Je voudrais saluer ici
la traduction intégrale du Dīgha
Nikāya et du Majjhima Nikāya par Môhan
Wijayaratna parue aux éditions LIS. C'est un travail conséquent
(près de 3000 pages) qui demandait d'être accompli dans l'intérêt
des études bouddhiques en langue française. En effet, la traduction
complète et pertinente des enseignements du Bouddha n'a pas encore
été réalisée ; et c'est un point important dans la
propagation du Dharma.
Le corpus des
enseignements du Bouddha se divise en trois « corbeilles »
(le Tripitaka) : les Soûtras, l'Abhidharma et le Vinaya. Les
soûtras développent la philosophie et la doctrine du Bouddha ;
l'Abhidharma consiste en une analyse poussée des phénomènes
matériels et des phénomènes mentaux ; le Vinaya se concentre
surtout sur la discipline et les règles de conduite que doivent
suivre les moines bouddhistes. La corbeille des soûtras se divise
elle-même en 5 catégories : Dīgha-Nikāya, Majjhima-Nikāya,
Anguttara-Nikāya, Samyutta-Nikāyas et Khuddaka-Nikāya. Le
Dīgha-Nikāya regroupe les soûtras longs ; le Majjhima-Nikāya
regroupe les soûtres moyens ; l'Anguttara-Nikāya regroupe les
soûtras qui sont classés par série croissante, c'est-à-dire
qu'ils énumèrent des éléments de doctrine qui vont par 2 (les
deux vérités,...), par 3 (les trois Joyaux, les trois portes de la
sagesse, les trois caractéristiques des phénomènes...), par 4 (les
Quatre Nobles Vérités, les quatre types d’Êtres Nobles, les
quatre établissements de l'attention....), par 5, par 6 et ainsi de
suite.... Le Samyutta Nikāya regroupe des textes regroupés par
thèmes tandis que le Khuddaka Nikāya regroupe des textes plus
courts et plus disparates comme le très célèbre Dhammapada ou
encore le Thera-Gatha (les poèmes des Anciens, les moines
vénérables) et le Theri-Gatha (les poèmes des Anciennes, les
nonnes vénérables).
Môhan Wijayaratna a
donc traduit deux des cinq catégories de soûtras. C'est loin d'être
l’entièreté corpus bouddhiques des origines (sans même parler du
corpus des soûtras du Grand Véhicule) ; mais c'est un grand
pas en avant qu'il faut saluer. Le métier de traducteur est un
métier long et labourieux, souvent ingrat et insatisfaisant :
la formule italienne « Traduttore, traditore » (traduire,
c'est trahir) est là pour en témoigner. Ceux qui s'adonnent à ce travail méritent amplement
nos louanges car cela permet d'approfondir la philosophie du Bouddha
et c'est une tâche utile au bonheur et au bien-être d'un grand
nombre d'êtres.
Les 3 Corbeilles (Tripitaka en sanskrit ou Tipitaka en pâli) et leurs subdivisions |
Autre traductions par Môhan Wijayaratna des Soûtras du Bouddha:
- Le Bouddha et ses disciples, éditions du Cerf, 1990.
- Au-delà de la mort, éditions LIS, 1996.
- Le dernier voyage du Bouddha, (Avec la traduction du Maha-Parinibbana-sutta), éditions LIS, 1998.
- La Philosophie du Bouddha, 2000.
- Les Entretiens du Bouddha, Seuil, 2001.
- Sermons du Bouddha, Seuil, 2005.
- Dīgha Nikāya (3 tomes), éditions Lis, 2007-2008.
- Majjhima Nikāya (5 tomes), éditions Lis, 2009-2011.
Les éditions LIS : http://www.editionslis.org/
Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la lune" autour de la philosophie bouddhique ici.
Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.
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... mille mercis...
RépondreSupprimerSavez-vous si les deux livres ont été traduits à partir des Nikayas palis ou des Amagas chinois ? Merci pour votre réponse
RépondreSupprimerHeu... il me semble que la réponse est sur la couverture du livre XD
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