... (Peut-être n'avait-il pas d'agent du KGB à confondre et s'ennuyait-il dans son bureau...).

     Selon Backster, la manière la plus efficace de déclencher une réaction importante du polygraphe chez l'être humain est de le mettre dans une position où il se sent menacé. Par analogie, Backster a donc cherché donc un moyen de menacer le bien-être de la plante, et il s'est mis à brûler les feuilles de la plante. Au moment précis où l'idée de brûler cette feuille surgit dans son esprit fertile, et avant même qu'il ne bouge pour aller chercher une allumette, la plante devient comme folle : le tracé du polygraphe prend de l'ampleur, et le marqueur va jusqu'à franchir le bord supérieur du papier ! La plante aurait-elle des dons de télépathie ? Backster conclut au sujet de cette expérience surprenante : « Je compris à l'instant qu'il se passait quelque chose d'important ; il n'y avait pas d'autre explication. Il n'y avait plus personne dans le laboratoire, et je n'avais rien produit qui soit assimilable à une action mécanique. En une fraction de seconde, la conscience que j'avais du monde fut modifiée. L'ensemble de mon processus de pensée ainsi que mon système de valeurs furent désormais orientés vers cette recherche ». Backster en vient à affirmer que les plantes sont sensibles aux événements, aux émotions et aux intentions humaines se produisant dans leur environnement !


     Conclusion stupéfiante, mais un problème se pose néanmoins : Backster n'a pas réussi à convaincre la communauté scientifique de la véracité de son expérience, c'est le moins que l'on puisse dire. Personne n'a été en mesure de refaire l'expérience et de parvenir aux mêmes conclusions que Backster. Dans ce contexte, il est difficile de créditer les expériences de Backster d'un quelconque degré de scientificité....





Cleve Backster et son polygraphe
(pour faire passer les plantes à la casserole et leur faire avouer qu'elles ont une conscience)





     
    Autre expérimentation dont la scientificité est sérieusement remise en question : la génodique, ou l'art de stimuler les plantes avec la musique. Les défenseurs de la génodique pensent que certains rythmes musicaux peuvent influencer la construction des protéines. Les plantes seraient donc mélomanes. En dehors des doutes sérieux et répétés émis par la communauté scientifique, on peut dire que si des rythmes musicaux peuvent avoir des effets sur le génome, cela ne prouve absolument qu'il y ait une quelconque conscience dans la plante qui apprécierait la musique et serait plus heureuse quand elle serait bercée par ces belles mélodies. C'est très probablement les vibrations émises qui auraient des effets sur le génome en-dehors de toute perception et de toute conscience (notez bien le conditionnel, car rien n'indique à l'heure actuelle que cet effet soit réel).






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     Plus gênant peut-être, sont les déclarations de scientifiques plus « sérieux » qui parlent d'intelligence des plantes ou de consciences des plantes. En général, ces scientifiques évoquent l'« intelligence » des plantes quand ils constatent qu'une plante s'est adaptée de façon étonnante. Le botaniste Jean-Marie Pelt explique dans la vidéo ci-dessous qu'une certaine espèce d'orchidée a des feuilles qui imite la forme d'une guêpe pour attirer ces guêpes plus facilement et les inciter se frotter contre elles, ce qui colle plus de pollen sur son corps et augmente les chances d'apporter ce pollen à une autre orchidée du même type.








    Ce sont là des phénomènes tout-à-fait stupéfiants de la Nature, mais il n'y a là absolument rien qui relève d'une « intelligence » de la plante. L'orchidée n'a jamais eu l'idée ou l'intention d'envisager un plan très malin qui serait de se camoufler en guêpe pour mieux être pollinisée. Simplement l'espèce d'orchidées dont elle fait partie a évolué au cours des siècles ou des millénaires selon la loi de l'évolution grâce à la sélection naturelle découverte et exprimée par Charles Darwin. C'est une stratégie de l'évolution, pas une stratégie de la plante elle-même. Une stratégie de l'évolution qui permet à cette orchidée de multiplier les chances de se reproduire et de prospérer dans le règne de la Nature. Évidemment, si on parle de « stratégie », les gens ont tout de suite l'idée qu'il faut un « stratège » pour élaborer cette stratégie. Mais dans le cas des stratégie de l'évolution, il n'y a aucun stratège derrière, aussi étonnante soit la stratégie : l'évolution avance au hasard selon que telle ou telle stratégie est couronnée de succès ou non. Bien sûr, certains estimeront que Dieu est à la manœuvre derrière ces stratégies de l'évolution, qu'il est le Stratège caché derrière les évolutions de la Nature. Je ne me prononcerai pas ici sur le bien-fondé ou non de cette thèse. Toujours que dans cette théorie, c'est Dieu le stratège, et en aucun cas, la plante qui n'a jamais cogité pour développer telle ou telle stratégie.


     C'est la même chose avec les animaux. Par exemple, les animaux humains ont conscience de bouger ou d'accomplir telle ou telle action. Ils peuvent concevoir des stratégies parfois complexes pour arriver à leurs fins vu qu'ils ont une conscience. Néanmoins, les humains n'ont pas la conscience ou l'intention de grandir, de devenir un humain avec deux jambes, deux bras, deux mains qui peuvent saisir et manipuler des objets, avec un cerveau particulièrement développé et la capacité de se tenir debout de manière aisée. C'est là une stratégie de l'évolution qui nous a conduit à cet état-là d'être humain, mais cette stratégie n'appartient à aucun individu de l'espèce humaine. Aucun humain ou ancêtre de l'humanité ne s'est levé un matin en se disant : « je vais inventer des mains parce que c'est bien pratique » ou « je vais développer le volume du cerveau pour être plus intelligent ». Ces stratégies de l'évolution se situent au niveau de l'espèce humaine et agissent de manière totalement inconsciente en chacun de nous, en chaque être humain.


        On peut donc s'émerveiller devant certaines stratégies du règne végétal et devant la complexité de ces stratégies. Il n'y a pourtant aucune intelligence ou aucune conscience derrière ces phénomènes étranges. Il est très probable que le monde végétal soit beaucoup plus complexe dans sa biologie que le monde animal. Et ce n'est pas très étonnant : puisque que les plantes ne bougent pas et ne peuvent pas échapper à un changement radical de situation ou à un danger qui surgit ou même qui se profile lentement à l'horizon, elles doivent disposer de beaucoup plus de ressources que les animaux qui peuvent fuir à tout moment les périls ou les transformations brusques de l'écosystème. Mais cette complexité n'a pas besoin de la conscience pour se produire.






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        Voilà. J'ai rapidement en revue les thèses qui prêtent une conscience aux plantes et j'ai exprimé tous mes doutes et réticences à l'égard de ces thèses, voire mon incrédulité. Posons-nous néanmoins la question : « Et si les plantes étaient vraiment douées d'une conscience ? ». Serait-ce une justification pour manger les animaux et les exploiter ? En fait, non ! Si on devait admettre cette thèse un peu saugrenue de la conscience des plantes, il faudrait continuer à faire l'apologie du véganisme. Pourquoi cela ? Si mange de la viande, il faut nourrir les animaux que l'on va manger durant toute la durée de leur vie avec des végétaux. Les mangeurs de viande contribuent à tuer indirectement beaucoup plus de végétaux que les véganes qui ne se nourrissent que de ça. Si on adopte la théorie que les plantes ont une conscience, on en tirera la conclusion éthique qu'on devrait éviter de priver de tuer les plantes ou en tous cas d'en tuer le moins possible puisqu'on ne peut pas éviter de consommer quelque chose de vivant dans le monde naturel (quand on n'est pas soi-même une plante, mais un animal). Et le régime alimentaire qui tue le moins de végétaux, c'est le véganisme ! L'argument de la conscience des plantes est donc in fine un argument en faveur du véganisme !

































1 Philippe Descola : “Les Achuar traitent les plantes et les animaux comme des personnes”, interview réalisée par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama, 18/01/2015 :

http://www.telerama.fr/idees/philippe-descola-les-achuar-traitent-les-plantes-et-les-animaux-comme-des-personnes,121626.php


2Voir notamment à propos du jaïnisme : « Le jaïnisme et les animaux » de Jean Nakos, Cahiers Antispécistes, n°32 : http://www.cahiers-antispecistes.org/le-jainisme-et-les-animaux/









Vyacheslav Mishchenko




Sur la question des surfaces agricole nécessaires à la production de la viande :







Voir aussi : 

  • Penser l’homme et l’animal au sein de la Nature


    Yves Bonnardel et David Olivier, deux contributeurs des Cahiers Antispécistes, ont critiqué l'idée de Nature dans une perspective antispéciste. D'une part, parce que l'idée de Nature suppose une hiérarchie naturelle où les animaux sont considérés comme inférieurs aux être humains. Et d'autre part, parce que l'idée de Nature suppose de voir une harmonie qui régit les écosystèmes, là où il n'y a qu'une lutte infernale pour la survie. Cet article se propose de considérer ces arguments et de se demander si une mystique de la Nature est tout de même possible.



Voir les textes qui abordent les autres mauvaises justifications :

- 1ère justification : les humains sont plus intelligents que les animaux.

2ème justification : les animaux ne ressentent pas la douleur.


4ème justification : il est prioritaire de s'occuper d'abord des problèmes de l'humanité avant de s'occuper des souffrances des animaux.
 5ème justification : Hitler était végétarien (sic!).


Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la libération animale ici.

Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour du végétarisme et du véganisme ici



Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.



4 commentaires:

  1. Les réflexions sur le monde végétal me semble beaucoup trop binaire comme si tu n'avais que 2 possibilités soit la plante est consciente ce qui impliquerait que nous devrions la traiter comme les animaux et les êtres humains soit la plante n'est pas consciente et elle est une ressource à notre disposition.

    Ben non, je ne suis pas d'accord avec ces deux positions.

    On peut très bien maintenir le fait la plante n'est pas consciente mais qu'elle est vivante et sensible... ce qui implique une reconnaissance minimale et bienveillante. Une plante n'est pas une chose et devrait être traité comme n'importe quel être vivant.


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    1. L'argumentation en défaveur des plantes pose le même problème que le spécisme qui implique un anthropocentrisme... Je ne vois pas pourquoi le langage, la raison ou la conscience serait le critère déterminant. Je ne vois pas pourquoi l'homme serait le centre de la création et pas le moustique ou la plante carnivore qui, si ça se trouve, s'imagine être au centre de l'univers.

      De toute façon la planète aura une durée de vie limitée, impermanente ce qui nous renvoie à la vacuité. Nous devrions renoncer à trouver toute justification de type finaliste... Et essayons de faire le moins de mal possible.

      Si nous faisons de la conscience le point central c'est parce que nous ne pouvons imaginer de souffrance sans la conscience de celle-ci.

      Lorsque nous expérimentons la pleine conscience dans des situations de souffrances, il me semble que l'on peut avoir une idée de ce que serait de la douleur mais sans conscience de la souffrance. Il me semble que les plantes peuvent sentir de la douleur (quand on brule leurs feuilles) sans qu'elles est une conscience de celle-ci.

      Nous sommes de toute façon trop humain pour pouvoir imaginer un autre type de conscience que la conscience humaine... et même la conscience animale d'une moule, du corail, d'une bactérie... nous n'en avons pas la moindre idée.

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  2. Une dernière chose qui me fait doucement rire c'est l'illusion que d'une part la science parlerait d'une seule voix, comme si, il y avait un consensus sur l'idée de "neurobiologie végétale" pour la rejeter ce qui est loin d'être le cas : http://planete.gaia.free.fr/vegetal/botanique/intelligence.html

    et d'autre part que la science aurait réponse à tout.

    Les bouddhistes sont souvent les mieux placés, comme le soulignait Francisco Varela, pour savoir que la science a très peu accès à l'intériorité. La science n' a pas tant progressé depuis l'époque Descartes... Beaucoup de scientifiques pensent encore que les plantes sont des automates.

    Pour ma part que je ne pense pas que les arbres aient une conscience individuelle mais fonctionnent comme des colonies.



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  3. Bonjour, merci pour vos réactions et commentaires.
    J'y ai répondu dans l'article "Réflexions sur le monde végétal"
    http://lerefletdelalune.blogspot.be/2016/07/reflexions-sur-le-monde-vegetal.html

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