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mercredi 29 août 2018

Si tous les enfants de 8 ans - 1ère partie



Si tous les enfants de 8 ans

(1ère partie)



   Si tous les enfants de 8 ans sur la planète Terre apprenait comment méditer, nous éliminerions toute la violence du monde en une seule génération.

Le Dalaï-Lama













      Vous avez peut-être déjà vu sur les réseaux sociaux ce message accolé à une photo d'un enfant assis en posture de méditation : « Si tous les enfants de 8 ans sur la planète Terre apprenait comment méditer, nous éliminerions toute la violence du monde en une seule génération ». En fait, cette affirmation suscite en moi plusieurs interrogations, que je voudrais formuler ici, avant d'essayer d'y répondre.


    • 1°) Est-ce vraiment le Dalaï-Lama qui est l'auteur de cette citation ?
    • 2°) Pourquoi 8 ans, et pas 7 ans ou 9 ans ?
    • 3°) Pourquoi uniquement les enfants ?
    • 4°) Est-ce que la méditation agit de la même manière sur tout le monde ? Est-ce que la méditation agit de la même façon qu'un remède à prendre comme l'aspirine ?
    • 5°) Quel type de méditation enseigner aux enfants ?
    • 6°) Est-ce qu'il est pertinent de penser que cet enseignement de la méditation à toute l'enfance de l'humanité soit un véritable remède à la violence qui se déchaîne dans le monde ?







1°) Est-ce vraiment le Dalaï-Lama qui est l'auteur de cette citation ?


    Alors franchement, je n'en sais rien. J'ai appris à me méfier sur internet des citations attribuées à tel ou tel auteur de manière fantaisiste. Une recherche rapide ne m'a pas permis d'identifier si oui ou non, le chef spirituel du bouddhisme tibétain était réellement l'auteur de cette sentence. Si quelqu'un a des informations plus complètes sur le sujet, qu'il n'hésite pas à se manifester dans la zone des commentaires.


    Mais ceci étant dit, ce qui m'intéresse ici, c'est beaucoup plus l'idée que la personne qui le dit. Bien sûr, si c'est le Dalaï-Lama qui le dit, cela a plus de poids que si c'est moi qui le dit ou Roger du café du coin. Ceci étant dit, on devrait discuter de l'idée elle-même, indépendamment de l'autorité et la légitimité de l'auteur de la citation. La question intéressante est de savoir si cette sentence est pertinente ou pas.


NB : en faisant quelques recherches pour savoir d'où venait cette citation, je me suis tourné vers le « Plaidoyer pour l'altruisme » de Matthieu Ricard (éd. NiL, Paris, 2013), et plus particulièrement le chapitre 37 : « Une éducation éclairée » (pp. 604-625) où Matthieu Ricard parle de l'enseignement des valeurs altruistes et fait l'apologie de la méditation pour les enfants. Je n'ai pas trouvé la citation alors qu'il cite abondamment le Dalaï-Lama, notamment ce passage d'un de ses livres « Sagesse ancienne, monde moderne » (Fayard, Paris, 1999) : « L'éducation ne se résume pas à transmettre le savoir et les compétences permettant d'atteindre des buts limités. Elle consiste aussi à ouvrir les yeux des enfants sur les droits et les besoins des autres. Il nous incombe de les amener à comprendre que leurs actions ont une dimension universelle, et nous devons trouver un moyen de développer leur empathie innée de manière qu'ils acquièrent un sentiment de responsabilité envers leur prochain. Car c'est cela qui nous pousse à agir. En fait, s'il nous fallait choisir entre la vertu et le savoir, la vertu serait certainement préférable. Le bon cœur qui en est le fruit est en soi un grand bienfait pour l'humanité. Ce n'est pas le cas du savoir ». En soi, ce n'est pas évidemment pas une preuve, mais c'est peut-être significatif que ce proche du Dalaï-Lama ne mentionne pas cette citation alors même qu'il parle du développement de l'altruisme, de la bonté au travers de la méditation dans les écoles.






"Le problème avec les citations sur internet est qu'il est difficile de vérifier leur authenticité" (Abraham Lincon) 










2°) Pourquoi 8 ans, et pas 7 ans ou 9 ans ?


     Alors là non plus, je n'en sais rien. Si on avait accès à la source de cette citation, peut-être trouverait-on un argumentaire qui développerait l'idée centrale de cette citation. Peut-être le Dalaï-Lama (ou l'auteur réel) a-t-il mis en place une réflexion pédagogique qui l'a amené à conclure que 8 ans était l'âge idéal pour apprendre à un enfant de pratiquer la méditation ? Mais à défaut de plus amples explications, cet âge de 8 ans reste mystérieux.


   Avis donc à tous ceux qui en sauraient plus : communiquez vos informations et vos liens pertinents dans la zone des commentaires ! Je suis preneur.
















3°) Pourquoi uniquement les enfants ?


        La méditation destinée aux enfants est un thème qui a du succès. Je ne vais être très populaire en disant cela, mais il faut que je dise que j'ai des réticences concernant cette pratique de la méditation par des enfants. Entendez-moi bien : je ne suis pas complètement fermé à la méditation pour les enfants ; mais la méditation est d'abord une affaire d'adultes. Laissons les enfants courir dans tous les sens, laissons-les jouer, laissons-les s'amuser, laissons-les rire et laissons-les s'amuser. Et laissons plutôt cette activité étrange de rester immobile tout en prenant conscience de sa respiration à des adultes qui ont eu le temps de vivre leur jeunesse.


     Cela me met toujours mal à l'aise quand je vois le nombre de pressions et d'endoctrinements que subissent les enfants à longueur de journée. Laissons les enfants être des enfants. Bien sûr, il faut donner une éducation aux enfants afin qu'ils puissent s'insérer plus tard dans notre société. Cette éducation suppose qu'ils apprennent toutes sortes de connaissances (lire, écrire, compter, etc...), mais aussi qu'ils apprennent les valeurs de la société, la politesse, le savoir-vivre et qu'ils partagent l'idéologie dominante de la société. C'est pourquoi l'éducation, que ce soit l'éducation des parents ou l'éducation à l'école, est un lieu particulièrement visé par la propagande. L'acte d'accusation qui a mené à la condamnation à mort de Socrate dans l'Athènes antique stipulait que Socrate avait cherché à « corrompre la jeunesse ». Ce n'est pas anodin. Je veux dire que de tout temps, dans toutes les sociétés, le contrôle de l'éducation a été et reste un des piliers de la propagande.


     Notre société est une société qui voudrait éradiquer la guerre et la violence. C'est évidemment un objectif extrêmement louable. Mais qui fait la guerre ? Les enfants ? Non, bien sûr ! Ce sont les adultes. Les adultes font la guerre ; les enfants jouent à la guerre. Il me semble dès lors assez clair que la responsabilité morale d'éradiquer la guerre de la surface du globe revient aux adultes, puisque ce sont les adultes qui font la guerre.


     L'idée du Dalaï-Lama peut se résumer dans une formule qu'il a lui-même formulé : « Plus de paix dans ton esprit contribue à plus de paix dans le monde ». Si on pratique la méditation, on va contribuer à sa petite échelle à la paix mondiale. Je discuterai dans la question n°6 plus en détail de ce principe ; mais pour l'instant, j'admets que la pratique de la méditation peut avoir un rôle déterminant sur l'apaisement des conflits. Mais comme ce sont les adultes qui font la guerre, c'est à eux de déraciner les racines de la guerre dans leur propre esprit, c'est à eux d'apaiser les conflits émotionnels qui les traversent. Ce sont les adultes qui doivent montrer l'exemple et faire preuve de plus de bienveillance, de plus de douceur ; ce sont les adultes qui doivent pardonner et essayer de désamorcer les conflits, les querelles, les disputes, les affrontements qui créent de la tension et de la violence dans une société donnée.


      Souvent, on pense que les enfants sont des êtres innocent, comme des feuilles blanches qu'on peut façonner à sa guise tandis que les adultes ne peuvent pas changer. Les adultes sont ce qu'ils sont, leur destin est déjà tracé. Un winner est un winner, un loser est un loser, un alcoolique restera toujours alcoolique, et un homme violent se comportera toujours de manière violente. Mais c'est une idée complètement fausse, qui justifie l'inertie et la paresse. Certes, un adulte a durant sa vie tracé un sillon d'habitudes qui fait qu'il se comporte de manière relativement prévisible. Mais à tout moment, on peut travailler à changer ses habitudes.


     2 remarques par rapport à ce que je viens de dire :


   - 1° remarque) De nos jours, des termes que je viens d'employer comme « idéologie » et « propagande » ont une connotation négative. Désormais, on associe volontiers ces concepts à ceux de manipulation, d'influence, d'endoctrinement et d'atteinte à la liberté individuelle. Mais ce que je décris ici comme « idéologie » ou « propagande » n'est pas nécessairement quelque chose que je désapprouve en soi. En fait, les idées de pacifisme et de non-violence me sont en fait très sympathiques : elles méritent d'être défendues sur la place publique. Néanmoins, je pense que vouloir imposer une idéologie même sympathique à des enfants alors même qu'on ne met pas la pression sur les parents me paraît très peu éthique et extrêmement peu efficace.


      OBJECTION : On est traversé à tout moment par toutes sortes de discours idéologiques qui ne se présentent pas comme tels : je pense à l'exemple de la publicité qui, derrière la promotion de tel ou tel produit, baigne dans l'idéologie du consumérisme et du capitalisme mondialisé. La publicité nous dit d'acheter du soda de la marque Machin-Truc ou un Bidule-Phone ; mais derrière ce message évident, cette publicité brasse du consumérisme, l'idée très contestable que le bonheur des humains réside dans la consommation de produits manufacturés. Cette idéologie, en plus d'être fausse, est nuisible : elle contribue à accélérer le réchauffement climatique et la destruction des ressources naturelles, sans parler des injustices sociales et des rivalités incessantes. Cela exerce une pression morale tant sur les enfants que sur les adultes à acheter, toujours acheter plus de biens et de produits. Pourquoi cette pression morale du consumérisme peut-elle continuer à proliférer, et pas l'idéologie de la paix dans la tête des gens et des enfants ?


      RÉPONSE : Bien sûr qu'on est bombardé de discours idéologiques dans les médias, sur internet ou dans la rue. Je ne suis d'ailleurs pas contre le fait d'interdire la publicité destinée aux enfants (mais c'est un autre débat, un autre sujet). Il me semble néanmoins que la méditation touche à quelque chose de plus intime que la simple consommation. En outre, je le répète, ce que je conteste, ce n'est pas une idéologie pacifiste qui consisterait à toujours préférer la paix à la guerre, c'est le fait de faire pression sur les enfants, et pas sur les adultes. Et dans le cas présent, déraciner les volontés de guerre et de violence dans la tête des gens, il me semble que ce discours doit d'abord viser les adultes qui font la guerre, qui encouragent la guerre, qui la souhaitent, plutôt que de viser les enfants qui n'ont pas leur mot à dire et qui subissent la plupart du temps la guerre.




- 2° remarque) Est-ce que la méditation est nécessairement un acte d'endoctrinement ? Non, évidemment ! In fine, le but de la méditation est de nous rendre libres de toute conceptualisation et de discours idéologiques : le but de la méditation est de voir la réalité telle qu'elle, sans le filtre d'une conception idéologique ou d'idées reçues. Le Bouddha a parlé de sa propre doctrine, le bouddhisme, comme d'un radeau qui sert à franchir le fleuve de l'existence, mais qui doit être abandonné dès lors qu'on se retrouve sur la rive. Néanmoins, on fait la promotion de la méditation à travers des discours idéologiques : la philosophie bouddhique, taoïste, hindouiste, la Pleine Conscience ou Mindfulness (qui est une version laïcisée de la méditation bouddhique)... Souvent, les gens qui pratiquent la méditation racontent leur expérience à travers les codes propres du discours de leur spiritualité. Je sais que la Pleine Conscience, Mindfulness, MBSR et autres veulent sortir la méditation du discours religieux et philosophique du bouddhisme pour en faire quelque chose de totalement laïc, ouvert à tous, sans nécessité d'adhérer à telle ou telle croyance. C'est une entreprise tout à fait louable à mes yeux. Mais cela ne veut pas dire que cette Pleine Conscience soit entièrement exempte de discours idéologique et de discours scientiste.


       Et si votre but est de créer la paix mondiale en enseignant la méditation à tous les enfants du monde, vous êtes clairement dans un but d'endoctrinement : transformer les enfants en êtres complètement pacifiques. Ce but d'apporter la paix n'est pas négatif en soi, mais cet endoctrinement risque d'étouffer la liberté naturelle de l'esprit. Je pense donc qu'il faut pratiquer la méditation pour elle-même, sans avoir de projet grandiose derrière. Une fois libérée de ce carcan idéologique, la méditation me semble d'autant plus efficace, d'autant plus pertinente à transformer et à apaiser les êtres.




Voir la seconde partie.


















5 commentaires:

  1. Je trouve la manière dont tu poses le problème un peu trop dualiste.


    Je connais une instit qui impose un temps de silence au début de chacun de ses cours et qui se verrait mal y renoncer tant le cours se passe mieux que si elle n'imposait pas ce temps de silence de quelques minutes.

    Il faut voir aussi en France où la laïcité confine souvent à la bêtise a quel point les enseignants sont obligés de cacher le fait d'être bouddhiste et pratiquer la méditation de peur d'être pris pour des prosélytes sectaires.

    Dans l'absolu, on ne devrait imposer la méditation à personne pas plus aux enfants qu'aux adultes. En revanche on peut la proposer. Et elle est rarement proposée.

    J'ai deux enfants. Nous avons pratiqué la méditation de pleine conscience quand ils étaient petits autour de 8 ans et ça marchait bien.
    Maintenant qu'ils sont ados, ils refusent. Ce que nous trouvons bien normal. Ils y reviendront le jours où ils en auront envie.

    Je n'aime vraiment pas facebook avec ses fausses citations illustrées de photos gnangnans. Les gens qui les diffusent se donnent bonne conscience à peu de frais sans se soucier de savoir s'ils sont contreproductif au pas.

    Ça m'étonnerait que le DL ait prononcé une phrase aussi caricaturale.

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  2. Je suis d'accord avec toi. Il faut proposer la méditation plus que l'imposer. Il faut suggérer une alternative aux réactions agressives, suggérer un mode d'être plus empathique et ouvert au silence et à la sérénité qui se trouve dans le silence. Les enfants le prendront peut-être; ils le rejetteront peut-être durant l'adolescence, et ils pourront y revenir quand le moment sera propice.

    L'idée principale que je défends est qu'il ne faut mettre une pression morale supplémentaire sur les enfants. On ne doit pas attendre d'eux quelque chose: laissons-les découvrir le silence, sans attendre une transformation complète. Laissons-leur la simple joie de connaître l'instant présent sans leur demander des comptes.

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    1. Ne pas leur mettre de pression supplémentaire. Avec la méditation?
      Il existe une pression inverse celle des écrans et des téléphones qui produit les troubles de l'attention. En tant que parent c'est vraiment une lutte de chaque jour pour limiter leur exposition aux écrans. Avec internet aujourd'hui, les jeux vidéos les enfants ne connaissent plus l'ennui. Il leur est très difficile de découvrir le silence tout seul.

      Tu parles de scientisme à propos de la pleine conscience. Il faudrait vraiment être idiot pour ne pas tenir compte des études scientifiques qui montrent les bienfaits de la pleine conscience aussi bien sur l'attention que sur les comportements pro-sociaux. Sur ce plan les pays nordiques sont beaucoup plus en avance que nous.

      Pour ma part j'ai eu une scolarité médiocre et je regrette d'avoir découvert la méditation si tard (autour de 40 ans).

      Ma fille vient d'avoir son bac S avec mention très bien (sans trop travailler) et manifeste souvent des comportements prosociaux. On ne m'enlèvera pas de l'esprit que la méditation a joué un rôle dans ses capacités attentionnelles. La méditation des parents influent sur les enfants. C'est pourquoi il n'est pas forcément impératifs que les enfants méditent.

      Il est neanmoins bien tentant de faire du prosélytisme autour de la méditation pour les enfants. Toute la difficulté c'est de le faire avec intelligence.

      A notre niveau nous avons énormément vanté les mérites (et prêté à tous nos amis) Calme et attentif comme une Grenouille d'Eline Snel qui propose des méditations guidées pour les enfants (5-12ans). Le livre s'est vendu à 200 000 exemplaires. Ce livre est une vraie révolution... comme si on sortait enfin de la préhistoire.

      Il me semble que tu surestime les capacités des enfants d'aujourd'hui à découvrir le silence par eux-même et que tu sous-estimes ce qu'il est possible de faire avec des enfants autour de 8 ans.

      Pour revenir à la citation si tous les enfants de 8 ans méditaient il n'y aurait plus de guerre... C'est évidement trop simpliste. Néanmoins plus il y aura d'enfant de 8 ans qui méditeront plus le niveau de conscience s'élèvera. Au regard des forces adverses cela semble pour l'instant une goutte d'eau mais qui sait... En tout cas je ne vois pas d'autre salut possible (pour moi comme pour la planète) en dehors de la méditation.

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  3. Qu'est-ce que je dit dans l'article ?

    1°) La méditation s'adresse d'abord à des adultes (si possible, avant 40 ans, vers 18-20 ans).
    Pourquoi ?
    Les véritables bienfaits de la méditation viennent avec une pratique assidue de la méditation, c'est-à-dire répétée encore et encore au cours des mois et des années.
    Il me semble que cette pratique assidue de la méditation est un peu trop aride pour les enfants. (En tous cas, une majorité d'enfants. Il y a peut-être des enfants à qui cela convient très bien).
    C'est pourquoi je dis dans l'article qu'il faut laisser les enfants jouer, courir, s'amuser...


    2°) Je ne suis pas contre la méditation pour les enfants à partir du moment où celle-ci est ludique, amusante et sans mettre trop de pression sur les enfants.
    L'expérience que relate Matthieu Ricard dans son "Plaidoyer pour l'altruisme" et que cite dans la 2ème partie de l'article me paraît à ce titre très intéressante.

    Alors peut-être que je sous-estime ce que peuvent les enfants. Le débat reste ouvert.
    Mais c'est surtout, à mes yeux, que la pression doit être mise sur les adultes.


    Concernant les pressions induites par la publicité, je pense que la solution n'est pas de mettre encore plus de pression sur les enfants pour contrebalancer la première pression. C'est comme si 2 adultes tiraient un enfant par chacun de ses bras... Je pense qu'il faut un combat politique et une prise de conscience citoyenne sur cet enjeu social de la pression consumériste inacceptable sur les enfants.

    Et sur la pression exercée par les smartphones, les ordinateurs, les jeux vidéos, voilà un combat de titans en perspective.... Mais en fait, il est surtout difficile parce que nous-mêmes, les adultes, sommes autant accros, voire plus accros aux écrans que nos enfants... On peut bien sûr se déconnecter en faisant de la méditation, mais aussi en allant se balader dans les bois, en allant s'amuser sur une plaine de jeux, etc...

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  4. "Il me semble que cette pratique assidue de la méditation est un peu trop aride pour les enfants."

    Pas forcément. Regarde cette vidéo le passage clef se trouve à 1 minute 34
    https://www.youtube.com/watch?v=xOkvfNlI7p0
    Il s'agit du long métrage Fantastic Mr Fox, film d'animation pour les enfants, film que nos enfants ont vu plusieurs fois.

    Dans ce film on comprend que l'ado se sert de la méditation pour gérer ses émotions... et que grâce à la méditation il est hyper cool. Et je trouve que dans le film ça sonne juste.

    Mais c'est rare, des film ou des dessins animés où des enfants méditent. Le fait que ça apparaisse dans ce film montre peut-être qu'il s'agit d'un phénomène émergent.

    Sinon oui c'est aride mais pas plus pas moins que pour les adultes.
    De toute façon ce qui serait ridicule ce serait de demander aux enfants de méditer sans que les parents méditent eux-mêmes. Un peu comme tous ces gens qui veulent devenir instructeur de pleine conscience sans avoir eux-même une pratique assidue de la méditation. Donc oui la pression d'abord sur les adultes mais j'aimerais autant que la méditation ne soit pas présenté uniquement comme un truc de vieux. Sur les photos de la gendro, à l'époque de Deshimaru on voyait plein d'enfants. Aujourd'hui la population du zen en France est un peu vieillissante. Il y a des jeunes et des enfants mais pas autant qu'on pourrait l'espérer. Peut-être qu'il y en a plus au village des pruniers.

    "C'est comme si 2 adultes tiraient un enfant par chacun de ses bras"
    A moins d'être des parents démissionnaires et de baisser les bras, on n'a pas le choix que de tirer dans l'autre sens sinon nos enfants seraient toujours fourrés au MacDo. Pour moi c'est vraiment notre role de parent.



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