Vérifier la nature de l'esprit
J'ai
récemment repartagé sur les réseaux un ancien article du Reflet
de la Lune, « Demeurer
dans la nature de l'esprit », le tout premier post sur le
blog d'ailleurs. Cet article critiquait une certaine propension dans
le bouddhisme tibétain à ne voir la méditation comme la
« réalisation de la nature de l'esprit ». Dans
l'article, j'exprimais mes réticences par rapport à cela. Mon
premier argument était que la « nature de l'esprit » est
une notion métaphysique auquel il faut préalablement adhérer si
l'on veut « la réaliser ». José Le Roy a commenté de
manière très lapidaire cet article : « La nature de
l'esprit est simple à vérifier ». Ce à quoi j'ai répondu de
manière tout aussi lapidaire : « Il ne me semble pas ».
Dans ce présent article, je voudrais développer mon idée et
exprimer mon désaccord avec José Le Roy de manière plus
construite.
Tout
d'abord, qu'est-ce qu'on entend par « nature de l'esprit »
dans la philosophie bouddhiste ? Cela se traduit plus
particulièrement dans le bouddhisme tibétain et inclut les apports
philosophiques de l'école idéaliste Cittamātra,
de l'école du Milieu ainsi que des voies mystiques que sont le
Mahāmudrā et le Dzogchen.
La nature de l'esprit, c'est la conscience telle qu'elle est
véritablement. Non pas tel ou tel état de conscience, un moment de
bonheur, un moment de tristesse, un mental très concentré ou très
dispersé... Tout cela n'est qu'instant de conscience qui succède à
un autre instant de conscience et qui sera suivi immédiatement après
par un autre instant de conscience. Mais la nature de l'esprit est là
présente en chacun de ces instants de conscience, immuable et
inchangée. Pour résumer très brièvement les enseignements du
bouddhisme tibétain, la nature de l'esprit a trois caractéristique :
vacuité, luminosité et dynamique de compassion.
- 1°) L'esprit est un espace vide, vaste et infini, que rien ne vient limiter. L'esprit ne s'identifie à rien. Si vous pensez à votre maison, vous pouvez imaginer votre maison dans votre maison. Pourtant votre esprit n'est pas la maison. De même, vous pouvez avoir la sensation d'être « moi » : vous pensez être une personne définie, avec une identité, un corps, une personnalité, une psychologie. Mais l'esprit dans sa véritable nature est infiniment plus vaste que cette petite coquille du « moi », ego limité dans le temps et dans l'espace.
- 2°) L'esprit n'est pas seulement espace vide ; il est luminosité, c'est-à-dire la capacité à imaginer et concevoir des choses comme la luminosité qui sort du projecteur et qui permet d'assister à la projection d'un film dans une salle de cinéma. Cette luminosité essentielle de l'esprit est aussi appelée Claire Lumière et joue un rôle primordial dans la mystique tibétaine, notamment dans le Livre des Morts Tibétain.
- 3°) L'union de cette vacuité et de cette luminosité fait que l'esprit se manifeste dans le monde selon une dynamique de compassion. Cette dynamique embrasse tous les êtres et toutes les directions de l'univers sans limitation ou parti pris.
Voilà
exprimées très brièvement ces trois caractéristiques de la nature
de l'esprit. Mais quel est l'intérêt de s'intéresser de près à
cette « nature de l'esprit » en-dehors du souci pour la
vérité et l'intérêt purement métaphysique de « ce qui
est » ? Je vais laisser ici répondre Matthieu Ricard
(dans un extrait tiré du « Plaidoyer pour le bonheur ») :
« Lorsque
l'esprit s'examine lui-même, que peut-il apprendre sur sa propre
nature? La première chose qui se remarque, ce sont les courants de
pensées qui ne cessent de surgir presque à notre insu. Que nous le
voulions ou non, d'innombrables pensées traversent notre esprit,
entretenues par nos sensations, nos souvenirs et notre imagination.
Mais n'y a-t-il pas aussi une qualité de l'esprit toujours présente,
quel que soit le contenu des pensées ? Cette qualité, c’est la
conscience première qui sous-tend toute pensée et demeure tandis
que, pendant quelques instants, l'esprit reste tranquille, comme
immobile, tout en conservant sa faculté de connaître. Cette
faculté, cette simple "présence
éveillée",
on pourrait l'appeler "conscience
pure"
car elle peut exister en l'absence de constructions mentales.
Continuons
à laisser l'esprit s'observer lui-même. Cette « conscience pure »,
ainsi que les pensées qui surgissent en elle, on en fait
indiscutablement l'expérience. Elle existe donc. Mais, hormis cela,
que peut-on en dire? Si l'on examine les pensées, est-il possible de
leur attribuer une caractéristique quelconque? Ont-elles une
localisation? Non. Une couleur? Une forme? Non plus. On n'y trouve
que cette qualité, « connaître », mais aucune autre
caractéristique intrinsèque et réelle. C'est dans ce sens que le
bouddhisme dit que l'esprit est «vide d'existence propre». Cette
notion de vacuité des pensées est certes très étrangère à la
psychologie occidentale. À quoi sert-elle? Tout d'abord, lorsqu'une
puissante émotion ou pensée surgit, la colère par exemple, que se
passe-t-il d'ordinaire? Nous sommes très facilement submergé par
cette pensée qui s'amplifie et se multiplie en de nombreuses autres
pensées qui nous perturbent, nous aveuglent et nous incitent à
prononcer des paroles et à commettre des actes, parfois violents,
qui font souffrir les autres et seront bientôt pour nous une source
de regret. Au lieu de laisser se déclencher ce cataclysme, on peut
examiner cette pensée de colère pour s'apercevoir que dès le
départ ce n'est "que du
vent".
Il
y a un autre avantage à mieux appréhender la nature fondamentale de
l'esprit. Si l'on comprend que les pensées surgissent de la
conscience pure, puis s'y résorbent, comme les vagues émergent de
l'océan et s'y dissolvent à nouveau, on a fait un grand pas vers la
paix intérieure. Dorénavant, les pensées auront perdu une bonne
part de leur pouvoir de nous troubler. Pour se familiariser avec
cette méthode, lorsqu'une pensée surgit, essayons d'observer sa
source ; quand elle disparaît, demandons-nous où elle s'est
évanouie. Durant le bref laps de temps où notre esprit n'est pas
encombré de pensées discursives, contemplons sa nature. Dans cet
intervalle, où les pensées passées ont cessé et les pensées
futures ne se sont pas encore manifestées, ne perçoit-on pas une
conscience pure et lumineuse qui n'est pas modifiée par nos
fabrications conceptuelles ? Procédant ainsi, par l'expérience
directe, nous apprendrons peu à peu à mieux comprendre ce que le
bouddhisme entend par "nature de l'esprit" »
On
comprend donc avec ce passage du livre de Matthieu Ricard assez
clairement l'intérêt de réaliser cette nature de l'esprit en
revenant à la « conscience pure » : apaiser le
mental empêtré dans les pensées négatives et les émotions
destructrices. 1°) Ces pensées et ces émotions sont des vagues ;
et l'esprit dans sa nature véritable est comme un océan.
S'identifier à l'océan, et aux simples vagues, permet de cesser
d'être la marionnette de ces troubles. 2°) Voir ces pensées et ces
émotions, non comme une réalité propre, mais comme les projections
effrayantes, mais sans fondement, de la luminosité fondamentale de
l'esprit permet aussi de les mettre à distance. 3°) Voir que
l'union de la vacuité et de la luminosité engendre la dynamique de
compassion permet de se détacher de la logique belliqueuse qui anime
les consciences dans l'illusion et de pressentir la grande paix
incomparable qui aurait lieu si les êtres sortaient de leur
ignorance et de leur confusion.
*****
Maintenant pourquoi est-ce que j'exprime l'idée qu'il est difficile
de réintégrer cette nature de l'esprit ? Je vais donner
plusieurs raisons.
1°)
Les 6 consciences sensorielles
Dans
la philosophie bouddhique, les réflexions sur la nature de l'esprit
ne sont pas premières. Quand on étudie les textes anciens où le
Bouddha parle de la conscience, on voit surtout des mises en garde
contre l'illusion de croire à l'existence d'une conscience unique,
éternelle que l'on pourrait appeler « l'âme », le
« Soi » ou le « Moi ». L'analyse bouddhique
parle de six consciences sensorielles : conscience visuelle,
conscience auditive, conscience olfactive, conscience gustative,
conscience corporelle et conscience mentale (le mental est considéré
dans cette analyse bouddhique comme une faculté sensorielle qui
perçoit les objets non-physiques de l'esprit).
Ces
six consciences sensorielles se succèdent dans un flot continu
d'instants de conscience. Je peux voir passer une voiture, je peux
l'entendre, je peux sentir l'odeur de ses pots d'échappement, je
peux penser à la marque de cette voiture : dans le simple fait
de voir passer une voiture dans la rue devant soi, il y a une
succession de centaines d'instants de conscience, voire même de
milliers. Cela va beaucoup plus vite que ce que nous sommes capables
de décortiquer !
Donc
la question par rapport à la nature de l'esprit est : quand
a-t-on le temps de voir cette nature de l'esprit ? Matthieu
Ricard, dans le passage que j'ai cité plus haut, dit : « Pour
se familiariser avec cette méthode, lorsqu'une pensée surgit,
essayons d'observer sa source ; quand elle disparaît, demandons-nous
où elle s'est évanouie. Durant le bref laps de temps où notre
esprit n'est pas encombré de pensées discursives, contemplons sa
nature. Dans cet intervalle, où les pensées passées ont cessé et
les pensées futures ne se sont pas encore manifestées, ne
perçoit-on pas une conscience pure et lumineuse qui n'est pas
modifiée par nos fabrications conceptuelles ? »
Selon
ces propos, on devrait voir la nature de l'esprit entre la
disparition d'une pensée et l'émergence d'une autre. Le problème
est qu'entre deux pensées, il y a d'autres pensées dont on ne prend
pas conscience, parce que ces pensées sont soit inconscientes, soit
trop larvées, à l'état potentiel, qui ne s'est pas encore traduite
en « vague » dans l'océan de l'esprit. Il faut compter
aussi sur le fait que le mental cédant très facilement à la
prolifération fait des commentaires sur les pensées qu'il vient
d'avoir. En outre, le mental n'est jamais seul avec lui-même. Quand
une pensée disparaît et que l'instant de conscience mentale qui
l'enregistrait cesse, il y a dans le flux de conscience toutes sortes
d'instant de conscience : conscience visuelle de la salle où
vous pratiquez la méditation, conscience auditive des sons dans
votre environnement, conscience corporelle de votre corps assis
quelque part dans le monde, et ainsi de suite. Entre deux pensées,
il y a d'innombrables instants de conscience, chacun lié à une
faculté sensorielle. Et aucun sens ne perçoit la conscience
elle-même...
2°)
Les doutes sur la nature de l'esprit
Tous
ces discours sur la nature de l'esprit ne font pas unanimité. À
commencer au sein même de la philosophie bouddhiste ! L'école
du Milieu, le Madhyamaka, avance que la conscience ne peut voir la
conscience, de la même façon que l’œil peut voir toutes sauf,
sauf lui-même ou que la sabre ne peut pas se couper lui-même. À
cet argument, les tenants de l'école idéaliste du Cittamātra
(« Esprit seulement ») répondait que la conscience
non-duelle ou conscience pure pour reprendre les mots de Matthieu
Ricard est comme une lampe qui éclaire les objets dans la pièce,
mais aussi elle-même. Les adeptes de l'Esprit Seulement parlent
ainsi de la « conscience qui se connaît et s'illumine
elle-même ». Je ne vais pas trancher ici dans ce débat, mais
je voulais juste souligner que la capacité de vérifier cette nature
de l'esprit n'a rien d'une chose au sein de la philosophie
bouddhique, sans parler même du statut ontologique de la nature de
l'esprit.
Cette
nature de l'esprit a-t-elle une existence ultime ? Une existence
éternelle ? Est-elle comme un Soi ultime, certes qui n'est dans
la dualité et la limitation comme le petit « soi »
ordinaire ? À
cela, les mādhyamika,
les adeptes de l'école du Milieu, répondent que non et fustigent
les adeptes de l'Esprit Seulement. Pour eux, l'esprit est lui-même
vide d'une existence ultime.
Si
l'on sort maintenant du cadre bouddhiste et qu'on réfléchit dans un
cadre matérialiste pour qui « l'esprit
n'est qu'un épiphénomène du cerveau »
(sic), la nature de l'esprit devient quelque chose de difficilement
appréhendable, puisque que de nombreux mécanismes de notre pensée
se trouvent dans l'activation de neurones dont le mécanisme n'est
absolument pas conscient. Dans une perspective matérialiste, nous
percevons bien l'effet, la conscience, mais nous ne percevons pas et
nous ne connaissons pas directement la cause, c'est-à-dire
l'activité incessante des neurones dans toutes les aires du cerveau,
qui est à l'origine de cette conscience. On ne peut connaître la
nature (matérielle) de l'esprit qu'indirectement à l'aide de
machines technologiquement avancées comme les scanners. Là encore,
je ne trancherai pas sur cette question du rapport entre le cerveau
et l'esprit. (J'avais développé cette question dans un article plus
ancien : « Le
cerveau et l'esprit »). Ce que je veux souligner, c'est
que cette nature de l'esprit fait l'objet d'un débat métaphysique,
qui l'a rend très loin d'être évidente à vérifier pour beaucoup
de gens, y compris des personnes spirituelles qui croient à
l'introspection et à la contemplation comme moyen de parvenir à
certaine conscience de la Vérité.
3°)
L'oubli du corps
Le
troisième point qui me semble important par rapport à la
réalisation de la nature de l'esprit, c'est que celle-ci se fait
souvent au détriment de la conscience du corps. Si on focalise tout
sur la nature de l'esprit comme étant l'enjeu essentiel de la
méditation, on met un peu dans l'ombre la conscience du corps :
souvent, les textes tibétains parlent du corps comme quelque chose
de négligeable, uniquement sous l'angle du corps qui est un ramassis
d'impureté, qui est impermanent et voué à tombé malade. Bien sûr,
cela est vrai ; mais justement, il est important de pratiquer
une attention soutenue au corps pour pouvoir mieux s'en détacher. Et
le corps est un élément essentiel dans notre expérience du monde.
Quand j'évoquais plus haut les six consciences sensorielles, toutes
ont rapport avec le corps : je vois avec des yeux, j'entends
avec des oreilles, je sens avec mon nez, je goûte avec ma langue, je
touche avec mon corps en entier. En outre, ces cinq sens ainsi que le
sens de la faculté mentale ont tous avoir avec le cerveau. Le corps
doit donc être l'objet d'une attention soutenue si l'on veut
comprendre notre rapport au monde.
*****
Pour
conclure, je dirai que cette réflexion philosophique sur la nature
de l'esprit qu'on trouve dans le bouddhisme tibétain est très
intéressante. Mais j'insiste sur la nécessité de ne pas oublier
les enseignements originels du Bouddha, notamment sur la méditation
des six consciences sensorielles et les quatre établissements de
l'attention, ce qui inclut : 1°) l'attention au corps, 2°)
l'attention aux sensations, 3°) l'attention à l'esprit, 4°)
l'attention aux objets de l'esprit. Pour comprendre la nature de
l'esprit, il ne faut pas seulement voir cette nature, mais aussi la
dynamique qu'elle engendre : la succession incessante d'instants
de conscience qui crée une illusion de continuité. Certains
jugeront que c'est là un très long détour, mais il me semble que
ce détour est le chemin même de la compréhension de l'esprit. Loin
d'être facile à vérifier, la nature de l'esprit ne peut être
réalisée qu'au terme d'une longue ascèse ainsi que d'une longue et
sinueuse contemplation. Lentement, lentement, lentement développer
la vision pénétrante...
Frédéric Leblanc,
le 1er janvier 2019
De la même manière que la lampe illumine les objets autour d'elle et elle-même, la conscience est-elle une "conscience qui se connaît et s'illumine elle-même"? |
Voir
également :
Les
notes sur « Cerveau
et méditation »
de Matthieu Ricard et Wolf Singer :
-
1ère partie : Les
illusions de la perception
- 2ème
partie : L'impossible
localisation du moi
- 4ème partie : Libre-arbitre et déterminisme
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Voir tous les articles et les essais du "Reflet de la Lune" autour de la philosophie bouddhique ici.
Voir toutes les citations du "Reflet de la Lune" ici.
Passionnant, merci pour cet article. Cela me ramène à plusieurs de mes interrogations. En matière de méditation (type samatha/chiné, les enseignants disent en général de ramener l'esprit vers le support de méditation choisi dès que l'on se rend compte de l'émergence d'une pensée, c'est ce que je m'efforce de faire, pourtant, et c'est en lien avec ce que tu dis du flot permanent de pensées (en lien avec la rapidité de l'apparition des pensées, il n'y a pas de pauses entre les pensées, elles vont et viennent, se chevauchent, se superposent, s'accumulent sans même qu'on s'en rende compte, seule une petite partie nous devient consciente, j'avais d'ailleurs entendu dire qu'on avait quelques 10000 pensées par seconde), pourtant donc, je me demande si méditer ne revient pas finalement à assister en pleine conscience au flux des pensées, du moins aux pensées "accessibles" (mais cela revient peut-être au même...), je m'explique : quand j'expérimente un rêve lucide, je prends soudain conscience du fait que je rêve et là, j'ai 2 possibilités : soit je me désolidarise du rêve (ce qui revient à dissoudre le rêve et à ramener l'esprit vers sa propre présence mais dans le rêve, on est en sommeil, donc finalement, pour ma part, je perds conscience ce qui ne serait peut-être pas le cas chez un méditant très expérimenté, car, d'après ce que j'en sais, certains pourraient dormir sans perdre totalement conscience), soit je laisse le rêve se dérouler mais en en étant observateur conscient (sans que le rêve ne m'affecte en fait) jusqu'à ce qu'il se dissolve de lui-même (et que je sombre là aussi vers l'inconscience).
RépondreSupprimerSi je transpose en termes de méditation, cela revient à dire que soit je ramène mon esprit vers le support choisi soit j'essaye de rester conscient de ce que les pensées déroulent dans mon esprit sans y apporter d'eau (j'essaye de le faire avant de m'endormir avec ces simili rêves que l'on éprouve avant de s'endormir). Enfin, bref, je sais pas si c'est clair mais ça me pose question, je continue néanmoins dans mes méditations formelles à ramener systématiquement l'esprit vers le support de méditation choisi jusqu'à ce que d'autres pensées l'embarquent à nouveau ce qui ne tarde jamais d'arriver. Du coup, je suis perplexe quand on me dit qu'un excellent méditant serait capable de rester sans distraction pendant des heures, qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'il n'aurait pas de pensées (c'est pas du tout mon entendement de la méditation telle qu'on me l'a expliquée bien entendu) ? Qu'il se rendrait compte de ses pensées dès qu'elles émergent ? Qu'il regarderait comme un observateur impassible le flux de ses pensées ? Si tu peux m'éclairer sur ta compréhension, je suis preneur, merci à toi.
Bonsoir, Degun.
RépondreSupprimerJ'ai répondu à ton commentaire dans l'article "Au-delà du flot des pensées" https://lerefletdelalune.blogspot.com/2019/01/au-dela-du-flot-des-pensees.html