Un
printemps terminé, un printemps lui succède,
Plantes
et fleurs combien de fois se renouvellent ?
Ce
n'est pas à la cloche que l'aurore obéit,
Le
passage de la nuit et de la lune l'indiffère.
Yungai
Zhiben (XIème siècle)
Il y a ce temps immuable et indifférent qui fait que tout en ce monde se meut et se transforme. Ce temps aussi qui fait tourner le cycle de la Nature. L'aurore succède à la nuit. Elle lui succède sans état d'âme, spontanément, sans qu'aucune loi ne lui ait prescrite de prendre la place de la nuit. Contemplation de cet univers indifférent. Contemplation de ce temps qui ne se préoccupe aucunement des atermoiements de l'homme. Tout est dissous dans le temps, tout est créé dans le temps. Le moine Chan y voit l'occasion de s'insérer silencieusement dans la grande mécanique du monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire